charbon vegetal

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Nous voilà versés dans une nouvelle année qui ne se présente par trop bien et dans laquelle va falloir charbonner. Certains ont envoyé leurs vœux avec des missiles, la suffisance des moins que rien. De ces inutiles méchants à qui j’envoie mes vœux pour qui s’étouffent dans leur haine de la vie. Aux victimes, aux simples, aux heureux je partage notre bonheur de vivre et…de charbonner.

Et remontons un peu dans la temps, sur les berges d’un grand fleuve historique, le Nil. Là aussi, les formes caractéristiques des plus grands édifices de cette époque rappellent nos meules de bois. Formes coniques, bien sur je fais allusion aux pyramides. Les volcans sont essentiellement coniques, les pyramides itou et les meules de charbonniers de même. Formes la plus stable dans la nature que l’homme ancien a reproduit pour son usage. En pierre, immense et à degrés, en bois, petite ou à étage. Les pyramides sont des tombeaux, les charbonnières le début de l’activité industrielle humaine.

Par Ricardo Liberato — All Gizah Pyramids, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2258048

L’Égypte ancienne est une référence dans les civilisations fondatrices de nos développements modernes. Les dynasties ont marqués notre Histoire par leurs puissances et leurs rayonnements. Outils, armes, matériel sophistiqué, il en fallait pour construire ces pyramides et temples.

Dans le fameux trésor de Toutankhamon, l’or est à profusion, l’argent très utilisé aussi mais le fer rare. Une simple boite avec quelques outils et surtout avec l’extraordinaire dague en fer météorite. Superbe travail de forgeron. Il avait donc cet artisan du charbon de bois. Mais à la réflexion, les berges du Nil ont une ripisylve très peu fourni en arbre donc en bois. Les palmiers ne sont pas des arbres mais des plantes sans cambium.

Les hiéroglyphes et de nombreux dessins sur les murs des temples et tombes, montrent des personnages en activités, souvent en agriculture. Quid des charbonniers ?

Avec Arthur, l’égyptologue en devenir, nous nous sommes posés la question. Sa connaissance des langues antiques de l’Égypte lui a permis de trouver un petit texte qui parle des charbonniers. Un scribe décrit à son fils tous les métiers, qu’il s’emploie a dévaloriser, pour que celui-ci prenne sa suite.

Pas très reluisant le métier de charbonnier. Par contre il nous donne une indication précieuse dans ce texte, il parle des roseaux coupés dans le Nil. le bois n’est pas cité. Est-ce que les égyptiens anciens utilisaient le charbon végétal, faute de bois, ou bien importaient-ils le charbon de bois ? Voilà de quoi donner matière a travailler pour nos chercheurs en égyptologie.

Tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année !

A l’an que ven que se siam pas mai que siguem pas mens !

Peut être que les fils d’Horus disaient comme ça :

L’oppidum de Bibracte, village perché de l’époque gauloise, est aujourd’hui le plus vaste chantier de fouille de France et peut-être d’Europe. 200 hectares, dans lesquels se répartit une ancienne ville, avec différents quartiers. Les fouilles prospectent dans plusieurs emplacements. Le reste de la colline est recouvert essentiellement d’une grande forêt d’hêtres.

Une forêt bi-centenaire qui recouvre une ville bi-millénaire.

Sur le bas, le musée moderne présente les collections d’objets trouvés lors des fouilles. Une belle présentation permet de comparer les différents oppida d’Europe. Parmi toutes ces vitrines, certaines ont retenu un peu plus mon attention. Charbon de bois tu m’attires !

la carpologie, l’étude des graines, comme la détermination des pollens, la palynologie sont des instruments précieux pour les archéologues. Les graines qui restent dans les lieux de cuisine, souvent carbonisées par erreur de cuisson, se conservent particulièrement bien. Elles permettent d’avoir un panorama des habitudes culinaires de nos « ancêtres » (Plutôt nos précurseurs).

