écochar

Et comment les lupins sont au centre de cette histoire.

Nous sommes dans le sud de l’Islande, le long de cette côte linéaire et courbe, aux vastes étendues. Tout le long les grandes masses de glace surplombent les sandar, immenses plats à perte de vue, entrecoupés de coulées de laves sans fins et de fleuves bouillonnants. la plage, si on peut appeler ce bord de côte comme ça, est noire, large et battue par les grandes vagues de l’océan. Personne n’habite au bord de ces bandes de galets noirs à partir de la petite ville de Vik. Il faut parcourir 250 km vers l’est pour retrouver un port, Höfn au début des fjords de ce coté là.

Une portion de ces étendue est Álftaver après le Mýrdalssandur. Directement menacé par le volcan Katla, de tout temps des formidables coulées de boue liées au glacier Mýrdalsjökull ont ravagé ces lieux. Le site de Álftaversgígar se compose de petits pitons avec parfois des cratères et a un aspect particulier peu commun du à ces pseudo-cratères. Ceux-ci sont le résultat des coulées de lave de l’immense faille éruptive Eldgjá, 78 km de long, au moyen-âge de 934-940.

Cet endroit a aussi un passé historique humain avec la présence d’un monastère, 1186 – 1550, ayant eu jusqu’à 13 moines. La rivière qui passe ici était beaucoup plus large au moyen âge et permettait la venue de bateaux de mer. La fin de ce monastère marque l’implantation de la Réforme luthérienne. des fouilles sont en cours dans une ancienne ferme prêt d’ici. Elle comme quelques autres rappellent les dévastations des différents jökulhlaup du Katla (Coulées de boue) qui ont englouti ces propriétés. La menace est toujours présente même si le volcan n’est pas en éruption actuellement. Il suffit d’un fort réchauffement sous la glace pour provoquer, comme récemment, des inondations importantes voir destructrices de routes et de ponts.

La ferme de Þykkvabæjarklautur se situe dans cet endroit avec quelques autres fermes. Kidda et Siggi, Kristbjörg Hilmarsdóttir og Sigurður Árman Sverrisson sont les propriétaires des 8000 ha qui vont de l’océan aux terres intérieures. Propriété qu’ils partagent avec deux autres fermes. Kidda qui est de la cinquième génération dans ces lieux, a développé l’amélioration des poils de ses brebis. Elles sont connues sous le nom de Feldfé.

La ferme est un élevage de 230 brebis qui ont environ 400 agneaux par an. Kidda et Siggi ont aussi une activité touristique avec une guest-house pouvant accueillir jusqu’à 25 personnes et même un peu plus.

Kidda a créé un atelier autour de la laine, sa laine, vend et présente divers ateliers sur ce thème qui lui est cher. S’il y a bien un endroit où les fameux pulls islandais sont authentiques c’est ici.

Carder, filer, tricoter la laine mais aussi la tisser, l’atelier pure laine d’Islande.

En 1945 soit un an après l’indépendance du pays, un vaste programme de re-végétalisation du pays se met en place. Un représentant de ce commité, Hákon Bjarnason, après un voyage en Alaska, trouve les lupins (Lupinus nootkatensis) de ce territoire adaptables dans les terres islandaises qui ont besoin d’être fixées et végétalisées. Cette plante résistante aux conditions climatiques extrêmes avec un joli port de ses ramures et de très belles fleurs bleues va parfaitement s’adapter aux terrains volatiles des dépôts de cendres volcaniques. Elle aime tellement ces sols qu’elle est devenue une plante invasive. Sa principale qualité est d’enrichir les sols en azote donc de favoriser la pousse des autres végétaux. C’est aussi sa limite car peut utilisable, même ces cosses sont toxiques. L’Islande est partagée en deux, celles et ceux qui aiment cette fleur et les autres qui la détestent. Kidda n’aime pas trop cette plante qui envahie ses herbages et empoisonne ses moutons.

D’où l’option carbonisation. Comment valoriser cette plante tout en réduisant son extension. En récoltant les tiges sèches en hiver ou en coupant quand elle est verte, les lupins se maintiennent sans augmenter leurs extensions. Les transformer en galettes de charbon végétal, les désormais kolakaka, répond à une demande qui devrait satisfaire une majorité. Un produit quasi 100 % islandais.

Les paysans islandais, les lupins un problème ? Non une ressource. !

