Lors du festival des charbonnières nous avons offert à Alain Poulet le président de la Communauté de Communes du Grand Pic St Loup, et qui arrête son mandat, un souvenir personnalisé. Moment d’émotion pour les uns et les autres car ce présent symbolise réellement toute les relations que nous avons eu avec Alain Poulet qui à toujours supporté notre action. C’est notre Alain qui a sculpté cette oeuvre et j’ai simplement réalisé la carbonisation du fond qui représente le Pic-St-Loup.
Une jolie petite meule a carboniser. Le vent, fort les 2 premiers jours, a un peu perturbé l’équilibre en activant la carbonisation d’un coté. La cuisson a continué tranquillement à petit feu. L’ensemble semble bon et je l’ai éteinte dimanche soir. La charbonnière 2014 prend le doux nom de « Calinette ».
Allez c’est la grande ligne droite avant le festival des charbonnières. Aujourd’hui nous étions 10 à ratisser, piocher, tailler et couper les différents sentiers de l’écosite. Reprise des plateformes aussi, là où les ateliers vont se dérouler, une quinzaine. Du gros boulot par une équipe en pleine forme, un peu moins à la fin quand même, toujours motivée et appliquée. La préparation est en bonnes mains et en bonne voie. Nous avons ouvert une nouvelle clairière qui servira d’écrin pour les photos géantes. J’ai débité le bois coupé précédemment et mis en place les buches pour réaliser le montage de la meule dès demain. La semaine sera dense car mélange de boulot et d’activité sur le site. Jeudi visite avec 50 CM2, c’est pas du gâteau…
La joyeuse et dynamique équipe des bénévoles suractifs, il en manque 3 du matin.
Je viens de recevoir les photos du démontage de la meule charbonnière. L' »arène », les murs en bacs à poissons qui protégeaient du vent ont été démonté. Vigðis récupère le charbon, qui a l’air correct avec quelques incuits de la base des bouts de bois, ce qui est normal. Le charbon récupéré est maintenant à Kopavogur, ville mitoyenne de Reykjavik, chez Mireya.
Et une photo souvenir que Danielle vient aussi de m’envoyer
Petit séjour dans les Maures et l’Estérel. Chaque sortie a débouché sur des vestiges de charbonnières, un peu au hasard mais qu’en on sait on trouve.
Dans un fascicule de présentation de la ville de Fréjus, il est décrit les environs de l’arrière pays, le massif de l’Estérel. L’historien démontre que ces collines étaient dangereuses car mal fréquentées. Il a écrit ceci: « Des populations, souvent marginales, habitaient ces montagnes: braconniers, bagnards fugitifs, charbonniers et bergers vêtus de peaux de bêtes… ». la mauvaise réputation des charbonniers est encore une fois mise en avant.
Le chêne liège, un arbre assez incroyable. Massif de l’Estérel
Au village Le-Plan-De-La-Tour à coté de La-Garde-Freinet, dans le massif des Maures, nous avons randonné dans une magnifique forêt de chênes lièges. Parti à l’aventure, je ne pensais pas trouver de site à charbon car le chêne liège me semblait ne pas se prêter à cette transformation. Et malgré tout nous sommes tombés sur une cabane de charbonnier avec une faulde, aire de charbonnage, bien dégradée. Là aussi mes anciens collègues ont peiné. Ont ils écorcé les bois avant de le cuire pour récupérer cette écorce quelque peu précieuse?
Le sol étant granitique, nous sommes ici dans un maquis. la cabane est très similaire aux notre avec un seul mur pointu et la porte face à la faulde. Il y a sur l’arrière une petite pièce. Tout ceci semble abandonné depuis très longtemps. Quelques chênes vert sont présents et poussent en matte (taillis). Les chênes lièges sont uni-troncs, ils n’ont donc par servi directement au charbonnage.
Un bel amadouvier qui au final est tout pourri de l’intérieur. Il ne pourra pas servir pour allumer du feu.
Lien vers un article concernant les charbonnières dans cette région:
– Un intéressant témoignage aux Adrets-De-L’estérel http://www.marieadretsesterel.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=29:le-charbonnier&catid=6:nature&Itemid=29
Il est écrit que l’extinction dure 3 à 4 jours avec le retrait de la couverture végétale, « les rémanents« , pour faire rentrer la terre de couverture dans les interstices du charbon et ainsi accélérer le refroidissement. C’est une bonne technique que je découvre.