Musée de Bibracte

Une maquette, à très petite échelle, reprend une scène d’une zone d’activité métallurgique avec des bas-fourneaux. Elle est censée montrer l’activité de l’extraction à la réduction des minerais. Et en intermédiaire, les charbonniers s’activent pour alimenter en charbon les métallurgistes, qui sont de très gros consommateurs.

Musée de Bibracte

Le parti pris est de mettre en situation avec des meules. Je ne sais pas si les fouilles ont révélé cette technique, qui est quasi impossible a retrouver. Celle de la fosse était plus commune dans cette période et surtout retrouvée dans différents lieux de fouilles.

Une autre interprétation montre la chaine opératoire dans un atelier de coulage de bronze. Une étude évalue le système d’optimisation chez ce bronzier pour répartir les tâches avec des emplacements bien déterminés pour chaque étape de la fabrication. Le charbon de bois est stocké dans différents coins.

Atelier bronzier. Musée de Bibracte.

La visite du site permet de découvrir une forme bien particulière de taille des haies de hêtres. Le plessage, par croisement des petites branches, est une technique pour entrelacer les différents arbres. Avec le temps, + de 100 ans, les arbres prennent des formes fantastiques. Les haies ont disparu, reste des alignements d’arbres immenses et tortueux. Ici on appelle ça des Queules.

Quelle queule !

https://www.bibracte.fr/

Depuis plusieurs jours j’ai le plaisir d’accueillir deux stagiaires. Pierre et Thibault, en fin d’études d’ingénieurs à l’école EPF, ont choisi l’ONG COOPDEA pour réaliser leurs stages en entreprise.

Ils vont partir au Togo pour mettre en place des unités de carbonisation de charbon végétal. L’opération se déroulera avec une association locale.

Formation aux différents types de fours dans un premier temps. Du plus basique au plus gros.

Fabrication de galettes d’écochar, avec broyage des végétaux carbonisés.

Puis à la presse pour obtenir les galettes ou briquettes que nous appelons écochar.

Retour en cette presque fin d’hiver au Jardin de Fontanès. Je vais reprendre la carbonisation des végétaux.

Le four en terre est bien mal en point. A priori nous n’allons plus l’utiliser, tout au moins dans cette forme.

Le stock est bien sec, biochar en vue.

Kevin a taillé ses oliviers. Ce végétal est excellent pour le charbon végétal.

Cette année nous avons trois étudiants en ingénierie qui vont nous rejoindre pour développer les projets.

Programme de développement des matériels solidaires avec l’ONG COOPDEA.

Nouvelle version 2022 de nos fours à carboniser. Nous utilisons la technique des fours rocket. Ces système permettent d’obtenir de hautes températures en utilisant un minimum de combustible. Je pense que c’est la première fois d’un four à carboniser est monté avec ce type de production de chaleur.

Non on est pas sponsorisé…mais on est pas contre !!

La température interne du fut dans lequel il y avait les végétaux à carboniser est montée très rapidement au-delà des 400° jusqu’à 550°. Nous avons consommé de deux cagettes comme combustible.

Le four sans l’isolant extérieur.

Carbonisation parfaite avec récupération des gaz qui ont pris le relais pour conduire la cuisson.

Le bruleur interne fonctionne parfaitement.
L’ensemble opérationnel.
Carbonisation parfaite.

Cette technique donne satisfaction, nous allons la développer. Il est possible d’utiliser des feuilles mortes ou des herbes sèches pour le feu. Nous avons des projets qui vont bientôt se concrétiser, à suivre…

Notre association COOPDEA vend du biochar au kilo. Issu de la carbonisation des déchets verts, ce biochar améliore la qualité de la terre des plantations. Le biochar est un charbon qui en captant nombres d’éléments importants pour les plantes tel que l’eau, les minéraux et les bactéries et en les restituant progressivement va permettre aux végétaux de ne pas être en stress.

