Vuitton ne fait pas que des sacs, la fondation est à l’origine de la construction d’un magnifique bâtiment à coté du jardin d’acclimatation de Paris, en bordure du bois de Boulogne. C’est l’espace culturel et d’art « La Fondation Louis Vuitton ».

L’architecture de Franck Gehry est audacieuse et de toute beauté. Il ne faut pas se priver d’aller rendre visite à ce lieu unique.

L’exposition du moment s’intitule « Etre moderne, le Moma à Paris ». Nombre d’artistes réputés sont exposés. Et parmi ces célèbres créateurs, un a interpellé mon attention….

Dessin au fusain et crayon de Ludwig Mies Van Der Rohe, 1923. Projet de bâtiment de bureau en béton, Berlin, Allemagne.

 

Pour la visite suivre ce lien

Grottes ornées, art pariétal ou des cavernes, j’avais eu l’occasion d’en parler lors de la visite de la reconstitution de la grotte Chauvet. Cette grotte qui contient l’un des plus ancien vestige de peintures préhistorique, env. 36 000 ans, a la particularité que ses dessins sont en grande partie fait au fusain. Le charbon devenu outil de communication.

J’ai pu visiter ces derniers temps la grotte Pech Merle et la fameuse Lascaux IV. Nos ancêtres artistes ont, là, plutôt utilisé de l’oxyde de manganèse et des pigments naturels.

Pech Merle, près du beau village de St-Cirq-lapopie, est une grotte très émouvante. En effet, nous avons droit de voir les vrais dessins et pas une copie. La cavité est très belle, avec de superbes concrétions, certaines étonnantes en forme de disque. Les peintures sont un peu dispersées. Le point d’orgues sont les deux chevaux remplis de pointillés et entourés de mains en négatif. Le fusain a été utilisé juste pour reprendre des courbes. Petites reprises d’artistes qui nous permet de dater la période de présence de ces hommes ou femmes. Environ 18 000 ans. Le panneau dit « de la frise noire », avec 11 mammouths, des bisons, des chevaux et des aurochs, est tout réalisé au charbon de bois. Des traces de pieds d’adolescents sont un témoignage émouvant de ces personnes qui ont parcouru à la lueur de mauvais éclairages, ces galeries. Visite: grotte Pech Merle

Galerie, ce mot évoque aujourd’hui l’art et les expositions, le mise en valeur des artistes.

A Lascaux, c’est le feu d’artifice. La galerie dite « Chapelle Sixtine » est une merveille d’art. Les parois en calcaire blanc, magnifient les superbes peintures de grande ampleur qui recouvrent totalement ces endroits. La superposition des dessins, des gravures, d’un bestiaire sans limite, donne le vertige tellement c’est beau. Juste une retouche au charbon sur un animal permet de dater cet atelier de peinture nature: entre 17 000 et 18 500 ans. Des reste de charbons dans des lampes, bois de genévrier, confirment cette période.

Visite: Lascaux IV

Nous sommes allés voir l’exposition « Rituel grecs » au musée St Raymond de Toulouse.

Bien sur le charbon de bois est présent. Un Thymiaterion Apulien du IVe Siècle avant notre ère, c’est à dire un brûle-encens. Dans divers rituels cet objet était utilisé pour brûler des résines. Dans la coupelle du haut des braises de charbon sont déposées avec les encens qui vont diffuser ainsi leurs odeurs.

Puis le maquillage des dames c’est le charbon végétal qui est employé. C’est la première fois que ce type de charbon est cité dans tous les musées que j’ai pu découvrir.

Au sous sol du musée, les fouilles sur place ont révélé des vestiges de construction et une nécropole. Avec entre autre un four à chaux antique. Comme il se doit à Toulouse, le parement est en briques. La forme générale est quand même identique à ceux de nos garrigues, avec un foyer central et un mur circulaire.