Premier atelier de fabrication des grosses têtes. Une vingtaine de personnes se sont employés pendant tout le weekend a donner forme aux structures en fer avec de la vannerie. En amont, Berta et Thierry ont coupé et épluché un très grand nombre de cannes. Nous étions accueilli dans un superbe mas, près de Viols-En-Laval, rustique et en pleine garrigue. Martine a dirigé l’atelier vannerie avec beaucoup de compétences. Nous avions tous des gants car les cannes sont très coupantes. Et malgré ce, des doigts ont été entaillé. De nombreux jeunes ont participé, le plus petit a 6 ans. Chacun a pris possession d’une structure et après quelques tâtonnements, la méthode a été maitrisé. Finalement le remplissage en cannes s’est déroulé sur quelques heures et déjà dans l’après midi du samedi, l’osier a commencé à être utilisé. L’osier est tissé à chaque bout, là où les fers se resserrent et où les cannes ne sont plus possibles.
Le dimanche, l’atelier a fini vers 13h. Les participants ont été ravi de cette animation. Le projet prend corps, …avec ces têtes, et pour les créateurs le concret vient de s’affirmer.
Premier essai de carbonisation sur une réplique de tête. Pour tester j’ai fabriqué une « petite » tête avec une structure en fer. Ensuite j’ai tressé à chaque bout du rotin puis rempli le milieu avec de la canne (de Provence).
L’armature construite par Alain de l’équipe de Porcopolis, long. 90 cm:
Le petit masque que j’ai réalisé, je n’ai pas mis d’oeil, de nez et de bouche. Long; 30cm:
La carbonisation est rapide avec un assez gros retrait des cannes.
Une petite envie de boule, genre virus. Réaliser une boule en rotin est assez difficile. Je l’ai exécutée sans moule, directement en croisant les liens. La rondeur n’est pas parfaite mais cela ne gêne pas.
Avant
Carbonisée
Maitrise parfaite du temps de cuisson et de la température. En travaillant sur les deux j’ai obtenu une carbonisation pas trop fragile.
Autre carbonisation, le nid ramené de l’île Maurice. Bonne carbonisation mais matériau fragile.
60% de la population mondiale utilise du charbon de bois pour cuire sa nourriture. D’après les études, cela va aller en augmentant devant les prix en hausse et la raréfaction des autres énergies. Depuis plus de 5000 ans, l’Humanité utilise du charbon de bois, à l’origine de l’expression humaine la plus ancienne dans le dessin pariétal et dans la maitrise de la transformation des métaux avec spécialement la forge.
Je pars à la rencontre d’autres charbonniers ou savoir faire du charbon de bois dans le monde.
1er étape
Avant l’Islande, j’ai eu l’occasion de participer à une fête dans le Vaudois, en Suisse, où j’ai réalisé une charbonnière. Le service des forêts du coin m’avait invité pour mettre en valeur cette activité qui a longtemps existé dans ces montagne. Le bois utilisé était surtout du hêtre et ils avaient coupé et fendu 2 stères pour ma réalisation. Les forestiers ont participé à la mise en oeuvre, très intéressés par cet art traditionnel ancien. A partir de la mise en feu, chacun est venu veiller à tour de rôle avec moi jusqu’à minuit. Le dimanche j’ai ouvert la charbonnière devant le public, ébahie, comme les organisateur par la belle réussite de la carbonisation. Très bon accueil, bel endroit, merci aux Suisses.
Mise en fonctionnement du système améliorant la carbonisation. La consommation de gaz est importante avec les boites à l’air libre. J’ai donc fabriqué un confinement isolé qui va servir de sarcophage. J’ai démonté un vieux micro-onde et récupéré la structure en fer. Une cheminée et un passage pour le thermomètre au travers de l’isolant et il me semble que l’engin est opérationnel.
ACTION
L’ensemble avec le thermomètre à tige que je vais utiliser pour la première fois
Ça fume vite, la température atteint les 200° en moins de 10 mn. Mais la fumée de carbonisation n’arrive pas a s’évacuer rapidement et prend feu à l’intérieur du sarcophage…Tchernobilou
J’arrête l’expérience et après refroidissement j’ouvre la boite et le nid à l’intérieur a bien carbonisé (photo demain). Et oui j’ai aussi commencé une collection de nids a transformé.
Le nid d’origine…sans les oeufs
Une vue de 2012 qui donne un aperçu de la charbonnière en train de se réaliser.
Pour tout savoir de la fabrication du charbon de bois en garrigue voir l’article: http://altimara.wordpress.com/2013/12/18/comment-quon-fait-du-charbon-de-bois/
Des nouvelles de Lionel Guibout, peintre amoureux des forêts: http://blogs.thenational.ae/arts-culture/the-art-blog/five-minutes-with-lionel-guibout
Après les sangliers qui défoncent nos aménagements, voilà que les motos s’y mettent. Deux motards ont résolument emprunté les sentiers de l’écosite sans se poser de questions. Résultats: la destruction d’un certain nombres de marches. De plus des visiteurs ont été choqués par leur attitude un peu agressive. Le site est dédié à la balade dans le calme, il y a toute sorte de randonneurs, petits et grands. Les aménagements restent fragiles et sont là pour rendre la visite plus agréable et servent aussi de fixateur des terres dans les pentes. Ces deux motards ne représentent pas cette activité de plein air mais il vont nous obligé à contraindre tous les autres à plus de retenus et d’empêchements de circulation dans la zone. Une alerte auprès de la commune et de la com de com grand pic st loup a été faite.