Carboniser des plantes qui ne sont pas des arbres est un concept assez abscons et peut être encore plus en Islande où la population adore faire des barbecues sans se poser des questions sur les charbons de bois utilisés pour griller les côtelettes d’agneaux. Dans ce pays aux ressources en bois limitées, où les bois flottés ont été une opportunité limitée, la dernière charbonnière remonte aux années 1950 et ce pas très loin de notre ferme, à Skaftafell devenu parc national aujourd’hui. Aussi le souvenir de cette activité s’est perdu dans les mémoires et les barbecues au gaz ont remplacé ceux au charbon. Heureusement Kidda est une femme pionnière, qui fait penser à ces femmes du temps de la colonisation qui ont trouver la capacité de s’adapter au milieu boréal de cette nouvelle patrie. Tirer partie d’une ressource locale, peu engageante, démontre la formidable adaptabilité de ces personnes. La ferme de notre couple de fermiers est au milieu d’une vaste étendue quasi désertique, battue par les vents où rochers, cailloux, plantes rares, sables et scories sont les vestiges des immenses coulées de laves et des dépôts mortels des coulées de boue. Des femmes et des hommes se sont installés là et c’est par leur imagination et savoir faire qu’ils ont pu y vivre accueillant régulièrement des naufragés, rescapés miraculeux, dans ces côtes sournoises.

Le désert !

S’échouer c’est mourir (Rouquette 1922). Kidda montre un poteau indicateur pour les naufragés.

Créer une nouvelle ressource d’une plante quelque peu volubile, très belle en fleur et envahissante comme un amour toxique, est une réalisation gratifiante à plusieurs niveaux. Le partage des savoirs empiriques, techniques et locaux, le contact et le relationnel amicaux des échanges et enfin un résultat parfait, est une expérience rare de vie.

Partager de bons moments, un soleil timide nous accompagne.

Ce genre d’action nous le développons plus en direction des pays émergeant. Le savoir charbonnier au travers de l’ONG COOPDEA, permet de s’engager régulièrement dans des projets solidaires notamment en Afrique. Le fait de s’orienter vers un pays à haut niveau de revenus démontre l’utilité du savoir manuel quelque soit le milieu humain concerné. Le GIEC place cette ressource comme énergie verte, renouvelable et capteur de CO2.

Takk fyrir Kidda og Siggi !

C’est l’heure du grand exercice de la carbonisation, le four va-t-il fonctionner comme espéré !!

Préparation avec découpe du bois flotté. Les fermiers possèdent plusieurs km de plage noire où les arbres provenant soit de Sibérie, soit du golfe du Mexique s’échouent en quantité. Ce bois a été une ressource primordiale pour les habitants depuis la colonisation. Il compense le manque d’arbres dans ce pays. La première cuisson se fera avec ce bois pour obtenir une bonne énergie avec des hautes températures pour nettoyer les barils des huiles et peintures. Le stock de lupins est prêt aussi.

Nous remplissons le four dans un paysage très ouvert.

Le four est prêt. Allumage par le haut comme il se doit par Kidda, la marraine du projet et fermière qui nous accueille.

Le feu et la glace, le cliché typique définissant l’Islande.

Premier résultat…totale satisfaction, du pur charbon de bois flotté….parfait !

Deuxième cuisson avec du lupin cette fois ci :

Plus que parfait !

Nous avons changé de place avec un petit look de western !

Maintenant nous allons faire des kaka !! exactement des kolakaka !! À suivre …

Le mois d’aout va être intense pour la fabrication de briquettes de charbon à base de lupins. Le lupin est une plante importée d’Alaska qui a la propriété de fixer les sols meubles comme les vastes étendues des « sandar » islandais (Un sandur, au pluriel sandar, est en géologie une plaine d’épandage formée par les alluvions glaciaires (sables, graviers) charriées et déposées par la fonte de calottes glaciaires, https://fr.wikipedia.org/wiki/Sandur). Fin juin et mi-juillet, les vastes étendues sont magnifiques avec toutes ces fleurs bleues parfois à perte de vue. Mais voilà, la belle fleur est devenue ogresse, elle supplante la végétation endémique et l’éradique.

L’Islande dans toute sa splendeur.

Pour Kidda, fermière dans le sud du pays, cette plante est devenue un problème qui grignote de plus en plus ses herbages si indispensables pour ses moutons. Dans le mouton tout est bon, dans le lupin il n’y a rien. Les graines ne sont même pas comestibles. Nos fermiers voient d’un mauvais œil cette envahisseuse.

L’agnelage chez Kidda.

Il y a dans le monde un grand nombre de plantes invasives dont on ne sait comment s’en débarrasser. En Afrique les jacinthe d’eau envahissent les lacs et certains fleuves. Une solution pour limiter et valoriser ces plantes souvent sans valeur est la carbonisation. C’est le crédo de notre association COOPDEA.

Kidda, la fermière islandaise, est intéressée par ce procédé. Nous avons rendez-vous en aout pour monter un atelier. Des voisins des autres fermes viendront aussi voir le processus.

Cet hiver ils ont récolté des lupins secs, la matière première est prête. Áfram !

De nombreux travaux au Jardin et à l’atelier.

La taille des olivier donne un bon volume de végétal a carboniser. C’est une piste intéressante pour tous les exploitants d’olivettes (oliveraies) pour valoriser leurs déchets.

Cuissons au Jardin de Fontanès avec le four n°1, le plus ancien, retapé pour l’occasion. L’autre four est en réparation. Ces fours fonctionnent à donf.