Musée à visiter, l’expo se termine en Mars. Rituel grecs

J’ai vu le film MAKALA (charbon de bois en swahili), qui est actuellement en salle. Il décrit l’histoire d’un jeune Congolais qui fabrique son charbon de bois et va le vendre en ville.

Un charbonnier en « vedette », film remarqué à Cannes, à priori cela a sa place dans mon blog. Après visionnage, le Monde, charbonnier ou pas, est divisé en deux. Nous n’habitons pas la même planète. Ou peut être que si….

Description dans le site de « Première »: Au Congo, un jeune villageois, espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.

C’est un film moitié documentaire, moitié sociétal, qui démontre les grandes difficultés de la vie de ces congolais des campagnes (voir même en général). Le personnage principal est un jeune homme qui a déjà une grande famille et qui veut construire une maison pour y vivre. Pour acheter le matériel, il décide de fabriquer une grosse quantité de charbon et d’aller le vendre à 50 km de chez lui. Tache très ardue car il manque de matériel. Après avoir repéré un grand arbre, il l’abat avec ses haches primitives et le découpe petit à petit. Puis il rassemble tous ces bois autour du plus gros morceau.

La technique présentée est celle de la meule en long, rectangulaire, comme cela se pratique généralement en Afrique. La couverture de terre se fait par plaques découpées à la surface du sol, qui a l’air très sec. Puis le charbonnier allume un feu (dommage on ne voit pas sa technique, briquet à gaz ou briquet à battre???) pour avoir des braises. Avec une pelle il dépose celles ci dans un trou sur le coté bas à l’avant de la meule.

Là nous ne voyons pas vraiment l’allumage d’autant plus que déjà des fumées sont visibles sur le haut. Le réalisateur a un peu bidouillé le protocole d’allumage. La cuisson n’est pas montrée. Le décavage pose des problèmes avec des bouts de charbon qui prennent feu. La charbonnier crache de l’eau sur les braises pour les éteindre.

La seconde et plus importante partie du film est la transport des gros sacs de charbon. Accrochés avec des gros élastiques, 7 ou 8 sacs forment une « montagne » sur un vélo qui disparait sous sa charge. Les pistes poussiéreuses, le trafic des camions, bus et voitures et les côtes rendent le trajet terrible et épuisant pour le charbonnier. La vente est un âpre marchandage mais qui montre l’utilité toujours réelle du charbon de bois dans ces sociétés.

Je recommande ce film tant pour le coté charbonnier que la réalité des conditions de vie difficile de ces personnes. Un jour ils seront peut être migrants et nous allons les renvoyer car leurs pays ne sont pas en guerre…officiellement. C’est oublier d’où ils viennent.

Un documentaire, tournée en 2014, est sur le même sujet: Makala par Maloba.

Carolle Maloba, la réalisatrice, a filmé dans son intégralité le travail des charbonniers kantagais. Ce documentaire a certainement très inspiré le film d’aujourd’hui car il y a une grande similitude, hormis la personnalisation du charbonnier.

 

Si le village de Sainte-Croix-De-Quintillargues a pour origine le nom d’un gallo-romain qui était certainement Quintilius, l’origine antique est donc bien présente. Quintilius n’est pas le seul a avoir laissé des traces, nous avons dans la surface de la commune de nombreux vestiges de charbonnières et four à chaux. Deux activités très pratiquées dans ces périodes anciennes.

L’activité charbonnière, indispensable pour la forge, est l’objet d’études pour mieux identifier sous quelle forme elle était pratiquée. Cuisson en fosse ou en meule?

La meule, qui est la meilleure productrice de charbon de haute qualité, c’est à dire riche en carbone, semble apparaitre plus tardivement. Certaine dénomination parle de « meule suédoise améliorée ». Cela veut il dire que cette technique nous est venue du grand nord. Les vikings, avec leurs expéditions de pillages, du IX au XI è, auraient aussi apporté cette façon de faire? Les North Men, Normands, avaient plus d’un tour dans leurs besaces.

En Islande j’ai vu des fouilles qui ont mis à jour la cuisson dans des trous ou fosses.