Ce site est toujours autant visité. Il a tout pour plaire, nature, paysages et culture. Un topo guide est disponible à l’office du tourisme à St-Mathieu-de-Tréviers ou à l’épicerie « L’Orkys » à Ste-Croix-De-Quintillargues. Ainsi que dans mon guide « Les charbonnières des garrigues » ->http://altimara.wordpress.com/garrigues/
Belle journée de travail dans l’écosite des charbonnières. Ce site est notre terrain d’activité, 16 hectares, où nous avons recensé 11 charbonnières et 3 fours à chaux. C’est ici que se déroule Lo Garou, notre festival. Pour préparer l’événement il nous faut à chaque fois remettre en état les sentiers que les sangliers défoncent allègrement à la recherche de racines à manger. C’est aussi la coupe de bois pour la charbonnière, dans le taillis souvent bien pris par les lianes très piquantes de salsepareille. Ce samedi nous avons, à 6, fait du bon boulot. Il en reste pas mal de quoi s’occuper d’ici le 6 avril.
photo Christophe M.
Faut pas croire mais ceux là, Alberto, Hervé et Carmelo, ils bossent fort. Mais nous sommes aussi des champions du lever de coude, toute peine mérite salaire.
Alain ne fait pas dans la dentelle, il est chercheur, dans une entreprise qui les perd… mais il aime bien tailler les arbres, ici un arbousier, en forme de lire. Un délire quoi!
Charbonnier est maitre dans sa demeure: a coalman’s home is his castle!
The coalman cleans a plane rounded surface of all vegetation to form the charcoal area or « faulde« . He builds on it the wheel or « meule » which is the woodpile to be charcoaled.It thens covers it with leaves and dirt to form the charcoal kiln or « charbonnière ». It thens covers it with leaves and dirt to form the charcoal kiln or « charbonnière« .
To build the charbonnière you will need to:
– Cut 4′ wood logs (70-80 cm).
– Flatten twigs of green oak with big stones.
– Distribute heaps of dirt evenly over the faulde.
– Place at its centre a pole materializing the chimney of the meule with dry wood at its base.(1)
– Stack small green logs (about 25 cm) along the chimney axis. This is to bear the entire meule’s wood load.
– Stack the logs vertically around the chimney axis in a slightly inclined way to give the charbonnière its rounded shape. (2-3)
– Place lap wood horizontally at the top of the pile to support the vegetal cover.
– Fill the gaps between the wood logs with the flattened twigs of green oak to make the vegetal cover. (4)
– Carefully cover this vegetal dome with dirt. (5-6)
– Climb the ladder and remove the pole at the centre of the charbonnière.
– Put a shovelful of embers in this hole to light the dry wood at its bottom. (7)
– Feed the fire that climbs along the chimney with dry and green wood.
– When the fire reaches the top of the chimney, the internal temperature is close to 500° C. The pyrolysis is about to start: clog the chimney with dirt.
– Reduce the thickness of the dirt cover or pierce it. This is to orientate the heat in the charbonnière
– Pierce holes, one level after the other, starting from the top until you reach the bottom of the charbonnière and all the wood is charcoaled. (9-10)
Important note: once started, the charcoaling process can only stop once all the wood is charcoaled and cold. If a collapsed part of the dirt cover is not quickly fixed, the kindling of the burning wood can take place almost on the spot causing the loss of all the work done. The charcoaling process then requires a constant supervision (days and nigths) over a period of 5 days.
– Remove the dirt and leaves ashes from the top of the charbonnière and gather the charcoaled logs of wood.
Notes:
(1): This pole will then be removed at the time of ignition.
(2): The meule is typically made of 6 to 8 cubic meters of wood stockpiled over 2 stages. It then reaches a height of approximately 2.5 m. This modest size is both due to the low density of the tree cover and the limited surface available over steep slopes for the fauldes in the Mediterranean area.
(3): The use of the conical shape probably dates back to the thirteenth century. Other techniques using a cube shape or firing in a pit were also used.
(4): Juniper branches can be an alternative to green oak as they provide excellent support to the dirt cover to be added on top.
(5): This dirt shell isolates the burning wood from oxygen in the air. The coalman then uses the dirt covered meule as a pyrolysis furnace to create the charcoal.
(6): All materials (wood, leaves and dirt) were taken on the spot. The coalman sometimes brought the dirt, rare on the Mediterranean hills, with him from one faulde to the other.
(7): This is the stage where the coalman really starts to apply his magic and transform wood in charcoal by controlling fire. This is why he is also called fire master.
