Un petit tour du coté de chez le volcan, enfin les volcans puisque la sixième éruption est imminente au même endroit. C’est à dire au bout de la presqu’ile de Reykjanes. Ce prolongement de l’île vers l’ouest est un bout de la dorsale médio-atlantique. Zone très active qui est la séparation des croutes océaniques euroasiatique et américaine et qui s’éloignent l’une de l’autre en continu. Forcément les forces tectoniques vomissent des laves tout au long de cette dorsale dans cette partie aérienne qu’est l’Islande, le reste est au fond de l’océan. La presqu’île n’est que le bout occidental qui plonge au fond de l’océan atlantique.
Depuis la fin de l’année dernière, une même fissure est le théâtre d’éruptions quasiment au même endroit. La petite ville de Grindavik en a fait les frais et les 4000 habitants ont du partir sans savoir s’ils pourront un jour revenir dans leurs maisons. Habitations bien abimées par les séismes où de profondes fissures ont éventré le sol, parfois avec d’immenses profondeurs.
Les dernières périodes d’activités dans cette presqu’île remontent au moyen-âge et ont duré 200 ans. De quoi doucher les espoirs de revenir en ces lieux pour y vivre. La prochaine est imminente, 5 ont déjà eu lieu.
Nous, nous y sommes allés voir depuis une colline limitrophe en bordure des coulées. Impressionnante l’étendue de lave et dont on voit tout autour des habitations. La fissure dans un axe NE/SO est de plusieurs km avec un étalement large de part et d’autre. Des fumées sortent en maint endroit, la surface des coulées est parfois très chaotique, lave AA, et sur de grandes surfaces, plate et un peu bosselée, lave pahoe pahoe. Les autorités construisent des murs de confinement haut de 25 m pour les endiguer. Pour l’instant ça fonctionne mais ça pourrai passer par dessous voir les embarquer si une coulée sort au pied comme aux îles Vestmann en 1973. La zone est interdite d’accès, nous nous sommes limités à une approche sécurite et pas trop près.