Petit séjour dans les Maures et l’Estérel. Chaque sortie a débouché sur des vestiges de charbonnières, un peu au hasard mais qu’en on sait on trouve.
Dans un fascicule de présentation de la ville de Fréjus, il est décrit les environs de l’arrière pays, le massif de l’Estérel. L’historien démontre que ces collines étaient dangereuses car mal fréquentées. Il a écrit ceci: « Des populations, souvent marginales, habitaient ces montagnes: braconniers, bagnards fugitifs, charbonniers et bergers vêtus de peaux de bêtes… ». la mauvaise réputation des charbonniers est encore une fois mise en avant.
Le chêne liège, un arbre assez incroyable. Massif de l’Estérel
Au village Le-Plan-De-La-Tour à coté de La-Garde-Freinet, dans le massif des Maures, nous avons randonné dans une magnifique forêt de chênes lièges. Parti à l’aventure, je ne pensais pas trouver de site à charbon car le chêne liège me semblait ne pas se prêter à cette transformation. Et malgré tout nous sommes tombés sur une cabane de charbonnier avec une faulde, aire de charbonnage, bien dégradée. Là aussi mes anciens collègues ont peiné. Ont ils écorcé les bois avant de le cuire pour récupérer cette écorce quelque peu précieuse?
Le sol étant granitique, nous sommes ici dans un maquis. la cabane est très similaire aux notre avec un seul mur pointu et la porte face à la faulde. Il y a sur l’arrière une petite pièce. Tout ceci semble abandonné depuis très longtemps. Quelques chênes vert sont présents et poussent en matte (taillis). Les chênes lièges sont uni-troncs, ils n’ont donc par servi directement au charbonnage.
Un bel amadouvier qui au final est tout pourri de l’intérieur. Il ne pourra pas servir pour allumer du feu.
Lien vers un article concernant les charbonnières dans cette région:
– Un intéressant témoignage aux Adrets-De-L’estérel http://www.marieadretsesterel.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=29:le-charbonnier&catid=6:nature&Itemid=29
Il est écrit que l’extinction dure 3 à 4 jours avec le retrait de la couverture végétale, « les rémanents« , pour faire rentrer la terre de couverture dans les interstices du charbon et ainsi accélérer le refroidissement. C’est une bonne technique que je découvre.