(8): The fire master drives the burning of the meule thanks to his knowledge and experience. The quality of the produced charcoal depends largely on his expertise.
(9): The colour, density and smell of the smoke going out of the charbonnière through the vents give precious information to the fire master. Thanks to them he can closely monitor the progression of the charcoaling process.
(10): During this process, the charbonnière progressively settles down.
Thank you a lot for translation to Vincent Guérineau
Les Ecolos de l’Euzière avec le Collectif des Garrigues, ont édité LE livre a lire pour tout savoir des garrigues. Milieu souvent décrit comme broussaille mais qui en réalité regorge d’une grande richesse des patrimoines vernaculaire, historique et naturel. J’ai écrit deux articles concernant le feu et incendie et bien sur un à propos des charbonnières. Mon pote René, le grand spécialiste des techniques d’allumage du feu, je vous en parlerai un de ces jours, a aussi pondu un article.
Pour commander: au prix unitaire de 44€ + 5€ de frais de port. Chèque à l’ordre de l’Association des Ecologistes de l’Euzière, Domaine de Restinclières, 34730 Prades-Le-Lez
Commandes en ligne: http://ventes.euziere.info
Le site du Collectif des Garrigues: http://www.wikigarrigue.info/wakka.php?wiki=PagePrincipale
Ce festival a été créé et est organisé par la section patrimoine du foyer rural Les Quintillades à Sainte-Croix-De-Quintillargues.
Cette année verra la 5ème édition le 6 avril.
La section patrimoine a obtenu de nombreux prix pour ses actions et son festival. 1er prix du patrimoine du Conseil Général de l’Hérault, 1er prix de la Banque Populaire, etc.
Le festival a pour nom « Lo Garou ». Référence à une plante tinctoriale de nos garrigues, la Daphnée, qui donne un beau jaune en teinture végétale.
On se prend la tête mais c’est pour rigoler…
Belles retrouvailles avec des « anciens » de Fresh winds. Nous avons assisté au concert de Tomoo à Rodez. Il était accompagné par Samantha. Deux artistes que j’ai connu lors de la résidence à Gardur. Tomoo est japonais et joue de la musique avec des « orins », bols funéraires bouddhiques. Samatha est Lozérienne et anime les projets artistiques. Son compagnon est un excellent musicien aussi.
Pour écouter Tomoo Nagai: http://www.youtube.com/watch?v=k0iv_nnN-KM&feature=youtu.be
Le concert s’est déroulé au centre artistique La Menuiserie, 14 rue du 11 septembre, Rodez. Ce lieu, tenu par Jeanne, est superbe de convivialité et d’originalité.
Le festival des charbonnières aura lieu le 6 avril à Ste Croix de Quintillargues. Pour l’instant plus d’infos sur: http://www.lesquintillades.eu/article.php3?id_article=304
Weekend de travail les 1 et 2 février. Comment fabriquer la grosse tête pour que ce soit simple pour les participants? Martine montre à Thierry l’art de la vannerie. Ils s’appliquent d’abord avec de l’osier. Puis Martine a l’idée d’utiliser de la canne de Provence.
Matériau plus local puisqu’on en trouve un peu de partout dans les parties basses de nos vallées. Avec Alain nous réalisons une petite carbonisation d’un hochet en osier et de quelques végétaux. Puis nous échangeons sur la conception d’un four à carboniser.
Alain le réalisera.
Nous allons utiliser une ancienne méthode en butant à la terre les jonctions entre les différentes parties.
Le dimanche matin direction Cazevieille pour monter au Pic-St-loup avec la grosse tête. Le temps est splendide et l’humeur au beau fixe. Nous croisons un grand nombre de randonneurs, cette ascension est toujours aussi fréquentée.Il y a 3 charbonnières dans la montée au pic.
Avant de monter au Pic, au dernier plan, nous avons croisé un joli troupeau de moutons. Des brebis de race caussenarde, hautes sur pates, elles venaient de Viols-en-Laval.
La chaine nationale de télévision islandaise RUV est venue nous filmer. http://www.ruv.is/sarpurinn/djoflaeyjan/04022014-0
Berta Tarragò , réalisatrice de spectacles vivants, m’a demandé de participer à son prochain événement qui va se dérouler au Pic-St-Loup en octobre 2014.
Cette collaboration provient de notre rencontre lors de la visite du Pic que j’ai guidé et où nous avons échangé sur l’histoire locale et les traditions dans les garrigues.
Evidemment j’ai mis en avant le passé, si présent, des charbonniers. Après la visite de l’écosite de Ste Croix de Quintillargues, Berta a totalement adopté l’idée que cette transformation de la matière, bois/charbon, qui s’appuie sur un élément important du patrimoine vernaculaire est à intégrer au spectacle.