Ce four a 10 ans.

Tests de température, ça chauffe dur. Le brûlage des bio-gaz dépasse les 500°, la carbonisation est excellente.

628°, du bon charbon biochar !

Modif du grand four avec une prise des bio-gaz sur le dessus du tonneau. Ceci pour éviter de boucher cette prise lors du remplissage avec les végétaux car le fût est alors vertical puis remis horizontalement pour la cuisson.

Dans le four le tuyau sera vertical. A gauche, le bruleur sera en bas.

Un nouveau (très ancien) broyeur bientôt bon pour le service.

Au Jardin de Fontanès, jardin maraicher où nous avons notre four pilote, nous avons pratiqué des tests de culture avec biochar.

Le biochar étant de la poudre de charbon végétal, utilisé de plus en plus dans divers endroits du Monde. Cet ajout fortifie les qualités du sol en stockant dans les nombreuses alvéoles du charbon de l’eau et autres nutriments. Il agit comme une éponge qui petit à petit régurgite son stock. Dans les sols les plus pauvres son action est très réelle. La biomasse augmente de plusieurs dizaines de pourcentages dans ces terrains biochardisés.

En fonction des sols, le pourcentage de mélange varie. Il est aussi a ajuster en fonction des légumes ou végétaux que l’on fait pousser. Nous avons peu de retour d’expériences exploitables, aussi nous avons partagé dans trois zones des mélanges avec 300gr, 500gr et 1 kg. Les légumes sont des salades, du cerfeuil et des oignons.

Les cerfeuil ont rapidement montré une croissance plus généreuse, les oignons sont plus denses et les salades ont eu un beau développement. Le résultat est prometteur.

Kevin, le maraicher, veut maintenant cultiver plus de parcelles en biochar pour 2021. Les fours vont bien fonctionner ce printemps et fin d’hiver.

Lien pour demande charbon écologique

Article biochar précédent : biochar

Article dans le site des Éclaireurs de Canal +. https://leseclaireurs.canalplus.com/

Extraits :

Bon, la charbonnerie c’est assez nouveau comme définition !!!

Article complet : https://leseclaireurs.canalplus.com/articles/agir/produire-du-charbon-vegetal-en-tondant-sa-pelouse

Cet article oublie de citer notre installation avec fours et séchoir au Jardin de Fontanès. Il permet de faire ressortir le besoin de ressources humaines, de bénévoles actifs, et financières pour développer ces projets.

Au jardin j’ai reçu un groupe d’étudiants, futurs exploitants agricoles, avec qui j’ai partagé la réalisation de cuissons aux fours pour fabriquer du biochar. L’utilisation du biochar intéresse de plus en plus les maraichers.

Discussion sur le biochar autour des fours.
Rangement des déchets végétaux avant cuisson.

Les cuissons ont repris au Jardin de Fontanès. Mais le four en terre a subit les assauts des grosses pluies de l’automne. Il a donc fallut que je reprenne les enduits extérieurs. Paille et terre.

Cuisson dans le four mobile, toujours aussi performant.
Comme dans les pubs : avant…
après ! Je vous conseille la lotion paille – terre MA.
charbon végétal, biochar
Paille carbonisée.
Des mangeurs de carottes dans le jardin, aïe aïe aïe ! Le lapin aux carottes c’est bon aussi !

Le charbon a mauvaise presse et c’est tout à fait justifié. L’utilisation des ressources fossiles provoque l’accélération du changement climatique et participe à son dérèglement.

Le charbon est multiple. Il peut être issu de terre, de bois, d’os, d’hydrocarbure, etc. Celui qui nous intéresse est d’origine végétale et à contrario du fossile, pétrole, asphalte, il est une énergie renouvelable. Les herbes, les arbres, les végétaux sont des êtres vivants, qui naissent, qui poussent et qui meurent. Cette biomasse, plus ou moins bien exploitée, nous donnent la possibilité de créer du charbon neutre, sans grand impact de notre environnement.

Le charbon dit végétal, est plutôt produit à partir de déchets verts, souvent sous valorisés, voire problématique quand il faut gérer l’accroissement des décharges de nos consommations exponentielles. La carbonisation génère des gaz. La plus grosse proportion est inflammable et utilisable soit pour maintenir la pyrolyse soit pour du biogaz.

Le biochar, charbon introduit dans les terres de cultures, est aussi une possibilité d’utilisation pertinente de ce carbone.

le charbon actif est indispensable pour tous les modes d’absorption en filtrage.

Regardons les études faites sur l’impact écologique de la carbonisation en meules (traditionnelles):

La transformation du bois en charbon de bois, impact écologique.

