La fête de la charbonnière chez Jean l’Ardéchois commence dans une semaine. Un rendez vous incontournable, comme on dit dans les médias, et surtout une belle réunion de personnes sympathiques entre forgerons et charbonniers. Je vais m’appliquer à conduire une ou deux cuissons en fosse, avec une fosse en long et une petite à l’ancienne en rond.

La journée grand public sera le samedi 18 mai. Attention de réserver le repas bien avant au 04 75 54 54 20, 15 €. L’apport d’une bonne bouteille, pas forcément alcoolisée, est bienvenu.

Pour les aficionados, vous pouvez venir en semaine avec un casse croute tiré du sac.

A bientôt !

Direction Bidon…

Le site en garrigue de la colline de St Roch à Caveirac est très plaisant et magnifiquement mis en valeur par l’association Pierre Sèche et Garrigue présidée par André Calvini.

L’allumage, un moment important.

J’ai passé là 3 jours agréables, dans ce lieu de capitelles magnifiques, avec les membres de l’association. Le samedi et le dimanche Nathalie et ses bacs à teinture végétale, Martine avec ses paniers d’olivier à monter et René l’artiste du feu, m’ont rejoint. D’autres animateurs se sont installés au milieu des oliviers. Le public, en continu pendant les deux jours, est venu nous rencontrer. Nous avons retrouver agréablement le contact de personnes très intéressées, demandeuses de connaissances et parfois même échanger leurs expériences. J’ai pu rencontrer de nombreux(ses) descendants de charbonniers et tous d’origine bergamasque.

Nous avons passé la nuit dans une très belle capitelle. Une première charmante avec la voute en encorbellement au dessus de nos têtes. René n’a pas hésité à accrocher son hamac entre deux arbres.

Cette belle petite charbonnière est baptisée Olivette.

Ne jamais ouvrir une meule tant que l’extinction n’est pas finie..mais le public aime !!

Une belle manifestation de patrimoine vernaculaire, comme on les aime.

Merci à toutes et tous.

Prochain rendez vous chez Jean en Ardèche du 11 au 18 mai.

Rendez vous cette fin de semaine pour deux jours de garrigue.

Je commence un jour avant, vendredi pour la construction de la meule. Samedi mise en feu et dimanche c’est du tout cuit.

Et il y a les copines-copains qui animent plein d’ateliers.

En plus sur Radio Escapade, ce vendredi 26 avril, à 11h, écoutez l’émission dans laquelle je livre tous les secrets des fours à chaux des garrigues. Une émission du Collectif des Garrigues animée par Danièle cette fois. http://radioescapades.org/, programme et podcast http://radioescapades.org/emissions/escapades-en-garrigues

On se retrouve ce week end…à l’heure du casse croute avec Vos spécialités.

Adiou, bienvenue, velkomin !!

Accés balisé à pied ou en voiture DFCI

La première fois que Louis a réalisé une charbonnière pour la manifestation Lo Gabel, j’ai été conquis par cet assemblage de bois et de terre. Je découvrais un Art et je n’aurais jamais pensé à ce moment là, jusqu’où cela allait me transporter.

Près de vingt ans après, mon horizon charbon, d’un beau noir, scintillant comme du diamant, n’arrête pas de s’élargir. Je me suis fondu dans nos garrigues et j’ai aussi charbonné en Suisse, en Islande et au Canada. Rencontré des passionnés, gueules noires, des anciens, des femmes de charbonniers qui ont vécu dans de pauvres cabanes, des jeunes attirés par le mystère de l’alchimie du carbone.

Charbonnières, matière sensuelle, fumées mystérieuses porteuses de messages, transformation de la matière.

Louis, maître charbonnier, tu as connu la pauvreté et la rudesse de la vie de tes parents charbonniers. Merci de m’avoir initié, de m’avoir ouvert cette loge, d’être aujourd’hui celui qui te succède, d’être le maître du feu, un charbonnier.

Je t’ai vu pour la dernière fois sous le belle photo de toi à coté de ma charbonnière. Tu m’as initié au Métier du Diable, je te souhaite le Paradis.

Martial

Extrait interview réalisé par René. https://vimeo.com/331579217


Maitre Louis Salvi et Maitre Martial…

J’ai eu le plaisir d’animer un stage charbonnière pour quatre jeunes plein d’entrain. C’est Luc, forgeron de l’association ASTRE, qui a organisé ce stage.