Berta et Thierry dans l’écosite des charbonnières
Thierry, le plasticien, a proposé de mettre en valeur cette référence par des têtes grosses, portées sur le dos, qui seront carbonisées. Le projet a pris corps, …avec une grosse tête, et s’articule sur une sorte de procession à la montée du Pic. 120 porteurs(euses)
ou pèlerins(ines) vont présenter un long cortège avec chacun sa grosse tête noire sur le dos.
120 têtes de 1 m2 à carboniser
J’ai proposé alors de faire un essai avec une tête en osier. Martine et Danielle, les vannières, ont produit d’abord de petits masques que j’ai carbonisé. Puis Martine est passé au format supérieur. Prochain post, la montée au Pic avec cette grosse tête en osier.
4 février. J’arrête le compteur de la partie blog Islande: 886 visites
30 janvier. La « galerie photo » est finie. Suivre le lien indiqué dans « galerie photo ». Cool!
Ce weekend première réunion de l »équipe technique pour le spectacle des têtes carbonisées…a suivre
J’ai refait les photos de la galerie de carbon-art, meilleure qualité et qqles nouveautés.
Mon blog continu pour deux événements. Le prochain festival des charbonnières, Lo Garou, le 6 avril. Et le spectacle vivant « La Grande E[pic] au Saint Loup » prévu pour le 5 octobre.
Islande, voici le lien d’un « One shoot », séquence vidéo sans coupure, de Damien de ma charbonnière. Vous trouverez ainsi tous les autres one shoot de presque tous les artistes sur son site,
http://vimeo.com/84848098. Merci à Damien pour cette performance.
Je vais bientôt rajouter des vidéos et des photos. Ce blog ne s’arrête pas, il sera dans la continuité du monde du charbon de bois dans lequel j’évolue avec d’autres participants, d’autres projets, d’autres rencontres. Merci à toutes et tous ceux qui ont regardé mon blog, 732 à ce jour, joli chiffre pour une belle aventure.
Clap de remerciements. A Mireya,Vidir, Occhi et toute l’organisation, les employés municipaux et la ville de Gardur. cette aventure me donne la satisfaction d’avoir pu produire une cuisson avec du bois des mers et dans ce pays que j’aime tant l’Islande. La rencontre avec tous ces artistes est d’une grande valeur amicale et créative. rendez vous au Groenland, hé oui pour la prochaine charbonnière … ARCTIQUE.
photo extraite du spectacle de François et Tom.
20 janvier. Fin du séjour et juste avant de partir, devant la télévision nationale, j’ouvre la charbonnière. Beaucoup de fumée, l’extinction n’est pas totale. C’est très bon pour les images mais moins bon pour le charbon qui repart en incandescence. Fin de séquence, je referme le tout sous la terre, Vidir devra la démonter dans deux jours en étant sur qu’elle s’est refroidie. La cuisson est correcte même si à la périphérie quelques bois sont incuits.
photos Junko
Ma production en carbon-art des bois des mers (clic suivre le lien).
mers19 janvier. Dernier jour.
Belle journée avec du public. Doucette s’éteint doucement…j’espère pourvoir la démonter demain matin.
18 janvier. Jour du vernissage, grandiose, même l’ambassadeur de France était là.
Les performances se sont enchainées.
Et Doucette tourne tranquillement malgré toutes ces visites. Je pense même que la cuisson est quasiment finie.
17 janvier. Mise à feu vers 11 h. La difficulté a été l’allumage du feu pour les braises car le bois était trempé. Puis tout est rentré dans l’ordre et Doucette a avalé le feu pour se mettre en route. Gros dégagement de fumée, finalement il n’y a pas de vent et il fait doux. La fumée emprisonnée dans l’arène pique fort aux yeux. Damien a fait un « one shoot ». J’attend le résultat avec envie. Des locaux viennent voir le pourquoi de cette épaisse fumée et découvre la fabrication du charbon. Je suis totalement emboucané. Les bois des mers se comportent au mieux. (more photos galerie photo)16 janvier. CA Y EST LA CHARBONNIÈRE EST EN PLACE. Finalement elle ressemble fort à celle sur les photos des garrigues. Mais tous les matériaux sont différents. J’ai aussi utilisé du sable, du beau sable noir. La terre est très bonne, elle accroche superbement. La paille, du foin exactement sent très bon et est très agréable à manipuler.
15 janvier. Le grand jour approche, ça fourmille de partout, l’atelier est sens dessus dessous. De la poussière de partout car ça ponce, ça coupe et ça rabote. Heureusement je viens d’aménager ma cabane de charbonnier qui sera aussi pour l’occasion la salle d’exposition des carbonisations. La loge charbonnière est prête, la faulde toute noire de sable volcanique, la cabane avec l’ouverture vers le centre et le paravent, du vent qui est ici toujours marin, avec des casiers à poissons. Finalement peu de changements hormis que tout n’est pas pareil…Je rappelle que le bois vient de la mer.