La montée en température du bois lors de la combustion, première phase du processus, donne des gaz inflammables. A partir de 280° ces gaz vont accélérer l’élévation de la chaleur, réaction exothermique, d’une centaine de degrés. La carbonisation est effective et seule le palier des 500° permet d’obtenir un charbon riche en carbone dans la norme européenne EN 1860-2 d’un minimum de 80%. Une cuisson bien menée en meule donnera un charbon à plus de 85%. En four, avec le recyclage des gaz et une température de plus de 700°, voir 1000°, le taux peut atteindre 90 % et +.

Dans le « Guide de la carbonisation « de Briane et Doat, édisud 1985, les différents éléments produits par la carbonisation sont les suivant:
1 T de bois sec ( 20% humidité sur brut ) donne :
– 310 kg de charbon de bois. Entre 25 et 30 % de la masse initiale.
– 280 kg d’eau. Beaucoup plus avec du bois vert qui est souvent le cas les charbonniers n’ont pas le temps d’attendre le séchage.
– Fraction condensable: acide ascétique 60 kg, méthanol 25 kg, etc.
190 kg de gaz : CO2 100 kg, CO 70 kg, H2 Hydrocarbures 20 kg.

L’association européenne des charbonniers EKV, dans une étude récente fournis les chiffres suivant concernant les gaz :
Lors de la carbonisation du bois, les valeurs de gaz d’échappement suivantes ont été déterminées dans des tas de bois de hêtre et d’épicéa :

Hydrogène (H2) : de 1,4 % à 7,6
Azote (N2) : de 59,7 % à 66,2
Méthane (CH4) : de 1,7 % à 2,7
Oxygène (O2) : de 0,4 % à 3,5
Dioxyde de carbone (CO2) : de 20,6 % à 23,3
Monoxyde de carbone (CO) : de 2,9 % à 6,9

Études réalisées par le Dr. h. c. Otto Wienhaus de Tharandt, professeur de chimie végétale et d’écotoxicologie. Le bois étant une matière première renouvelable, la combustion est considérée contre « neutre en CO2 «  car ce gaz est intégré à la biomasse des forêts durables. La carbonisation libère moins de CO2 que la combustion car ce gaz est fermement lié au charbon.
Les meules grâce à leur couverture de terre, filtrent en grande partie les gaz de pyrolyse. Les gaz toxiques comme le monoxyde de carbone et la diffusion des goudrons sont limités. Les analyses ont démontré que les hydrocarbures BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, xylène) ne vont pas au delà de 10 m autour de la meule.

Allumage : de la vapeur d’eau essentiellement.

Kevin, le maraicher BIO du Jardin de Fontanès, est très intéressé par l’ajout de biochar pour ses cultures. C’est dans ce jardin que nous avons installé nos fours gazogènes. Jusqu’à maintenant nous transformions notre charbon végétal en écochar, les galettes pour la cuisson. La production de biochar s’inscrit dans la même démarche car le produit à la base est identique.

J’ai moi aussi utilisé de la poudre de charbon cet été pour mes fleurs en terrasse avec un résultat qui va au delà de mes espérances. Deux graines de courges en ont profité pour se développer dans mes plantations extérieures.

Avec Kevin nous avons déterminé trois parcelles de 3 m2 chacune. Le mélange biochar est de 300 gr, 500 gr et 1 kg par m2. Kevin a passé le motoculteur pour mélanger. Ils vont planter des salades et nous aurons les résultats dans environ un mois.

biochar
1 kg – 500 gr – 300 gr
biochar

La production de charbon végétal reprendra fin octobre quand l’autorisation des feux sera de nouveau possible. En attendant le séchoir se remplit, en vu de produire de grandes quantités de charbon : végétal, biochar, écochar ou actif. L’hiver sera chaud !!

charbon vegetal

La vente en ligne sera très prochainement possible. Nous avons vendu la quasi totalité de notre stock d’écochar. Il reste quelques sacs pour de derniers barbecues.

Le site de notre ONG : https://coopdea.org/

Suite à deux semaines de cuissons d’écochar dans nos fours, nous avons pu réaliser notre première vente d’écochar. Tous les jeudis, Kévin et sa compagne, dans son domaine du Jardin de Fontanès, ouvrent la vente de sa production de légumes et fruits. J’y ai installé un stand avec une vingtaine de sacs de 20 écochars chacun. Les clients qui découvraient pour la plupart l’existence de ce charbon végétal, ont bien voulu tenter l’utilisation de ce charbon. Attendons le retour de tous ces barbecues, symbole encore plus fort à l’heure du déconfinement.

Puis j’ai eu la joie de la visite de Jean, mon ami charbonnier de l’Ardèche. Un réel plaisir d’être « entre nous », charbonniers !

Un bonheur partagé malgré la pluie !
Deux charbonniers ça charbonne !
Ou ça se racontent des histoires de charbonniers !

Jean nous accueillera le 2 octobre dans son mazet pour sa charbonnière traditionnelle.

Les musées et les bars ouvrent, ça déconfine, moi je carbonise !! Le site de carbonisation d’écochar au Jardin de Fontanès a bien évolué. La construction d’un grand séchoir des végétaux permet maintenant de stocker les déchets verts avant leur carbonisation.