Revenons à nos « Romains ». La langue latine, matinée de créole gaulois dans nos contrées, a donné beaucoup de noms de lieux dans nos régions. Mais qu’en est il des charbonniers et du charbon?

Agnès T. m’a envoyé cette jolie liste. Un certain monsieur Philibert Monet, en 1637, a écrit l' »Abrégé du parallèle des langues françoise et latine ». Philibert_Monet

Charbon, piece de braise, piece de bois…reduite en braise. = Carbo. Ardens carbo. Ignitus carbo. Candens carbo.

Charbon, piece de braise esteinte. = Carbo. Exstinctus carbo. Mortuus carbo. Emortuus carbo. Exstincta pruna.

Charbon, petit tronçon de bois, coupé en long, cuit au feu et à la fumée pour faire braise. = carbo. Coctus carbo. Coctilis carbo. Coctiuus carbo.

Charbon de bois rond. = Carbo ex caudice. Carbo ex folido stipire.

Coupeau de bois, trenche de bois coupée, pour le charbon. = Talea carbonaría.

Tas de coupeaux rangez pour faire charbon. = Aceruus confertarum talearum carboni coquendo.

Enduire de boue, a guise de fourneau, les coupeaux de bois entassez pour la cuite de charbon. = Confertas taleas luto carminare. In camini speciem. in fornacis morem, turbinatum acernum talearum lutare, luto illinere.

Charbonner, noircir de charbon. = Carbone denigrare quidpiam. Carbone insuscare. Nigritiem carbone inducere.

Charbonner, escrire quelque chose avec charbon. = Carbone scríbere, describere aliquid.

Charbonnier, qui fait ou vend du charbon. = carbonarius.

Charbonniere, lieu ou se fait le charbon. = Officina carbonaria. Coquendi carbonis officina.

AVE !

 

Parmi les activités dont il reste beaucoup vestiges en garrigue il y a celle des chaufourniers. La production de chaux pour la construction mais aussi l’agriculture a nécessité le montage de fours en pierres sèches pendant plus d’un millénaire. Ces fours partiellement détruits sont reconnaissables par leurs formes en « fer à cheval ».

Notre projet (cf. https://www.altimara.eu/blog/?p=2134), porté par la section patrimoine du foyer rural, est d’abord de construire un four dit « ramier » (technique romaine?) puis de réaliser une cuisson. Cette première étape s’est concrétisée ce week-end avec la fin de la construction de la structure. 

Nous avons eu le renfort des grands spécialistes de la pierres sèches, l’équipe de « Nages, Garrigues et Pierres Sèches » et de la présidente du Collectif des Garrigues. Une très bonne collaboration que l’apparition de la neige n’a pas ralentie. Des savoir faire croisés ont permis à chacun de progresser dans une technique que nous découvrons tous ensemble.  Une main d’œuvre enthousiaste, l’envie de réussir ce challenge ont fait de cette journée une réussite. Nous l’avons complétée par la visite d’un autre four exceptionnellement bien conservé dans le versant nord de la Suques.

Photos: La charge de pierres calcaires en forme de dôme. le tube servira à introduire une sonde thermique.

Le four fini avec la couverture de pierrailles et de terre.

Nous devons faire différentes expériences de cuissons pour déterminer comment alimenter en bois ou fagots le foyer. Quelle quantité? Comment approcher la gueule du foyer à 900° sans se brûler? Des questions pour l’instant sans réponses précises.

la suite dans l’année 2018.

L’Héraultais du jour.

Invité par A. Blin, l’animateur de la matinale sur France Bleu Hérault, j’ai pu en cinq petites minutes parler de ma passion de charbonnier. Très sympathique et chaleureux, Antoine Blin m’a permis, dans ce court temps, de faire découvrir aux auditeurs mon expérience de maitre charbonnier.