10€ le kg (frais de port non inclus), une bonne action pour vos plantes 1 kg/m2, une bonne action pour les populations en milieux difficiles. Commande : https://coopdea.org/ message à : contact@coopdea.org

Les tailles des oliviers génèrent un grand volume de branches dont il faut se débarrasser.

La carbonisation est parfaite pour transformer cette bio-masse en biochar qui la valorise. Les feuilles et les petites branches se carbonisent facilement car elles donnent une grande quantité de bio-gaz inflammable. Les températures des fours sont élevées, jusqu’à 900°.

Branches d’olivier et Fétuque.
904°, chaude l’olive.

Ce genre de cuisson produit du charbon actif, du Binchotan (charbon japonais) et donc un biochar super extra (classification hors normes).

Cuite bleue à l’huile d’olive !!!

De nombreux travaux au Jardin et à l’atelier.

La taille des olivier donne un bon volume de végétal a carboniser. C’est une piste intéressante pour tous les exploitants d’olivettes (oliveraies) pour valoriser leurs déchets.

Cuissons au Jardin de Fontanès avec le four n°1, le plus ancien, retapé pour l’occasion. L’autre four est en réparation. Ces fours fonctionnent à donf.

Ce four a 10 ans.

Tests de température, ça chauffe dur. Le brûlage des bio-gaz dépasse les 500°, la carbonisation est excellente.

628°, du bon charbon biochar !

Modif du grand four avec une prise des bio-gaz sur le dessus du tonneau. Ceci pour éviter de boucher cette prise lors du remplissage avec les végétaux car le fût est alors vertical puis remis horizontalement pour la cuisson.

Dans le four le tuyau sera vertical. A gauche, le bruleur sera en bas.

Un nouveau (très ancien) broyeur bientôt bon pour le service.

Le charbon a mauvaise presse et c’est tout à fait justifié. L’utilisation des ressources fossiles provoque l’accélération du changement climatique et participe à son dérèglement.

Le charbon est multiple. Il peut être issu de terre, de bois, d’os, d’hydrocarbure, etc. Celui qui nous intéresse est d’origine végétale et à contrario du fossile, pétrole, asphalte, il est une énergie renouvelable. Les herbes, les arbres, les végétaux sont des êtres vivants, qui naissent, qui poussent et qui meurent. Cette biomasse, plus ou moins bien exploitée, nous donnent la possibilité de créer du charbon neutre, sans grand impact de notre environnement.

Le charbon dit végétal, est plutôt produit à partir de déchets verts, souvent sous valorisés, voire problématique quand il faut gérer l’accroissement des décharges de nos consommations exponentielles. La carbonisation génère des gaz. La plus grosse proportion est inflammable et utilisable soit pour maintenir la pyrolyse soit pour du biogaz.

Le biochar, charbon introduit dans les terres de cultures, est aussi une possibilité d’utilisation pertinente de ce carbone.

le charbon actif est indispensable pour tous les modes d’absorption en filtrage.

Regardons les études faites sur l’impact écologique de la carbonisation en meules (traditionnelles):

La transformation du bois en charbon de bois, impact écologique.

La montée en température du bois lors de la combustion, première phase du processus, donne des gaz inflammables. A partir de 280° ces gaz vont accélérer l’élévation de la chaleur, réaction exothermique, d’une centaine de degrés. La carbonisation est effective et seule le palier des 500° permet d’obtenir un charbon riche en carbone dans la norme européenne EN 1860-2 d’un minimum de 80%. Une cuisson bien menée en meule donnera un charbon à plus de 85%. En four, avec le recyclage des gaz et une température de plus de 700°, voir 1000°, le taux peut atteindre 90 % et +.