Cette semaine et jusqu’au 15 juin, je réalise en parallèle des cuissons dans le grand four et dans le four de démonstration.

Il est pas beau avec sa nouvelle cheminée !!

Et parfois cela donne de très belles compositions :

Le Monde d’Après. C’est parti pour la vente de galettes d’écochar, enfin des barbecues écologiques au charbon végétal et made d’ici (circuit ultra court).

Ya de quoi cuire des merguez..ou des légumes. Ç’est ok pour les végans !

Dans cette période de protection avec un masque, j’en ai bien besoin pour broyer…du charbon. En effet pour fabriquer les galettes d’écochar, nous devons après la carbonisation au four, réduire au maximum en poudre les végétaux carbonisés.

Difficile de trouver l’outil idéal, aussi nous avons eu l’idée d’utiliser un égrappeur ou fouloir à raisin. L’engin acheté d’occasion est extrêmement lourd avec ses deux rouleaux en acier mais d’une bonne efficacité. Aussi pour le déplacer il a fallu lui fabriquer une brouette adaptée.

charbon végétal

L’ensemble est stable, reste plus qu’à tourner la manivelle et le broyat tombe directement dans le récipient ad hoc, une poubelle.

charbon végétal, écochar

La couleur grise du masque montre le besoin de l’avoir pour éviter que la poussière rentre dans les bronches. J’utilise mon masque plusieurs fois, ce n’est pas contagieux…

J’ai la « chance » d’avoir chez moi l’atelier de fabrication de l’écochar, ce charbon reconstitué en galette. Ainsi je presse chaque après midi le mélange de liant et de déchets végétaux carbonisés. le stock se constitue petit à petit et aux beaux jours, après l’alerte si tout va mieux, nous pourrons nous retrouver autour de barbecues festifs.

A la sortie de l’hiver, la taille des haies et le nettoyage des jardins vont produire un grand volume de déchets végétaux. Le brulage de ces végétaux est aujourd’hui très réglementé et interdit dans la plupart des cas. Les périodes autorisées sont très courtes et totalement prohibées en été. La peur des incendies mais aussi la diffusion de particules fines dans l’atmosphère réduisent nos possibilités de ce débarrasser de ces déchets. Les stations de recyclage croulent sous les volumes et la transformation en compost ne suffit pas a absorber cette (bio)masse.

Faire pousser c’est aussi arracher et couper.

Notre activité de production de briquettes charbon « écochar » répond à cette problématique tout en valorisant ces restes sans valeurs.

Notre site expérimental de fabrication d’écochar dans les Jardins de Fontanès est opérationnel pour produire les briquettes. Nous l’améliorons en construisant un séchoir de grande capacité.

L’atelier de production avec une nouvelle presse.

ÉCOCHAR PIC-ST-LOUP, le charbon responsable !

La production de briquettes de charbon, dites écochar, à partir de sous produits végétaux doit être considérée comme une alternative écologique.

Un charbon écolo

Notre action première a été de nous intéresser aux problématiques de l’accès à une énergie domestique pour les populations vulnérables qui utilisent quotidiennement du charbon de bois dans leurs cuisines. Cette utilisation à grande échelle génère un certain nombre de problèmes liés à la santé et à l’environnement. Charbon faiblement carbonisé, émettant un fort taux de goudrons qui se déposent sur la nourriture et qui sont inhalés. Les coupes de bois trop répétitives provoquent une déforestation même dans les mangroves.

Un charbon solidaire (Togo)

Le procédé en four à récupération des gaz, gazogène, optimise la carbonisation et garantie un taux de carbone élevé de l’ordre de 80% minimum.

L’utilisation des végétaux sans valeurs commerciales et quasi sans origine ligneuse (bois) permet d’accéder à une réserve de matière première pas ou peu exploitée.

Mais qu’en est il pour nos usages occidentaux où le charbon de bois est associé à un moment de détente autour d’un barbecue. La consommation de charbon de bois est de plusieurs centaine de tonnes/an. La France produit un tiers de sa consommation et importe le reste. L’origine des charbons de bois manque de clarté car ils transitent souvent par des intermédiaires. La lutte contre les coupes d’arbres en pays tropicaux est difficile. L’origine des bois utilisés et les conditions de travail, surtout celui des enfants, n’apparaissent pas clairement dans les déclarations des entreprises importatrices.

L’écochar, briquette de charbon végétal agglomérée, a donc sa place dans nos sociétés modernes. C’est pour ça que nous avons construit un site de carbonisation, dans un premier expérimental, et qu’un projet en cours d’un site plus élaboré va bientôt fonctionner dans la commune de Sainte Croix de Quintillargues.

Un charbon technologique et associatif

Avant de mettre en place une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif, dans laquelle tout un chacun pourra participer, nous voulons renforcer notre association COOPDEA. Si la coopération internationale et régionale vous intéresse, bienvenue !