L’animation a eu lieu devant une immense bâtisse, en pleine forêt de la montagne noire, non loin de Soréze (magnifique village à 1 h de Toulouse).

Le bois utilisé était du hêtre assez sec. Environ 1 stère et demi qui est un bon équilibre pour trois jours d’activité.

Frênette !

Luc avait mis en place un abri qui nous a bien protégé de la pluie mais avec le petit défaut de retenir la fumée..pouf pouf pouf !

Il a fallut veiller deux nuits, ce que les jeunes ont accompli vaillamment.

Chaque stagiaire a participé à la conduite du feu de la charbonnière et à l’entretien du feu dans le brasero autour duquel nous avons mangé tous ensemble.

Quelques morceaux de charbon retirés en avance ont montré de belles qualités dans un essai à la forge.

Nous avons profité de temps libres pour voir d’autres aspect de la carbonisation, faire des fusains, cuire dans une boite à thé et dans un trou de terre.

Ça a été un agréable expérience pour moi que je suis prêt à recommencer.

Merci les jeunes !

Envie d’organiser un stage sur l’art du feu, contact: altimara.eu/blog

Rendez vous les 27 et 28 avril à Caveirac, pas loin de Nîmes, dans une garrigue magnifiée, pour une nouvelle cuisson de charbonnière. J’ai répondu avec plaisir à l’invitation du président de l’association pierres sèches et garrigue de ce village.

Divers aspects des métiers et caractéristiques des garrigues seront présentés en même temps. René, le grand spécialiste du feu, animera son fameux atelier des techniques d’allumage du feu. Nathalie aura un atelier de teinture végétale et Martine créera de la vannerie avec des tiges d’oliviers.

Bienvenue

la liste des intervenants est grande, de belles journées en vue.

Bienvenue à toutes et tous ceux qui veulent profiter de ce moment pour apprendre à « conduire le feu », c’est à dire « carboniser ».

Bonne surprise et un chouette cadeau d’anniversaire que j’ai eu le plaisir d’avoir et de déguster, un vin du sud au doux nom de « Charbonnière ».

La volonté des producteurs a été de dénommer ce vin du nom de la parcelle d’où il est issu. C’est donc un ancien emplacement d’une charbonnière qui rappelle que comme de partout cette activité était présente ici aussi.

Du charbon au vin, une belle suite et un plaisir à partager.

vin de légende ?

Ce vin est un de ceux produit au Domaine de Sulauze, près de Miramas dans les Bouches du Rhône, https://www.domainedesulauze.com/.

A boire modérément, attention à la gueule de « charbon de » bois…

Dans l’article du 21 décembre 2018 j’indiquais que j’avais posé une question* à un fabricant de produits cosmétiques… et j’ai eu une réponse.

Je m’interrogeais sur le fait que la charbon actif est par définition très absorbant, il est utilisé dans de nombreux filtres, alors comment se fait il qu’il n’absorbe pas les autres ingrédients qui lui sont associés (Menthe, Curcuma, etc)?

La réponse est simple, le charbon végétal utilisé a des micro-pores de l’ordre du nanomètre. Cette entreprise se fournit en charbon de noix de coco. Ceci dit quelque soit la nature du charbon, de bois ou végétal, une fois activé, ils doivent avoir à peut prêt tous les mêmes qualités d’absorption (à vérifier qd même..).

Par contre les molécules des ingrédients rajoutés sont d’une grosseur de l’ordre du micro-mètre. Différences de tailles, les molécules ne peuvent pas rentrer dans les micro-pores, CQFD. Cela parait crédible.

Pour ce qui est des produits que l’on avale, comme le pain au charbon** ou le sel noir, reste à savoir comment cela inter-agit avec les échanges intestinaux. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas mélanger médicaments et charbon actif (ou activé), car dans ce cas là, les molécules des principes actifs peuvent être absorbés. La fonction anti ballonnement du charbon actif, qui est très efficace, prouve les capacités de ce produit.

Note1: l’entreprise ABIOCOM, qui est celle avec qui j’ai eu cet échange, ne fabriquent pas des produits cosmétiques mais elle élabore et distribue des produits naturels.  Au vu de sa gentille réponse je n’hésite pas à la nommer sans aucun effet de publicité.

Note 2: la désignation de « charbon végétal » n’indique pas le caractère actif du charbon mais son origine qui provient des sous produits végétaux, comme les noix de coco, les feuilles, les herbes, etc (Voir articles « écochar » publiés précédemment). Il existe aussi des charbon actif issus d’hydrocarbures. L’industrie en consomme beaucoup. .