Voici le texte que j’ai donné pour ma présentation dans le catalogue du festival. J’ai donné le nom de « Totem » à mon travail:
Maitre charbonnier, j’ai toujours eu envie pour différentes raisons de réaliser une cuisson de charbonnière en Islande. Mais dans cette région très ventée de Garður, cela relève de l’impossible. Heureusement la mer, ici de partout sur ce bout du bout de presqu’île, m’offre la matière la plus importante, le bois. Le bois de flottage, venu de nulle part, « les bois des mers », certainement des branches du grande arbre du Monde, Yggdrasil. Je suis très inspiré de pouvoir utiliser ces bois qui ont étaient si important dans les temps anciens. Les fermiers des cotes ont souvent planté ces morceaux d’arbres à l’envers, les racines vers le ciel. Cet acte très symbolique de mon point de vue donne à l’acte de mes carbonisations un caractère initiatique.
La suite en photos:
Graffitis par un artiste islandais, Hlymur.
Après avoir placé des planches à la jonction des bacs pour limiter les courants d’air, j’ai dépecé le sapin de Noël et je me suis servi des branches pour calfeutrer. Ce soir il n’y a pas de vent, exceptionnel. Mais dès que le blizzard va reprendre toutes ces précautions seront bien utiles. J’ai ensuite tendu une grosse corde et un filet pour l’accrochage des photos sur bâche. Enfin voilà l’expo en place, youpie it’s great de l’avoir et la voir ici au 66° N.
Demain je monte la meule et …peut être allumage.
14 janvier. Journée passée à bâtir mon arène. En début de matinée j’ai assemblé mes « oeuvres ». Thèmes divers, totem, différence de matière, petites choses, etc. Coup de chapeau, et je m’y connais, aux employés municipaux qui nous laissent tout prendre, utiliser, mettre un sacré dérangement dans leur atelier. Faut dire aussi que ce n’était pas vraiment rangé avant…Hier nous avons reçu des sponsors à manger. L’un deux est un chef d’un restaurant connu de Reykjavik « » et l’un des derniers à cuisiner de la baleine. Heureusement qu’il a plein de végétariens dans le groupe sinon tout le monde aurait voulu en manger sans se poser de question. Il y a un manque d’éducation environnementale.
13 janvier. Bonne journée, tout se déroule bien. Les fusains de la veille sont parfaits. Je commence à avoir une réelle production d’oeuvres. Avec des bois carbonisés que je mêle à des roches et d’autres bois. Bientôt des photos quand je serai au point. I get satisfaction, contrairement à la chanson, de ma première carbonisation complète et réussie de la sculpture en bois de Viðir.
En fin d’après midi quand le soleil se couche vers 17 h, l’employé communal a commencé la mise en place de l’enceinte où je vais carboniser. Le temps s’est réchauffé, 4°, toute la glace fond et le sol gorgé d’eau devient pas boueux car c’est du sable mais pâteux.
J’ai une petite cabane sur la droite dans laquelle je vais pourvoir accrocher mes tirages noir et blanc et me réfugier au cas où.
Belle vision sur la presqu’île plus au Nord de Snæfellsjökull.
Dimanche 12 janvier. Il ne reste plus qu’une semaine avant la présentation au public. je n’ai plus que trois bouts de tronc a fendre. A 17h j’ai fait une initiation au charbon de bois. Beaucoup sont intéressés pour faire du fusain pour dessiner.
Puis nous avons allumé le feu avec le briquet à battre. Ô joie!
et cela c’est terminé par l’allumage à l’archer. Pas beaucoup de réussite.
11 janvier. Réveil tardif, nous sommes tous allés au concert de nos musiciens qui avaient décroché un cachet dans un bar musical de Reykjavik. Pour la première fois le soleil est radieux, chaud et il n’y a pas de vent. L’après midi est consacrée a ranger mon coin de travail et a fendre le bois. Je n’ai qu’une hachette et une massette de 10 kg. Dur dur.
En même temps j’ai fait une cuisson avec une sculpture en bois réalisée par Viðir. Je flippais un peu sur le résultat car j’avais peur qu’elle se désagrège. Elle est en boulot islandais. Finalement juste une partie a carbonisée, je continuerai la cuisson demain.
Autre carbonisations de bois des mers. Des morceaux de grosses branches bouffées par les bébêtes, c’est très beau. En passant de la lasure incolore sur le charbon il prend une belle teinte noire.
D’autres artistes au travail de création
Pascale Peyret
et l’indien des Andes, de Mexico exactement, Armando…Martinez
et ça c’est Fred dans ses masques directs sur la figure, ce qui lui permet de faire une empreinte intérieure et une sculpture. Il garde la terre tout le temps de la création sur lui en ouvrant un trou pour la bouche.