Contact COOPDEA https://coopdea.org/contact/

Écouter l’émission de Philippe Bertrand « Carnets de campagne » à 12:30, du 10 au 14 février ( j’ai pas la date exacte), j’ai eu le plaisir d’y être invité.

Nous avons réalisé la première cuisson avec notre four en terre.

L’ensemble des végétaux et la terre étaient gorgés d’eau suite aux grosses pluies. Malgré tout nous avons pu démarrer le feu qui a pris un peu de temps pour sécher l’ensemble.

Nous avions rempli le fût à moitié pour ce premier test. La chaleur a été extrême jusqu’à amollir le tube de cuivre du récupérateur des gaz.

Au final la cuisson c’est bien déroulée, les végétaux sont totalement carbonisés. L’injection des gaz récupérés était si forte que les flammes étaient à 10 cm des injecteurs.

Nous avons a modifier qqles parties du fût pour optimiser la manipulation.

Cette cuisson est parfaite, la série peut commencer.

C’est du bon !!
Extraction du fût
Le stock de végétaux

Avec l’ONG COOPDEA, je continue la recherche et l’expérimentation de techniques de carbonisation adaptées aux pays à faibles ressources. La capacité de nos fours gazogènes étant limitée à 60 l, nous lançons un programme de construction d’un four de 200 l.

Notre objectif est de développer des capacités supérieures de production de charbon végétal à chaque cuisson. Cette réflexion fait suite à une demande de mise en place d’un centre de production dans un camp de réfugiés de 15 000 personnes.

la base du four reste le fût métallique de 200 L qui est le contenant le plus facile à trouver quelque soit l’endroit. Il sert cette fois de chambre de carbonisation, ce qui multiplie par 3 la capacité de matière végétale à carboniser (vs 60 L).

Le fût est placé dans un four en terre argileuse. La technique de construction est celle d’une multi couches de terre-paille, terre-sable. Des matériaux disponibles partout.

Nous sommes accueillis dans le magnifique jardin potager de Kevin « Les Jardins de Fontanés »

Toujours aussi sympathique cette manifestation dans la scierie de Campredon (Commune de Ferrals-les-Montagnes). Nous nous sommes retrouvés entre passionnés du bois et de son utilisation. Puis le public a défilé pendant ces deux jours.

J’ai réalisé une cuisson de meule charbonnière avec une première pour moi, la carbonisation de cyprès… Le bois était sec, en buches de diamètre de 10 cm. Avec un volume faible mais suffisant pour les deux jours de démonstration. Bien que anhydre ce bois génère une fumée très dense, au grand plaisir des autres exposants, avec une forte odeur. L’allumage a été rapide et j’ai pu mesurer la température, 540°, au bout de seulement une demi heure.

Pendant ces deux jours, j’ai eu le plaisir d’échanger avec des personnes fort intéressées. En autre un ancien berger qui, du coup, va essayer de carboniser un tas de branches de Douglas. Mais aussi une dame, grand mère, qui veut montrer à ces petits enfants comment cela se pratique. Elle a pris tous les renseignements et photos possibles. Va t’elle réussir sa meule? Je lui souhaite. Et ainsi de suite avec aussi un grand intérêt par l’écochar et les briquettes de charbon végétal.

Dimanche en fin d’après midi, je sentais que la cuisson avait bien fonctionné et j’ai décidé alors de démonter la meule pour le plus grand plaisir des participants. Une belle réussite, seule les parties basses des buches au contact de la terre n’ont pas totalement carbonisées comme d’habitude. Le reste est superbe, avec une teinte noire bleutée, très brillante du à l’arrosage pour éteindre les braises.

En duo, Martine la sorcière a animé un bel atelier de fabrication de balais en genêt.. à balais. Un savoir faire qui donne de beaux résultats que sont ces balais, super efficaces sur des surfaces difficiles.

Beaucoup de plaisir par l’ambiance de la manifestation, des organisateurs adorables, j’aimerai que ce soit toujours comme ça dans toutes les manifestations.

Merci aux organisateurs et bénévoles de la Festa Del Bosc. Merci à Benjamin et Arnaud.

En mission humanitaire au Kurdistan Irakien mon fils Antonin a développé avec des Kurdes, un four de carbonisation végétale. Le charbon de bois est peu utilisé dans cette région mais il peut être une ressource pour les réfugiés très nombreux. Les essais de carbonisation ont donné de bons résultats avec des coques d’amandes. Encore un matériau de plus, elles sont quasiment infinies les possibilités de charbon vert.

Le site de l’ONG: http://coopdea.org/

La peau de bananes ne sert pas qu’à glisser….depuis un an j’ai fait sécher toutes les peaux des bananes que nous avons manger. Un plein tonneau. J’avais visualisé un petit documentaire sur des femmes africaines qui fabriquent des galettes de charbon avec cet ingrédient.

