four rocket

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Programme de développement des matériels solidaires avec l’ONG COOPDEA.

Nouvelle version 2022 de nos fours à carboniser. Nous utilisons la technique des fours rocket. Ces système permettent d’obtenir de hautes températures en utilisant un minimum de combustible. Je pense que c’est la première fois d’un four à carboniser est monté avec ce type de production de chaleur.

Non on est pas sponsorisé…mais on est pas contre !!

La température interne du fut dans lequel il y avait les végétaux à carboniser est montée très rapidement au-delà des 400° jusqu’à 550°. Nous avons consommé de deux cagettes comme combustible.

Le four sans l’isolant extérieur.

Carbonisation parfaite avec récupération des gaz qui ont pris le relais pour conduire la cuisson.

Le bruleur interne fonctionne parfaitement.
L’ensemble opérationnel.
Carbonisation parfaite.

Cette technique donne satisfaction, nous allons la développer. Il est possible d’utiliser des feuilles mortes ou des herbes sèches pour le feu. Nous avons des projets qui vont bientôt se concrétiser, à suivre…

Le four étant prêt, c’est à dire que l’argile de construction est presque sèche, nous avons procédé au remplissage en bois et la mise en feu.

Chargement par le dessus. Mélange de bois sec, un peu de palette, et de bois fraichement coupé. C’est essentiellement du peuplier, un bois pas très recommandé pour le charbon. Mais le terrain est une gravière où poussent presque exclusivement ce type d’arbre.

La plaque de fer est posée sur le dessus et un joint hermétique, tout au moins avant la chauffe, est réalisé avec de l’argile. Nous avons recouvert ce couvercle de terre puis de paille pour avoir une isolation. La paille, reste de coupe d’herbe, est aussi plaquée sur trois cotés, dans le but d’isoler là aussi.

L’allumage est très facile. Avec le conduit un peu en baïonnette, il se crée un appel turbo dans le conduit qui active le feu. Nous avons introduit des baguettes de bois. Première surprise, la montée en température est très longue. Il nous a fallut au moins deux heures pour dépasser les 50°. C’est certainement du au fait que l’argile n’était pas assez sèche et a donné beaucoup de vapeur d’eau.

Nous avons réussi a atteindre les 100° (au niveau de la sonde, dans la partie haute) et à partir de cette température, la chaleur a vite augmenté. Les deux petits tuyaux ont finalement donné du gaz de carbonisation et pendant un temps trop court, nous avons pu voir la flamme issu de l’enflamment de ce gaz.

Fumées bleues! Indicateur de carbonisation, elles sortaient par le joint fissuré que la tôle provoquait par gondolement. Mais le cycle d’auto-alimentation en gaz de carbonisation, système gazogène, ne c’est pas engagé. Aussi nous avons tout bouché, cheminée, foyer et joints, pour étouffer le feu.

Pendant le nuit la chaleur a ouvert des fissures et a brulé une partie de la paille d’isolant. Au petit matin, le four fumait comme une meule. Après démontage du couvercle, il a fallut vite arroser à grande eau l’intérieur du four pour éviter l’enflammement du bois/charbon.

Résultat: consommation du bois, petites tiges, dans le foyer de l’ordre d’un quart de m3. Cuisson incomplète, 50/50%.

Bilan: cette première expérience n’a pas été optimum. Faut revoir le volume interne du four qui est trop vaste pour la capacité calorifique de la cheminée. Trop d’eau à l’intérieur, a confirmer la prochaine fois. La terre argileuse a une forte tendance a craqueler, d’où la fragilisation du four et son manque d’étanchéité.

Conclusion: ce type de four, construit en dur et dans des proportions moindres, peut être une base d’une production fixe avec plusieurs fours dans un même endroit. Dans un autre registre, il peut être très intéressant pour la fabrique de poteries noires.

Merci à Gis pour son accueil.

 

 

Dans le cadre du développement des charbons en Afrique, je suis à la recherche de différentes techniques de carbonisation. Le but est de trouver le meilleur four qui allie simplicité, cout de revient a minima et efficacité. J’ai trouvé chez un charbonnier anglais une méthode qui s’appuie sur la comception des fours « rocket ». Habituellement utilisés pour la cuisine, ce sont plutôt des réchauds. Construit dans des boites de conserve ou des bidons, on retrouve leurs usages chez les personnes nomades. Le principe est simple et s’articule au travers d’un tuyau coudé qui est lui même très isolé. Là, l’originalité vient du fait d’utiliser la chaleur rayonnante de la cheminée et de carboniser le bois ou la matière végétale qui est mise à la place de l’isolant.

Nous avons entrepris la mise en route d’un four en briques, statique et de bonne capacité. Construit dans une région de terre cuite, il est facile de trouver de l’argile et des briques bon marché, tout autour de la ville rose, Toulouse.

Accueilli dans le parc de Gis, nous avons toute la place qu’il faut. De plus il y a beaucoup de bois, c’est parfait. L’argile est extraite de la cave de Martine. Les 129 briques sont achetées à la briqueterie de Nagen dont le patron nous a accordé un bon prix.

Le four est achevé, il faut attendre son séchage avant la mise en feu. Tous les détails bientôt.