10 janvier. Ce matin j’ai rejoins mes scolaires à l’école. Ils ont « barbouillé » allègrement papier et bureau avec mes fusains. Il y avait Superman (cf. galerie photo) et un petit chat. Quelle liberté ont ces enfants! En fait c’est un jour où ils décident de venir comme ils veulent être déguisés. Et tout était clean et sans bruit.
Hier soir Mahe a accroché les portraits de nous tous qu’elle a croqué au fur et à mesure. Un joli travail qui me laisse rêveur sur la capacité de pouvoir dessiner aussi facilement.
Moi avec mes lunettes et des…cheveux. J’aime ce dessin!!9 janvier. Journée détente, nous sommes allés voir Geysir, la chute Gullfoss et les villages d’Eyrarbakki et Stokkseyri. Fin du périple dans la ville de Hveragerdi pour visiter le musée d’art moderne.
le paysage était glacé malgré un soleil généreux mais toujours aussi bas sur l’horizon.
Un monsieur très érudit, nous a présenté l’histoire de Eyrarbakki. Village important dans les temps modernes, passage obligé dans le sud du pays avant qu’ils construisent le pont sur la rivière Hvità. Depuis le nombre d’habitants a baissé à 540 personnes. Ce village a gardé un aspect ancien avec plein de vielles maisons, 100 ans d’âge.
Au fond une grande carte d’Islande qui s’entoure de loupiotes au fur et à mesure d’une musique populaire célèbre en Islande.
Et une belle aurore à 1h du matin (si ça continue je ne vais plus arriver à dormir).
8 janvier. Travail sur place. Le matin quelques cuissons et à 11h visite d’une classe de l’école du village.
Je suis content de pouvoir leur présenter du travail avec ce bois des mers qui a un coté vernaculaire même si il vient de Sibérie. L’après midi ils reviennent, déjà plus confiant.
Et je termine mon exposé avec l’allumage du feu avec le briquet à battre.
Ensuite j’ai tronçonné tout mon bois. Une bonne galère avec une tronçonneuse qui coupe de biais. Et ce soir présentation de moi et mon travail devant tout le monde.
7 janvier. Journée bien chargée. Une cuisson le matin puis avec Vidir nous sommes allés vérifier si on pouvait mettre l’électricité dans la cabane où je dois faire ma charbonnière. C’est ok mais je crois que je vais changer de coin. Ensuite nous sommes partis chercher le bois. Nous avons trouvé plein de gros troncs. Il y avait même une baleine échouée, morte depuis 2 mois et qui ressemblait à un énorme alien blanc écrasé…
Là nous avons rencontré Jon, qui nous a conduit jusqu’à son dépôt de bois des mers. Une montagne de bois avec des troncs dépassant 1m de diamètre. Retour, déchargement et déjeuner à 3h. En fin d’après midi nous sommes tous allés eu lagon Bleu. Un complexe de baignade dans de l’eau chaude saturée en silice. La compagnie des bains nous a offert le repas, un plat. Retour avec une magnifique aurore boréale. J’ai pris mon appareil photo et je suis resté jusqu’à 1h du mat ds le vent.
6 janvier. Mon rendez vous pour aller chercher le bois n’a pas marché. Je me suis consacré à des carbonisations dans le barbecue et au stock de bois.
Une petite carbonisation pierre et bois
Voilà Hiro, un japonais déjanté qui s’amuse avec le poisson derrière qui chante « No worry »Concert dans la cuisine. Toutes les casseroles y sont passées avec les petites cuillères et le reste.
Super. Ça c’est Alexandre, un suedois franco-tunisien, excellent musicien.
Les deux premières vidéos des artistes. C’est tout moi dans la première.
Nr.1 –
https://www.youtube.com/watch?v=08ZBX-uYsrs&feature=youtu.be
Nr.2
https://www.youtube.com/watch?v=n7pZPH6vzSw&feature=youtu.be
Oz et Junko m’ont passé cette reproduction de leur travail. C’est une « EMA » une grande fresque de 3m de long avec 1500 personnages réels.Photos OZ KEISUKE YAMAGUCHI
Junko m’a pris en photo lors du grand feu du jour de l’an.
Dimanche 5 janvier. Au petit matin, 11h le soleil se lève timidement, nous avions rendez vous avec le CAF local pour une rando de mise en jambe. C’est une des premières sorties de la saison, il y avait beaucoup de participants, env. 150, pour essayer. Certains étaient super équipés. La montagne à gravir a 250 m d’altitude mais les conditions sont celles d’un 2000 hivernale.
La procession vers le Fuji Yama version boréale.
Point de vue de la baie de Reykjavik. Petit séjour dans la capitale chez mes amis Oli et Nina. Soirée lasagne, vin de Californie (beurk) et Chianti (moins beurk…). Tina, la chienne (voir galerie photo) est toujours agitée. Grand plaisir de les voir tous.