Dans le « Guide de la carbonisation « de Briane et Doat, édisud 1985, les différents éléments produits par la carbonisation sont les suivant:
1 T de bois sec ( 20% humidité sur brut ) donne :
– 310 kg de charbon de bois. Entre 25 et 30 % de la masse initiale.
– 280 kg d’eau. Beaucoup plus avec du bois vert qui est souvent le cas les charbonniers n’ont pas le temps d’attendre le séchage.
– Fraction condensable: acide ascétique 60 kg, méthanol 25 kg, etc.
190 kg de gaz : CO2 100 kg, CO 70 kg, H2 Hydrocarbures 20 kg.

L’association européenne des charbonniers EKV, dans une étude récente fournis les chiffres suivant concernant les gaz :
Lors de la carbonisation du bois, les valeurs de gaz d’échappement suivantes ont été déterminées dans des tas de bois de hêtre et d’épicéa :

Hydrogène (H2) : de 1,4 % à 7,6
Azote (N2) : de 59,7 % à 66,2
Méthane (CH4) : de 1,7 % à 2,7
Oxygène (O2) : de 0,4 % à 3,5
Dioxyde de carbone (CO2) : de 20,6 % à 23,3
Monoxyde de carbone (CO) : de 2,9 % à 6,9

Études réalisées par le Dr. h. c. Otto Wienhaus de Tharandt, professeur de chimie végétale et d’écotoxicologie. Le bois étant une matière première renouvelable, la combustion est considérée contre « neutre en CO2 «  car ce gaz est intégré à la biomasse des forêts durables. La carbonisation libère moins de CO2 que la combustion car ce gaz est fermement lié au charbon.
Les meules grâce à leur couverture de terre, filtrent en grande partie les gaz de pyrolyse. Les gaz toxiques comme le monoxyde de carbone et la diffusion des goudrons sont limités. Les analyses ont démontré que les hydrocarbures BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, xylène) ne vont pas au delà de 10 m autour de la meule.

Allumage : de la vapeur d’eau essentiellement.

Suite à deux semaines de cuissons d’écochar dans nos fours, nous avons pu réaliser notre première vente d’écochar. Tous les jeudis, Kévin et sa compagne, dans son domaine du Jardin de Fontanès, ouvrent la vente de sa production de légumes et fruits. J’y ai installé un stand avec une vingtaine de sacs de 20 écochars chacun. Les clients qui découvraient pour la plupart l’existence de ce charbon végétal, ont bien voulu tenter l’utilisation de ce charbon. Attendons le retour de tous ces barbecues, symbole encore plus fort à l’heure du déconfinement.

Puis j’ai eu la joie de la visite de Jean, mon ami charbonnier de l’Ardèche. Un réel plaisir d’être « entre nous », charbonniers !

Un bonheur partagé malgré la pluie !
Deux charbonniers ça charbonne !
Ou ça se racontent des histoires de charbonniers !

Jean nous accueillera le 2 octobre dans son mazet pour sa charbonnière traditionnelle.

Les musées et les bars ouvrent, ça déconfine, moi je carbonise !! Le site de carbonisation d’écochar au Jardin de Fontanès a bien évolué. La construction d’un grand séchoir des végétaux permet maintenant de stocker les déchets verts avant leur carbonisation.

Cette semaine et jusqu’au 15 juin, je réalise en parallèle des cuissons dans le grand four et dans le four de démonstration.

Il est pas beau avec sa nouvelle cheminée !!

Et parfois cela donne de très belles compositions :

Le Monde d’Après. C’est parti pour la vente de galettes d’écochar, enfin des barbecues écologiques au charbon végétal et made d’ici (circuit ultra court).

Ya de quoi cuire des merguez..ou des légumes. Ç’est ok pour les végans !

J’ai la « chance » d’avoir chez moi l’atelier de fabrication de l’écochar, ce charbon reconstitué en galette. Ainsi je presse chaque après midi le mélange de liant et de déchets végétaux carbonisés. le stock se constitue petit à petit et aux beaux jours, après l’alerte si tout va mieux, nous pourrons nous retrouver autour de barbecues festifs.