A écouter: https://www.francebleu.fr/emissions/l-heraultais-du-jour-a-blin/herault/charbonnier-l-un-des-plus-vieux-metiers-du-monde-existe-encore-dans-l-herault 

Visite de la très belle cité d’Albi, dans le Tarn, avec sa merveilleuse cathédrale. Nous avons « rencontré » le grand peintre de la ville, Toulouse-Lautrec, dans le musée qui lui est dédié. Un certain nombre de ses œuvres sont réalisées au fusain.

Le fusain, charbon de bois utilisé depuis la préhistoire dans l’art pariétal, est le plus vieux instrument de communication que l’homme a utilisé.

Le fusain est devenu un nom générique pour désigner tous les charbons de bois qui servent a dessiner. C’est à l’origine le nom de l’arbrisseau, Fusain d’Europe « Euonymus europaeus » (wiki). Aujourd’hui les « fusains » sont essentiellement issus de saules.

Toulouse-Lautrec n’est pas le seul a être présenté avec des œuvres au fusain dans ce musée (museetoulouselautrec) situé dans le palais de la Berbie. Une visite a ne pas manquer.

« Je boirai du lait le jour où les vaches mangerons des vignes ! » Toulouse-Lautrec.

L’ONG COOPDEA travaille en collaboration avec les élèves de 5eme année de l’école d’ingénieurs EPF à Montpellier. Dans le cadre d’un projet d’étude, les élèves étudient les différentes possibilités d’exploitation de notre système de carbonisation. L’un des buts est de produire de l’électricité en même temps que la pyrolyse.

Nous avons mis en fonctionnement le four de nouvelle génération. Les matériaux carbonisés sont des feuilles de platane qui sont à profusion en ce moment.

Les élèves ingénieurs ont pris des relevés divers. Poids de la biomasse dans le petit tonneau et celui des feuilles déposées autour pour l’allumage.

Puis tout au long de la carbonisation, captage des fumées à la sortie de la cheminée et une importante liste de prises de température dans quatre endroits et toutes les deux à trois minutes.

Nous avons réalisé deux cuissons.

Le tirage par la cheminée excentrée a parfaitement fonctionné. Le tuyau de la récupération des gaz, plus gros que les autres fois, est parfait. Il faudra le compléter par un bruleur en  sortie sous le fut pour mieux canaliser les flammes.

La première cuisson a donné pas mal d’incuits avec des feuilles, au centre, pas carbonisées. Cela vient certainement d’un tassement trop important qui a empêché la circulation de l’air chaud au travers de celles ci. C’est le même problème qu’avec du papier.

Nous avons remis a cuire l’ensemble de la première cuisson avec la deuxième complétée de nouvelles feuilles, platane et vigne vierge. La cuisson a durée 1 h avec une belle production de gaz.

Le résultat est correct avec quelques morceaux de feuilles mal carbonisés.

Résultats des tests bientôt.

Dans le Tarn, près de Gaillac et son vignoble et juste au nord du site tragique Sivens, il y a la grande forêt de Grésigne. 3500 ha de foret qui se partage entre un faciès méditerranéen et les grands bois de chênes Rouvre et Pubescent. On dit que l’incontournable Colbert y aurai trouvé de beaux fûts pour les mats de la marine royale. Pendant la seconde guerre mondiale, un maquis composé essentiellement d’Espagnols et de Polonais, s’y serai caché.

Et bien sur les charbonniers ont exploité cette forêt de tout temps. Bien qu’ayant parcouru le « sentier du patrimoine », je n’ai pas vu de vestiges de mes collègues carbonisateurs. C’est dans le magnifique village perché de Puycelci qu’une indication révèle leurs présence.

Il existe un site qui parle des charbonniers de cette forêt. De belles photos d’époque: voir ce site

A juste 1 h de Toulouse, la randonnée, qui est indiquée difficile pour ses dénivelés, est très agréable et le passage par le village rajoute une bonne note.

https://www.cirkwi.com/fr/circuit/56813-sentier-du-patrimoine

Charbon tu me rends fou!!! Encore une espace que le charbon végétal (charbon actif ici) investit, la boulangerie.