Zou ! Les peaux dans le four gazogène, et après une cuisson à forte récupération des gaz, j’ai récupéré un magnifique biochar teinté du plus beau bleu.

Bien pilées, les peaux carbonisées ont été compactées et donnent un écochar de qualité. Le bleu a disparu très rapidement au contact de l’air (j’aimerai bien savoir pourquoi??).

Peaux de bananes, d’oranges et de divers agrumes, ainsi que les coques de noix, d’amandes et de noisettes, les noyaux d’olives et bien d’autres restes de fruits ou légumes sont parfaitement utilisables en charbon végétal.

Pour valoriser cette production j’utilise un moule en forme de cœur, c’est-y pas mignon.

 

L’association ALTIMARA, charbonnières & co, aide l’ONG COOPDEA, énergies coopératives en Afrique, avec un support technique de la carbonisation et notamment le charbon végétal « écochar » (lutte contre la déforestation, accès aux énergies domestiques pour tous, développement durable, cf. écochar).

Nous sommes solidaires du projet présenté ci-dessous. Votez en ligne pour ce projet qui permettra au moins de le faire connaitre, ou mieux de le financer si nous sommes nombreux qui votons pour cette action. Vous allez avoir 10 bulletins de vote et la possibilité de donner ces 10 voix à ce projet. Seule contrainte s’inscrire sur le site de « La Fabrique Aviva » (c’est sans douleur…). Attention limite des votes au 9 avril 2018.

Merci pour eux, merci pour nous, merci pour vous !

COOPDEA a pour projet de valoriser les équipements usagés d’énergie renouvelable

grâce à un atelier social et solidaire à Montpellier.

Il permet ainsi d’avoir accès à du matériel de qualité et à bas prix afin de développer notre réseau coopératif d’énergie durable pour les communautés vulnérables en Afrique.

Votez en ligne pour supporter notre projet :

Projet Énergie Éco-solidaire sur la Fabrique Aviva

 

Sous l’impulsion de Marc, une belle opération de fabrique d’écochar se déroule en ce moment au Togo. Le but est de transformer les restes de paille de riz, car il y a des rizières exploitées dans ce pays. Nous avons là un beau potentiel de matériels avec une structure innovante. La possibilité de construire les fours et le matériel nécessaire comme les presses à écochar est réelle. Pour l’instant tout les acteurs techniciens sont dans la phase d’expérimentation. Nous allons pouvoir bien développer toute la chaine de traitement des sous-produits végétaux.

Un petit séjour en Islande, les aurores boréales sont plus que rares, faut dire que le ciel ne s’y prête pas. Neige, tempête, pluie verglacée, l’azur est plutôt sombre.

J’en profite pour rester au chaud dans l’atelier est transformer le petit baril du four à carboniser. J’ai apporté des tuyaux de cuivre de 18 et des manchons et coudes à olives. En Islande le cuivre est peu utilisé en plomberie, c’est pour ça que l’été dernier j’avais eu des difficultés pour fabriquer le tuyau « gazogène ». Le remplacement parait superbe et l’augmentation du diamètre du tuyau va donner plus de gaz donc plus de combustion sous le baril.

Dehors les lupins font grise mine, tout secs (sous le pluie…). Ce serai la bonne période pour les récolter mais il faudrait un lieu de stockage pour ça.

On verra ça cet été.

 

L’ONG COOPDEA travaille en collaboration avec les élèves de 5eme année de l’école d’ingénieurs EPF à Montpellier. Dans le cadre d’un projet d’étude, les élèves étudient les différentes possibilités d’exploitation de notre système de carbonisation. L’un des buts est de produire de l’électricité en même temps que la pyrolyse.

Nous avons mis en fonctionnement le four de nouvelle génération. Les matériaux carbonisés sont des feuilles de platane qui sont à profusion en ce moment.

Les élèves ingénieurs ont pris des relevés divers. Poids de la biomasse dans le petit tonneau et celui des feuilles déposées autour pour l’allumage.

Puis tout au long de la carbonisation, captage des fumées à la sortie de la cheminée et une importante liste de prises de température dans quatre endroits et toutes les deux à trois minutes.

Nous avons réalisé deux cuissons.

Le tirage par la cheminée excentrée a parfaitement fonctionné. Le tuyau de la récupération des gaz, plus gros que les autres fois, est parfait. Il faudra le compléter par un bruleur en  sortie sous le fut pour mieux canaliser les flammes.

La première cuisson a donné pas mal d’incuits avec des feuilles, au centre, pas carbonisées. Cela vient certainement d’un tassement trop important qui a empêché la circulation de l’air chaud au travers de celles ci. C’est le même problème qu’avec du papier.

Nous avons remis a cuire l’ensemble de la première cuisson avec la deuxième complétée de nouvelles feuilles, platane et vigne vierge. La cuisson a durée 1 h avec une belle production de gaz.

Le résultat est correct avec quelques morceaux de feuilles mal carbonisés.