La production de briquettes de charbon, dites écochar, à partir de sous produits végétaux doit être considérée comme une alternative écologique.

Un charbon écolo

Notre action première a été de nous intéresser aux problématiques de l’accès à une énergie domestique pour les populations vulnérables qui utilisent quotidiennement du charbon de bois dans leurs cuisines. Cette utilisation à grande échelle génère un certain nombre de problèmes liés à la santé et à l’environnement. Charbon faiblement carbonisé, émettant un fort taux de goudrons qui se déposent sur la nourriture et qui sont inhalés. Les coupes de bois trop répétitives provoquent une déforestation même dans les mangroves.

Un charbon solidaire (Togo)

Le procédé en four à récupération des gaz, gazogène, optimise la carbonisation et garantie un taux de carbone élevé de l’ordre de 80% minimum.

L’utilisation des végétaux sans valeurs commerciales et quasi sans origine ligneuse (bois) permet d’accéder à une réserve de matière première pas ou peu exploitée.

Mais qu’en est il pour nos usages occidentaux où le charbon de bois est associé à un moment de détente autour d’un barbecue. La consommation de charbon de bois est de plusieurs centaine de tonnes/an. La France produit un tiers de sa consommation et importe le reste. L’origine des charbons de bois manque de clarté car ils transitent souvent par des intermédiaires. La lutte contre les coupes d’arbres en pays tropicaux est difficile. L’origine des bois utilisés et les conditions de travail, surtout celui des enfants, n’apparaissent pas clairement dans les déclarations des entreprises importatrices.

L’écochar, briquette de charbon végétal agglomérée, a donc sa place dans nos sociétés modernes. C’est pour ça que nous avons construit un site de carbonisation, dans un premier expérimental, et qu’un projet en cours d’un site plus élaboré va bientôt fonctionner dans la commune de Sainte Croix de Quintillargues.

Un charbon technologique et associatif

Avant de mettre en place une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif, dans laquelle tout un chacun pourra participer, nous voulons renforcer notre association COOPDEA. Si la coopération internationale et régionale vous intéresse, bienvenue !

Contact COOPDEA https://coopdea.org/contact/

Écouter l’émission de Philippe Bertrand « Carnets de campagne » à 12:30, du 10 au 14 février ( j’ai pas la date exacte), j’ai eu le plaisir d’y être invité.

Nous avons réalisé la première cuisson avec notre four en terre.

L’ensemble des végétaux et la terre étaient gorgés d’eau suite aux grosses pluies. Malgré tout nous avons pu démarrer le feu qui a pris un peu de temps pour sécher l’ensemble.

Nous avions rempli le fût à moitié pour ce premier test. La chaleur a été extrême jusqu’à amollir le tube de cuivre du récupérateur des gaz.

Au final la cuisson c’est bien déroulée, les végétaux sont totalement carbonisés. L’injection des gaz récupérés était si forte que les flammes étaient à 10 cm des injecteurs.

Nous avons a modifier qqles parties du fût pour optimiser la manipulation.

Cette cuisson est parfaite, la série peut commencer.

C’est du bon !!
Extraction du fût
Le stock de végétaux

Avec l’ONG COOPDEA, je continue la recherche et l’expérimentation de techniques de carbonisation adaptées aux pays à faibles ressources. La capacité de nos fours gazogènes étant limitée à 60 l, nous lançons un programme de construction d’un four de 200 l.

Notre objectif est de développer des capacités supérieures de production de charbon végétal à chaque cuisson. Cette réflexion fait suite à une demande de mise en place d’un centre de production dans un camp de réfugiés de 15 000 personnes.

la base du four reste le fût métallique de 200 L qui est le contenant le plus facile à trouver quelque soit l’endroit. Il sert cette fois de chambre de carbonisation, ce qui multiplie par 3 la capacité de matière végétale à carboniser (vs 60 L).