Un reportage que FR3 Normandie a diffusé. Une boulangerie à Vernon dans l’Eure produit des baguettes noires car mélangées avec du charbon végétal actif. Vendues comme detox, je me demande si l’absorption des vitamines par le pain/charbon n’a pas un contre effet négatif?? 

A voir et pour ceux qui font du pain à la maison, ne carbonisez pas la farine mais mélangez avec du charbon actif, à 1%.

Le charbon actif est un produit qui est un peu cher car sa fabrication demande d’éliminer les poussières charbonnées. Cuisson haute température ou sous pression. 1 cm3 de charbon actif a la même surface qu’un terrain de foot, avec tous ses tuyaux (veines du bois) déroulés.

En ces temps d’halloween, mangez du pain noir avec du riz noir et du boudin. Franquin aurait aimé pour son album « Idées Noires ».

le temps du pain blanc est fini…

Internet: https://www.youtube.com/watch?v=xhr8t01kL0g

Une découverte d’Agnès T.

Et voilà c’est fini, il nous manque juste un peu de cendre pour terminer l’isolation. Dommage, en cette période de chaleurs, du dérèglement climatique, peu de personnes font des feux de cheminée.

La technique des cendres en isolant, je l’ai apprise à la Festa Del Bosc. Des intervenants nous avaient expliqué comment construire des fours rockets. L’utilisation de ce matériau de faible prix, voir nul, permet de remplacer la vermiculite. Les deux sont des isolants moyens en performance mais le rendement est suffisant pour cette utilisation. De plus ceci nous permet de rester dans un contexte type africain où les isolants industriels sont rare est cher.

Il est pas beau…le four!

C’est parti pour la construction d’un autre four avec des futs métalliques.

Dans le cadre des activités de COOPDEA, ONG franco-africaine, le développement des techniques dites « simples » est l’objet de la réalisation de ce four, amélioré par nos expériences. Ce four a carboniser sert de référent pour une étude par des étudiants ingénieurs, de l’école ESF, sur les différents paramètres de la carbonisation avec cette technique.

Le matériel se compose d’un fut neuf de 220L à ouverture sur le haut, d’un autre fut pour la paroi intérieure et d’un petit fut de 60 l.

Mise en place de la paroi intérieure qui protège le fut extérieur des flammes et limite la rouille. La double paroi sera remplie de cendres qui serviront d’isolant thermique.

Le fond est doublé avec une trappe de nettoyage.

Le capot est aussi doublé et a remplir de cendres. A droite le couvercle de la trappe du fond.

Découpe des deux parois pour ouvrir une fenêtre dit « pédagogique » car elle permet de voir les gaz récupérés en train de bruler.

Mise en place d’une cheminée par l’arrière. La manipulation du couvercle s’en trouve facilité.

Reste a placer le tube de la cheminée et trouver un grand volume de cendres (merci Martine et Gis).

Dans une semaine, ce four sera opérationnel et les étudiants vont l’ausculter avec des prises de températures dans différentes parties. Nous allons savoir a combien monte la température dans le petit four.

 

A Bourg-St-Andéol, il y a une entreprise de fabrication de charbon de bois. La cuisson se pratique avec de grands fours en fer. Les cuves sont d’énormes cloches avec un gros couvercle sur le haut. 4 cheminées évacuent une épaisse fumée dans un bonne odeur de carbonisation extrêmement forte. Le tout est assez artisanal et fonctionne parfaitement. L’entreprise est familiale avec le père qui a passé la main au fils, la famille Moulin, Marc et Frédéric.

Le charbon de bois est exclusivement tiré du chêne vert. Toutes les guinguettes de l’Ardèche en veulent car la cuisson des aliments avec ce charbon est sans commune mesure avec le charbon de supermarché.

Contact 06 89 41 68 54

Le charbon de bois est vraiment une matière étonnante. Voilà que ses qualités d’absorption des gaz, que l’on connait plutôt pour les masques à gaz ou le filtre de la hotte de cuisine, a été repris par un designer anglais pour le confort de toutes et tous.