*Question: cf.https://www.altimara.eu/blog/?cat=86

**Pain au charbon: https://www.altimara.eu/blog/?p=2486

Même CHARLIE HEBDO en parle….

À la demande des Ecolo de l’Euzière j’ai eu le plaisir de guider une sortie au sentier des charbonnières de Ste Croix de Quintillargues.

Un joli groupe d’une quinzaine de personnes, toutes très intéressées par le milieu garrigue. Nous avons parcouru l’ensemble du chemin balisé plus quelques passages supplémentaires que je connais.

Charbonnières, charbonniers, four à chaux et histoires de garrigues, la journée a été bien remplie.

Le grand four à chaux, une des vedettes du site

Un public intéressé et demandeur est toujours ce qui a de plus agréable a guider.

À la demande de Pauline, conservatrice de la Réserve Naturelle Régionale (RNR) du Gardon, qui dépend du Conservatoire d’espaces naturels / Languedoc Roussillon, j’ai dirigé un chantier de restauration d’une loge charbonnière dans les gorges du Gardon.

Cette rivière, le Gardon, est très connue par le célèbre Pont du Gard qui l’enjambe. En amont de ce bel ouvrage antique, la rivière le Gardon coule tranquillement dans les méandres de splendides gorges assez profondes. De l’eau, des grottes et de la garrigue, le lieu a été largement exploité par les hommes depuis fort longtemps et l’activité charbonnière est très présente.

Dans sa mission de valorisation du site, la RNR aménage un sentier de découverte au lieu dit « la Baume ». Dans le parcours il y a une plateforme charbonnière qu’il fallait valoriser, d’où ce petit chantier de réhabilitation.

La loge, sans vestige de cabane ce qui est rare, se situe dans la descente vers la rivière, juste en bordure d’un chemin qui pendant très longtemps a été un axe de passage via un gué d’une rive à l’autre.

Un emplacement un peu perdu dans la forêt…

Durant les deux jours du chantier, nous étions en équipe mixte avec des techniciens du Conseil Départemental 30, Pauline et moi.

Dans un premier temps il nous a fallut remonter le muret de soutènement extérieur et couper la broussaille. Puis nous avons mis en place un escalier avec de grosses pierres et enfin niveler l’aire de charbonnage. La chance a été de trouver sous une bonne épaisseur de colluvions, de la terre noire en partie organique mais aussi et en partie issue de poussières de charbon.

La faulde, aire de charbonnage, est plus grande que celles que l’on trouve habituellement dans nos garrigues. D’un diamètre d’environ 7 m, elle a pu supporter de grosses meules. Les arbres, dans cette partie un peu fraiche, poussent très bien et donne un plus grand volume de bois que dans les parties sèches.

Cyril du CD30 et enfant de la région, nous a indiqué qu’il existe un grand nombre d’anciennes charbonnières dans les combes basses qui débouchent dans les gorges. Une noria de barques permettait le transport du charbon et d’autres matériaux via la rivière.

Voilà le résultat avec le bel escalier au fond.

Il est toujours agréable de voir un endroit abandonné reprendre vie, et spécialement en garrigue où c’est quasi immédiat. C’est le genre d’intervention que j’apprécie fortement, agréable et dans un lieu superbe, plein de patrimoine vernaculaire. Nous avons formé une équipe efficace et sympathique, merci à toutes et tous.

Inauguration du sentier avec panneaux et livret explicatif cet été. Départ de la rando au village de Sanilhac-Sagriès (à proximité d’Uzés).

les gorges du Gardon

Le 24 janvier à 18h30, j’aurai le plaisir de parler des charbonnières à l’invitation de l’association Pierre sèche et Garrigue Caveirac. Mon ami René interviendra aussi pour les techniques d’allumage du feu.

Caveirac est une petite commune du Gard, entre Sommières et Nîmes. L’association est très active dans la valorisation des bâtis en pierres sèches et a, entre autre, aménagé tout un domaine de garrigue. Les capitelles, cabanes de pierres, sont très présentes dans le secteur des garrigues nîmoises.

Dans deux mois, date à confirmer, nous réaliserons une manifestation dans leur domaine avec une cuisson d’une meule charbonnière. René animera son célèbre atelier feu.

Rendez vous à la salle Georges Dayan pour la première partie.