Le fût est placé dans un four en terre argileuse. La technique de construction est celle d’une multi couches de terre-paille, terre-sable. Des matériaux disponibles partout.

Nous sommes accueillis dans le magnifique jardin potager de Kevin « Les Jardins de Fontanés »

En mission humanitaire au Kurdistan Irakien mon fils Antonin a développé avec des Kurdes, un four de carbonisation végétale. Le charbon de bois est peu utilisé dans cette région mais il peut être une ressource pour les réfugiés très nombreux. Les essais de carbonisation ont donné de bons résultats avec des coques d’amandes. Encore un matériau de plus, elles sont quasiment infinies les possibilités de charbon vert.

Le site de l’ONG: http://coopdea.org/

La peau de bananes ne sert pas qu’à glisser….depuis un an j’ai fait sécher toutes les peaux des bananes que nous avons manger. Un plein tonneau. J’avais visualisé un petit documentaire sur des femmes africaines qui fabriquent des galettes de charbon avec cet ingrédient.

Zou ! Les peaux dans le four gazogène, et après une cuisson à forte récupération des gaz, j’ai récupéré un magnifique biochar teinté du plus beau bleu.

Bien pilées, les peaux carbonisées ont été compactées et donnent un écochar de qualité. Le bleu a disparu très rapidement au contact de l’air (j’aimerai bien savoir pourquoi??).

Peaux de bananes, d’oranges et de divers agrumes, ainsi que les coques de noix, d’amandes et de noisettes, les noyaux d’olives et bien d’autres restes de fruits ou légumes sont parfaitement utilisables en charbon végétal.

Pour valoriser cette production j’utilise un moule en forme de cœur, c’est-y pas mignon.

 

Sous l’impulsion de Marc, une belle opération de fabrique d’écochar se déroule en ce moment au Togo. Le but est de transformer les restes de paille de riz, car il y a des rizières exploitées dans ce pays. Nous avons là un beau potentiel de matériels avec une structure innovante. La possibilité de construire les fours et le matériel nécessaire comme les presses à écochar est réelle. Pour l’instant tout les acteurs techniciens sont dans la phase d’expérimentation. Nous allons pouvoir bien développer toute la chaine de traitement des sous-produits végétaux.

Un petit séjour en Islande, les aurores boréales sont plus que rares, faut dire que le ciel ne s’y prête pas. Neige, tempête, pluie verglacée, l’azur est plutôt sombre.

J’en profite pour rester au chaud dans l’atelier est transformer le petit baril du four à carboniser. J’ai apporté des tuyaux de cuivre de 18 et des manchons et coudes à olives. En Islande le cuivre est peu utilisé en plomberie, c’est pour ça que l’été dernier j’avais eu des difficultés pour fabriquer le tuyau « gazogène ». Le remplacement parait superbe et l’augmentation du diamètre du tuyau va donner plus de gaz donc plus de combustion sous le baril.

Dehors les lupins font grise mine, tout secs (sous le pluie…). Ce serai la bonne période pour les récolter mais il faudrait un lieu de stockage pour ça.

On verra ça cet été.

 

Nous sommes allés voir l’exposition « Rituel grecs » au musée St Raymond de Toulouse.

Bien sur le charbon de bois est présent. Un Thymiaterion Apulien du IVe Siècle avant notre ère, c’est à dire un brûle-encens. Dans divers rituels cet objet était utilisé pour brûler des résines. Dans la coupelle du haut des braises de charbon sont déposées avec les encens qui vont diffuser ainsi leurs odeurs.

Puis le maquillage des dames c’est le charbon végétal qui est employé. C’est la première fois que ce type de charbon est cité dans tous les musées que j’ai pu découvrir.

Au sous sol du musée, les fouilles sur place ont révélé des vestiges de construction et une nécropole. Avec entre autre un four à chaux antique. Comme il se doit à Toulouse, le parement est en briques. La forme générale est quand même identique à ceux de nos garrigues, avec un foyer central et un mur circulaire.