La culotte au charbon de bois libère du danger d’empester un lieu par un pet mal venu. Ami des flatulences, voici l’arme pour être à l’aise en sociétè, les sous vêtements « Shreddies ». « Paul O’Leary, un designer britannique, a eu l’idée de créer des sous-vêtements qui absorberaient les odeurs de pet. » La suite: « Ceux-ci sont faits en Zorflex, un tissu à base de carbone, qui est normalement utilisé pour les uniformes de guerre chimique. Le Zorflex, en plus d’avoir un nom de méchant, est censé absorber des odeurs 200 fois plus fortes qu’un prout de base. »

Pour tous ceux (et celles) qui sont un peu coincés en collectivité, mettez des slips Shreddies….

L’article complet dans madmoiZelle: http://www.madmoizelle.com/shreddies-lingerie-anti-prout-211274

Mise en fonctionnement du four à lupin.

Tout d’abord j’ai posé l’isolant, de la laine de roche de récupération, entre les deux grands tonneaux.

Puis rempli le petit tonneau de 14 kg de lupins qui se révélèront beaucoup trop mouillés pour une bonne carbonisation. 

Le four fonctionne très bien. L’étanchéité du petit tonneau intérieur est faite au Sika Fireproof. Sur le dessus du couvercle il y aussi de la laine de roche.

 

Si les lupins récemment coupés sont trop humides, les lupins secs que j’avais mis de coté brulent parfaitement pour la mise à feu.

Pour la suite, il faudra récolter les lupins fanés en priorité. Puis re-tester une cuisson de vert pour mieux contrôler le processus. J’avais déjà effectué une carbonisation de lupins verts qui a donné un très bon écochar.

Vivement que le procédé soit au point pour développer des animations en Islande. Cela se fera plus tard car je reviens en France.

La mise à feu sous le regard de mon ami Ólafur qui m’aide dans les démarches.

Un nouveau lieu de fabrication de briquettes de charbon, l’écochar, à Kinshasa au Congo. Une équipe est en train de se former et une cuisson expérimentale a déjà eu lieu.

Le charbon végétal c’est comme le bon alcool, il faut le faire dans un tonneau. Sauf que celui là est en fer. Comme d’habitude le standard est de 200 l plus un de 60 l qui sont les bases de notre four gazogène.

A la méthode islandaise, un deuxième fut de 200 l servira de double cloison pour protéger l’isolant intérieur.

Au Congo, il est possible de trouver ce genre de fut métallique.

A la méthode guinéenne, le tuyau de récupération des gaz sera interne.

La technicité est multi nationale, en s’appuyant sur les différentes expériences.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première cuisson congolaise, un franc succès avec une carbonisation parfaite des herbes.

Plus d’infos ici: COOPDEA facebook

Construction du four.

J’ai enfin récupéré le petit fut de 55l, indispensable pour carboniser les lupins. C’est à grâce à Gummi, mon sympathique conducteur sur un circuit et qui travaille aussi dans la compagnie « Olis », que LE fut islandais de ce volume a été trouvé.

Aussitôt arrivé à Reykjavik, j’ai découpé le haut du baril. Puis j’ai tordu le tuyau pour les gaz de récupération. Je me suis inspiré du modèle guinéen en mettant le tuyau le long du petit fut et non plus à l’extérieur du grand tonneau.

 

Puis j’ai ramassé des lupins. Il faut environ une surface de 1 x 1,20 m soit 1,40 m2 pour remplir à raz bord le 55 l. Cela donne entre 14 et 15 kg de végétal vert.

J’ai testé aussi les lupins secs pour être sur qu’ils peuvent servir d’allumage. Ça fonctionne très bien.

Beau travail à Macenta, dans l’est de la Guinée Conakry, où mon fils Antonin a rejoint le groupe de travail écochar.

Le système du four à récupération des gaz a été rapidement remanié avec plusieurs améliorations.