Résultats des tests bientôt.

Et voilà c’est fini, il nous manque juste un peu de cendre pour terminer l’isolation. Dommage, en cette période de chaleurs, du dérèglement climatique, peu de personnes font des feux de cheminée.

La technique des cendres en isolant, je l’ai apprise à la Festa Del Bosc. Des intervenants nous avaient expliqué comment construire des fours rockets. L’utilisation de ce matériau de faible prix, voir nul, permet de remplacer la vermiculite. Les deux sont des isolants moyens en performance mais le rendement est suffisant pour cette utilisation. De plus ceci nous permet de rester dans un contexte type africain où les isolants industriels sont rare est cher.

Il est pas beau…le four!

C’est parti pour la construction d’un autre four avec des futs métalliques.

Dans le cadre des activités de COOPDEA, ONG franco-africaine, le développement des techniques dites « simples » est l’objet de la réalisation de ce four, amélioré par nos expériences. Ce four a carboniser sert de référent pour une étude par des étudiants ingénieurs, de l’école ESF, sur les différents paramètres de la carbonisation avec cette technique.

Le matériel se compose d’un fut neuf de 220L à ouverture sur le haut, d’un autre fut pour la paroi intérieure et d’un petit fut de 60 l.

Mise en place de la paroi intérieure qui protège le fut extérieur des flammes et limite la rouille. La double paroi sera remplie de cendres qui serviront d’isolant thermique.

Le fond est doublé avec une trappe de nettoyage.

Le capot est aussi doublé et a remplir de cendres. A droite le couvercle de la trappe du fond.

Découpe des deux parois pour ouvrir une fenêtre dit « pédagogique » car elle permet de voir les gaz récupérés en train de bruler.

Mise en place d’une cheminée par l’arrière. La manipulation du couvercle s’en trouve facilité.

Reste a placer le tube de la cheminée et trouver un grand volume de cendres (merci Martine et Gis).

Dans une semaine, ce four sera opérationnel et les étudiants vont l’ausculter avec des prises de températures dans différentes parties. Nous allons savoir a combien monte la température dans le petit four.

 

Mise en fonctionnement du four à lupin.

Tout d’abord j’ai posé l’isolant, de la laine de roche de récupération, entre les deux grands tonneaux.

Puis rempli le petit tonneau de 14 kg de lupins qui se révélèront beaucoup trop mouillés pour une bonne carbonisation. 

Le four fonctionne très bien. L’étanchéité du petit tonneau intérieur est faite au Sika Fireproof. Sur le dessus du couvercle il y aussi de la laine de roche.

 

Si les lupins récemment coupés sont trop humides, les lupins secs que j’avais mis de coté brulent parfaitement pour la mise à feu.

Pour la suite, il faudra récolter les lupins fanés en priorité. Puis re-tester une cuisson de vert pour mieux contrôler le processus. J’avais déjà effectué une carbonisation de lupins verts qui a donné un très bon écochar.

Vivement que le procédé soit au point pour développer des animations en Islande. Cela se fera plus tard car je reviens en France.

La mise à feu sous le regard de mon ami Ólafur qui m’aide dans les démarches.

Un nouveau lieu de fabrication de briquettes de charbon, l’écochar, à Kinshasa au Congo. Une équipe est en train de se former et une cuisson expérimentale a déjà eu lieu.

Le charbon végétal c’est comme le bon alcool, il faut le faire dans un tonneau. Sauf que celui là est en fer. Comme d’habitude le standard est de 200 l plus un de 60 l qui sont les bases de notre four gazogène.

A la méthode islandaise, un deuxième fut de 200 l servira de double cloison pour protéger l’isolant intérieur.

Au Congo, il est possible de trouver ce genre de fut métallique.

A la méthode guinéenne, le tuyau de récupération des gaz sera interne.

La technicité est multi nationale, en s’appuyant sur les différentes expériences.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première cuisson congolaise, un franc succès avec une carbonisation parfaite des herbes.

Plus d’infos ici: COOPDEA facebook

Construction du four.

J’ai enfin récupéré le petit fut de 55l, indispensable pour carboniser les lupins. C’est à grâce à Gummi, mon sympathique conducteur sur un circuit et qui travaille aussi dans la compagnie « Olis », que LE fut islandais de ce volume a été trouvé.

Aussitôt arrivé à Reykjavik, j’ai découpé le haut du baril. Puis j’ai tordu le tuyau pour les gaz de récupération. Je me suis inspiré du modèle guinéen en mettant le tuyau le long du petit fut et non plus à l’extérieur du grand tonneau.

 

Puis j’ai ramassé des lupins. Il faut environ une surface de 1 x 1,20 m soit 1,40 m2 pour remplir à raz bord le 55 l. Cela donne entre 14 et 15 kg de végétal vert.

J’ai testé aussi les lupins secs pour être sur qu’ils peuvent servir d’allumage. Ça fonctionne très bien.