Musée à visiter, l’expo se termine en Mars. Rituel grecs

L’ONG COOPDEA travaille en collaboration avec les élèves de 5eme année de l’école d’ingénieurs EPF à Montpellier. Dans le cadre d’un projet d’étude, les élèves étudient les différentes possibilités d’exploitation de notre système de carbonisation. L’un des buts est de produire de l’électricité en même temps que la pyrolyse.

Nous avons mis en fonctionnement le four de nouvelle génération. Les matériaux carbonisés sont des feuilles de platane qui sont à profusion en ce moment.

Les élèves ingénieurs ont pris des relevés divers. Poids de la biomasse dans le petit tonneau et celui des feuilles déposées autour pour l’allumage.

Puis tout au long de la carbonisation, captage des fumées à la sortie de la cheminée et une importante liste de prises de température dans quatre endroits et toutes les deux à trois minutes.

Nous avons réalisé deux cuissons.

Le tirage par la cheminée excentrée a parfaitement fonctionné. Le tuyau de la récupération des gaz, plus gros que les autres fois, est parfait. Il faudra le compléter par un bruleur en  sortie sous le fut pour mieux canaliser les flammes.

La première cuisson a donné pas mal d’incuits avec des feuilles, au centre, pas carbonisées. Cela vient certainement d’un tassement trop important qui a empêché la circulation de l’air chaud au travers de celles ci. C’est le même problème qu’avec du papier.

Nous avons remis a cuire l’ensemble de la première cuisson avec la deuxième complétée de nouvelles feuilles, platane et vigne vierge. La cuisson a durée 1 h avec une belle production de gaz.

Le résultat est correct avec quelques morceaux de feuilles mal carbonisés.

Résultats des tests bientôt.

Charbon tu me rends fou!!! Encore une espace que le charbon végétal (charbon actif ici) investit, la boulangerie.

Un reportage que FR3 Normandie a diffusé. Une boulangerie à Vernon dans l’Eure produit des baguettes noires car mélangées avec du charbon végétal actif. Vendues comme detox, je me demande si l’absorption des vitamines par le pain/charbon n’a pas un contre effet négatif?? 

A voir et pour ceux qui font du pain à la maison, ne carbonisez pas la farine mais mélangez avec du charbon actif, à 1%.

Le charbon actif est un produit qui est un peu cher car sa fabrication demande d’éliminer les poussières charbonnées. Cuisson haute température ou sous pression. 1 cm3 de charbon actif a la même surface qu’un terrain de foot, avec tous ses tuyaux (veines du bois) déroulés.

En ces temps d’halloween, mangez du pain noir avec du riz noir et du boudin. Franquin aurait aimé pour son album « Idées Noires ».

le temps du pain blanc est fini…

Internet: https://www.youtube.com/watch?v=xhr8t01kL0g

Une découverte d’Agnès T.

Et voilà c’est fini, il nous manque juste un peu de cendre pour terminer l’isolation. Dommage, en cette période de chaleurs, du dérèglement climatique, peu de personnes font des feux de cheminée.

La technique des cendres en isolant, je l’ai apprise à la Festa Del Bosc. Des intervenants nous avaient expliqué comment construire des fours rockets. L’utilisation de ce matériau de faible prix, voir nul, permet de remplacer la vermiculite. Les deux sont des isolants moyens en performance mais le rendement est suffisant pour cette utilisation. De plus ceci nous permet de rester dans un contexte type africain où les isolants industriels sont rare est cher.

Il est pas beau…le four!

C’est parti pour la construction d’un autre four avec des futs métalliques.

Dans le cadre des activités de COOPDEA, ONG franco-africaine, le développement des techniques dites « simples » est l’objet de la réalisation de ce four, amélioré par nos expériences. Ce four a carboniser sert de référent pour une étude par des étudiants ingénieurs, de l’école ESF, sur les différents paramètres de la carbonisation avec cette technique.