Doublage du grand tonneau, avec une tôle à l’intérieur où le vide laissé et bien rempli par de la cendre. La cendre est un bon isolant.

Fabrication par un artisan local du petit tonneau intérieur. Puis mise en place d’un tuyau qui prend directement les gaz sans passé par l’extérieur du grand tonneau. Une belle innovation, très pratique.

Les premières cuissons donnent un excellent résultat en poudre de charbon.

Félicitations à toute l’équipe. La production d’écochar sous forme de briquettes va pouvoir se développer  et le projet devenir concret.

 

Je suis en face d’un problème dont je n’avais pas anticipé la difficulté dans la belle Islande: il est quasiment impossible de trouver un fût métallique de 60 l. Pour terminer la construction du four je dois donc trouver une solution de remplacement.

Est-ce possible avec une bouteille de gaz? J’en ai trouvé une, vide, mais seulement de 40 l. Je vais essayer d’y ajouter une rallonge de 10 l. Un bidon de peinture fera l’affaire.

Pour le tube des gaz de récupération, ceux utilisés ici pour la plomberie sont pratiques. il est possible de faire des angles droits sans outils et sans que cela pince le tuyau.

Premiers essais, il faudra découper par la suite la bouteille de gaz et mettre en place le tuyau des gaz.

Mon copain Olafur m’a apporté un magnifique tube pour la cheminée. Je l’ai de suite mis sur le couvercle. Avec découpe en rond au diamètre de la base de la cheminée. En rabattant les découpes de fer j’ai pu fixer la base.

Tout le système externe est fini. Reste plus que le conteneur intérieur a finaliser mais ici c’est difficile de trouver un fut de 60 l. Nous allons faire les poubelles ou tout au moins le centre de recyclage des métaux.

À suivre…

 

 

My friend Olafur brought me a beautiful tube for the chimney. I immediately put it on the lid. With round cut to the diameter of the base of the chimney. By pulling down the iron cuts I was able to fix the base.

The entire external system is finished. Remains more than the inner container has to finalize but here it is difficult to find one was 60 l. We’re going to do garbage or at least the metal recycling center.

Reykjavik.

2 jours de « repos » qui me permettent d’entamer la construction d’un four pour carboniser les lupins. Les choses sérieuses commencent et pour que le projet avance il faut que je fasse des démonstrations.

Acte 1, récupération de deux futs de 200 l.

Puis découpe du fond de l’un des futs. Il va me servir de couvercle car ces futs sont déjà découpés en haut.

Ensuite j’ai découpé le fut ouvert des deux cotés, dans sa longueur:

Il va servir de cloison intérieure pour protéger l’isolant. J’ai donc réduit son diamètre en coulissant les deux bords l’un sur l’autre. Et j’ai mis des boulons pour fixer le tout.

Cette paroi se glisse parfaitement à l’intérieur jusqu’en bas. Je vais faire des encoches dans le fond pour que l’air rentre. Pour l’instant je n’ai pas d’isolant a mettre, il faut que j’aille le récupérer. Dans un souci de simplicité ce pourrai être simplement de la cendre qui est un bon isolant utilisé dans les fours rocket. Là il en faut quand même une bonne quantité.

Il me manque que le fut de 60 l a mettre à l’intérieur, la cheminée et le système de récupération des gaz.

A suivre….

Reykjavik.
2 days of « rest » which allow me to begin the construction of an oven to carbonize the lupins. The serious things begin and for the project to advance I have to make demonstrations.
Act 1, recovery of two barrels of 200 l.
Then cut from the bottom of one of the futures. It will serve me as a lid, for these are already cut up.
Then I cut it open on both sides, in its length:
It will serve as an internal partition to protect the insulation. I therefore reduced its diameter by sliding the two edges one on the other. And I put bolts to fix it all.
This wall fits perfectly inside down. I’ll make notches in the bottom for the air to come in. For now I have no insulation to put, I have to go retrieve it. For the sake of simplicity this could be simply ash which is a good insulator used in rocket ovens. There is still a good quantity.
I miss that was the 60 l to put inside, the chimney and the system of recovery of the gases.
To be continued….