4 janvier. Le vent redouble de puissance. J’ai rangé mon coin de travail, bien aligné les bois à cuire. Je continue ma recherche de « bois des mers » domestiqués, ceux utilisés par les fermiers pour décorer ou en utilitaire comme pour les clôtures. Le temps passe finalement vite mais ceci est du au fait que c’est compliqué d’avoir les bons matériaux. Il me faut du bois, de la terre et pas de vent…et j’ai, du vent, peu de bois et pas de terre. Pour cette dernière, Oddni, m’a trouvé de la crotte de brebis en quantité, super! Je vais pouvoir les mélanger avec le sable. La charbonnière aura un certain fumet.
Oz, un magicien de la peinture. Il peint de grandes fresques et des « EMA », peintures traditionnelles japonaises.
Une des galerie, Oz est au fond.
Zilvinas, un géant lithuanien qui sculpte dans le froid. Aujourd’hui j’ai bien avancé la construction du four à deux tonneaux.
Mon four barbecue se retrouve dans le parc matériel, c’est un peu la zone
L’après midi, j’ai profité du »beau » temps pour aller chercher du bois de mer. Je suis retourné vers une plage où j’avais été il y a bien longtemps avec Ruth (baby sister de Mathilde). J’ai trouvé de super troncs et pas mal de jolis bois à carboniser.
Les arbres poussent à l’envers, à la recherche d’une terre chaude ou bien viennent ils des antipodes? Je progresse sur une nouvelle idée de compléter l’exposition avec des photos n&b de bois de mer utilisés par les fermiers.
Qqles artistes
Yap Lip
Asra, la fille de Mireya, elle écrit ses poèmes avec mes fusains, Yes!
Aujourd’hui j’ai récupéré de la « terre » dans le reste du grand feu du jour de l’an. En fait j’espérais trouver un mélange de charbonille et de terre mais finalement il n’y a pas beaucoup de cendres. Le feu a été tellement ventilé que le bois brule jusqu’au bout et comme tout le monde le sait, dans une bonne combustion, il ne reste que 2 à 3% de cendres. Par contre des clous par milliers, restes de palettes, et des ferrailles en tout genre. Le vent violent, sur ce terre plein, m’a recouvert de poussière. J’ai récupéré qqles bois à moitié cramés. Nous avons aussi trouvé les deux barils, un de 200l et un de 60l, pour construire le four « garou biochar ». J’ai fait une cuisson ds le barbecue et tout à brulé avec beaucoup de fumée, le chef de l’atelier n’était pas très content. Je ne le referai plus, promis. Finalement je bois une pigna colada pour me remettre après un bon bain à la piscine qui était très chaude car il faisait 2° dehors (elle n’est pas couverte mais il y a des bains chauds à 38° et 42°).
En ce soir du 1 janvier nous avons eu droit au magnifique spectacle des aurores boréales
Puis nous avons assisté au grand feu, un énorme brasier. Je vais récupérer les reste pour couvrir ma future charbonnière. Nous avons prospecté pour trouver du bois de flottage. Il y a qqles beaux troncs qui devraient suffire.
Passage dans l’année 2014 fort sympathique
Tous les artistes ont dessiné avec ma première production de fusain en bois de flottage.
Extrait de la soirée: https://picasaweb.google.com/Martiacq/Picasa1
Asgeir, sa fille Oddny et le chien Pjarkur. Ils m’ont montré où dans les temps anciens les habitants récupéraient une sorte de « boue », Mór en islandais, servant de combustible pour le chauffage et la cuisine Ils m’aident à trouver un bon emplacement pour ma charbonnière. Asgeir est très impatient de la voir fonctionner. Ma nouvelle chambre…tout le confort sur le palier
Premier essai du cerf volant de Yap Lip (Hong Kong)
Qqles vélites de faux d’artifice en attendant ce soir.
Les avions passent toujours, l’aéroport est pas très loin
30/12/13 première cuisson de fleurs sèches d’Angélique
Le barbecue transformé en four, 301°
La salle de réunion où certains artistes oeuvrent au chaud. Ce matin bain dans la belle piscine du village, le corps dans l’eau à 40° et la tête à – 1°. Le paysage a disparu sous la neige, c’est rude mais magnifique.
Mes différentes solutions pour multiplier les carbonisations
28/12/2013 Ce soir belle tempête de neige
A la recherche du bois flotté, passage par le village de Sandgerði et le phare de Reykjanesviti (le plus ancien du pays si je me souviens bien)
Usine de captage géothermique, nous sommes sur le Rift.
Damien artiste vidéo, heureux de découvrir ce site fumant
le bois flotté, vient il du golfe du Mexique ou de Sibérie?
L’atelier où je commence à bricoler (services techniques de la commune).