Le matériel se compose d’un fut neuf de 220L à ouverture sur le haut, d’un autre fut pour la paroi intérieure et d’un petit fut de 60 l.

Mise en place de la paroi intérieure qui protège le fut extérieur des flammes et limite la rouille. La double paroi sera remplie de cendres qui serviront d’isolant thermique.

Le fond est doublé avec une trappe de nettoyage.

Le capot est aussi doublé et a remplir de cendres. A droite le couvercle de la trappe du fond.

Découpe des deux parois pour ouvrir une fenêtre dit « pédagogique » car elle permet de voir les gaz récupérés en train de bruler.

Mise en place d’une cheminée par l’arrière. La manipulation du couvercle s’en trouve facilité.

Reste a placer le tube de la cheminée et trouver un grand volume de cendres (merci Martine et Gis).

Dans une semaine, ce four sera opérationnel et les étudiants vont l’ausculter avec des prises de températures dans différentes parties. Nous allons savoir a combien monte la température dans le petit four.

 

Mise en fonctionnement du four à lupin.

Tout d’abord j’ai posé l’isolant, de la laine de roche de récupération, entre les deux grands tonneaux.

Puis rempli le petit tonneau de 14 kg de lupins qui se révélèront beaucoup trop mouillés pour une bonne carbonisation. 

Le four fonctionne très bien. L’étanchéité du petit tonneau intérieur est faite au Sika Fireproof. Sur le dessus du couvercle il y aussi de la laine de roche.

 

Si les lupins récemment coupés sont trop humides, les lupins secs que j’avais mis de coté brulent parfaitement pour la mise à feu.

Pour la suite, il faudra récolter les lupins fanés en priorité. Puis re-tester une cuisson de vert pour mieux contrôler le processus. J’avais déjà effectué une carbonisation de lupins verts qui a donné un très bon écochar.

Vivement que le procédé soit au point pour développer des animations en Islande. Cela se fera plus tard car je reviens en France.

La mise à feu sous le regard de mon ami Ólafur qui m’aide dans les démarches.

Un nouveau lieu de fabrication de briquettes de charbon, l’écochar, à Kinshasa au Congo. Une équipe est en train de se former et une cuisson expérimentale a déjà eu lieu.

Le charbon végétal c’est comme le bon alcool, il faut le faire dans un tonneau. Sauf que celui là est en fer. Comme d’habitude le standard est de 200 l plus un de 60 l qui sont les bases de notre four gazogène.

A la méthode islandaise, un deuxième fut de 200 l servira de double cloison pour protéger l’isolant intérieur.

Au Congo, il est possible de trouver ce genre de fut métallique.

A la méthode guinéenne, le tuyau de récupération des gaz sera interne.

La technicité est multi nationale, en s’appuyant sur les différentes expériences.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première cuisson congolaise, un franc succès avec une carbonisation parfaite des herbes.

Plus d’infos ici: COOPDEA facebook

Construction du four.

J’ai enfin récupéré le petit fut de 55l, indispensable pour carboniser les lupins. C’est à grâce à Gummi, mon sympathique conducteur sur un circuit et qui travaille aussi dans la compagnie « Olis », que LE fut islandais de ce volume a été trouvé.

Aussitôt arrivé à Reykjavik, j’ai découpé le haut du baril. Puis j’ai tordu le tuyau pour les gaz de récupération. Je me suis inspiré du modèle guinéen en mettant le tuyau le long du petit fut et non plus à l’extérieur du grand tonneau.

 

Puis j’ai ramassé des lupins. Il faut environ une surface de 1 x 1,20 m soit 1,40 m2 pour remplir à raz bord le 55 l. Cela donne entre 14 et 15 kg de végétal vert.

J’ai testé aussi les lupins secs pour être sur qu’ils peuvent servir d’allumage. Ça fonctionne très bien.