Lúpína lýst útlæg úr vistkerfi Austfjarða með hjálp íbúa

La lutte contre l’envahissement des lupins se développe. Un article du journal « Frettablaðið » parle de l’action d’un environnementaliste islandaise, Anna Berg, qui demande à la population de passer à l’action contre les lupins. Les lupins, plantes invasives, détruisent l’écosystème original. Les plantes à baies, Myrtilles et Camarine, disparaissent au détriment de l’avifaune et des ramasseurs qui en font des confitures.

Cette prise de conscience commence à prendre forme dans toutes les régions de l’Islande. Les lupins ont grandement servi de stabilisateurs de sols sujets aux vents de sable et ont enrichit ces sols pauvres. Mais depuis leurs acclimations, ils envahissent d’immenses étendues. La beauté de ces plantes à fleurs bleues est réelle en juin-juillet mais c’est de courte durée.

Les essais de carbonisation que j’ai testé l’année dernière sont positifs. Les lupins donnent un grand volume de matière et la fabrique de briquettes de charbon en donne rapidement de grandes quantités. Au pays du barbecue ça intéresse d’avoir du charbon végétal made in Islande.

Je vais contacter Anna Berg pour une manifestation festive de fabrication d’écochar, briquettes de charbon.

 

The fight against the invasion of lupins is developing. An article in the newspaper « Frettablaðið » talks about the action of an Icelandic environmentalist, Anna Berg, asking the population to take action against lupins. Lupins, invasive plants, destroy the original ecosystem. The plants with berries, blueberries and camarine, disappear to the detriment of the avifauna and the collectors who make jams.

This awareness is beginning to take shape in all regions of Iceland. Lupins have greatly served as soil stabilizers subject to sand winds and have enriched these poor soils. But since their acclimations, they invade vast expanses. The beauty of these plants with blue flowers is real in June-July but it is of short duration.

The carbonization I tested last year are positive. Lupins produce a large volume of material and the coal briquette factory rapidly produces large quantities. In the country of barbecue it is interesting to have vegetable charcoal made in Iceland.

I will contact Anna Berg for a festive demonstration of ecochar manufacturing, coal briquettes.

Me voilà de retour dans la lointaine île du nord, l’Islande.

Premier contact avec le charbon de bois. Un retour sur les dernières charbonnières pratiquées dans la région de Skatafell. Cet endroit est aujourd’hui un parc national très couru par les touristes. Faut dire que le site est superbe avec les langues glaciaires et les montagnes découpées. Dans le parc même, une ancienne ferme « Sel », rappelle la présence de ces solides fermiers qui loin de tout, ont réussi a vivre et fabriquer ce dont ils avaient besoin. Il y a une mini centrale électrique qui a alimenté cette ferme bien avant que l’électricité soit accessible de partout en Europe.

Dans les années 50, ces fermiers ont réalisé l’une des toutes dernières charbonnières d’Islande. Le bois provient des petits bouleaux tortueux. La technique est simple, entassement du bois, mise en feu et quand le feu est suffisant ils recouvrent le tout de tapis végétal. Le rendement devait être assez faible. Mais le besoin pour la forge, donc l’outil, était ainsi satisfait.

Kolagerð (Charbonnière) 1953

La ferme de SEL

Le projet de fabrication de briquettes de charbon végétal en Guinée est sur les rails. Une équipe se charge de la production à Macenta (rappel, c’est là que l’épidémie ébola avait commencé…) Un deuxième four est en construction.

Dans cette première phase, la recherche de qualité des briquettes est l’objectif. Il faut qu’elles soient nettement plus performante que le charbon de bois local pour éveiller de l’intérêt des utilisateurs, les cuisinières en général.

Les tests donnent de bons résultats. Ébullition en 30′ de l’eau. Satisfaisant mais a améliorer.

Avis: les dons et aides financières sont bienvenus pour ce projet.