En ce début d’année, une visite agréable dans une superbe forêt du Trièves et en bordure du Vercors. La petite commune de St Guillaume peut s’enorgueillir de posséder un intéressant site de fours à charbonner. 4 fours métalliques, du type Magnien, avec deux étages (viroles) démontables, ont été déposés à flanc de montagne sur un replat. L’un d’eux à fonctionné en 2010 pour une démonstration souvenir de l’utilisation de ces fours en 1940 lors de chantier de jeunesse. Des bénévoles du village sur les conseils d’un charbonnier ardéchois (cf. https://www.altimara.eu/blog/?p=2462) ont retrouvés les gestes des jeunes charbonniers de la guerre. Depuis le site est interprété par deux grands panneaux qui donnent des explications de cette activité dans ce lieu.

Je serai ravi de participer à un nouveau fonctionnement de ce four.

Une certaine mode envahit le monde parfumé des cosmétiques. Du charbon dans tous les produits, gélules, crèmes et autres onguents. J’ai acheté un dentifrice qui sent bon la menthe et qui est noir. Il est écrit sur la boite que ce produit noir me rendra les dents plus blanches. Le ying et le yang.

Pour compléter ma panoplie, j’ai aussi acheté, en pharmacie, une belle brosse à dent toute noire. Elle aussi est au charbon.

Charbon? actif, activé, voire super activé ou végétal, le charbon ne broie plus du noir tellement il est demandé.

Le principe physique du charbon actif est l’absorption des gaz. Sa principale utilisation a été dans les masques à gaz au cours des guerres mondiales. On le trouve aujourd’hui dans tout autre type de filtre ( hotte de cuisine, etc …). Une petite gélule de Belloc avalée avec un grand verre d’eau est de loin le remède le plus efficace pour supprimer tous les gaz non conviviaux qui encombrent parfois nos intestins.

Pourquoi ça? Lors de la carbonisation, le complexe bois se transforme en carbone. La structure interne reste telle quelle, c’est à dire avec tous les vaisseaux qui parcourent le duramen et l’aubier. Mais des poussières obstruent ses tuyaux. Par une nouvelle sur-carbonisation, entre 600° et 1000°, avec de l’eau ou d’autres produits, ces poussières sont éliminées. L’espace libéré est phénoménal, 1 cm3 de charbon actif à la même surface qu’un terrain de foot. D’où la grande capacité d’absorption de ce charbon.

Le charbon végétal, dit aussi biochar, agrichar est issu de végétaux non ligneux (le bois) comme les herbes, les feuilles voir les écorces. Moins carboné que le charbon de bois, il peut contenir jusqu’à 80% de carbone. C’est ce que nous pratiquons au sein de nos associations, ALTIMARA et COOPDEA, avec les briquettes d’écochar pour les pays en voie de développement.

Le charbon végétal est donc aujourd’hui utilisé « activé » comme le charbon actif. Cela permet certainement de réduire les coûts des matières premières ainsi que les transformations car il est plus facile à réduire en poudre.

Reste un souci dont j’attends la réponse. J’ai posé la question à l’un des fabricant de ces produits. Comment ces complexes qui mélangent du charbon activé et des molécules autres (Myrtille, curcuma, etc) peuvent à la fois absorber et diffuser, cela me semble incompatible. Nous le comprendrons quand j’aurai la réponse.

En attendant, la magie du charbon continue de s’exercer et tous ces produits peuvent être de petits cadeaux de Noël originaux.

Joyeux Noel

tout blanc

tout noir !

Mon petit cadeau est la mise en ligne de mon autre passion l’Islande: http://ile-denfer.eu/

Régulièrement l’équipe de la section patrimoine se retrouve dans le site des charbonnières pour diverses activités. Ce jour là nous étions en plein débroussaillement quand un grand groupe associatif en balade est arrivé. L’occasion d’échanger, de présenter les site et le « monde » des charbonniers. Ce genre de rencontre est toujours très plaisant et nous serions ravis d’être sollicités pour accueillir encore plus de visiteurs.

Entretien du site

Rencontre avec une association de Lunel

Photo Stanislas

Fin de partie…le réconfort

Photo René

La cuisson en meule semble apparaitre dans nos contrées au Moyen-Âge. Cette technique se serait développée dans les territoires du nord d’où son nom : la meule suédoise. Depuis l’antiquité et peut être même avant, la production du charbon en zone sud se réalisait en fosse, c’est à dire en creusant un trou dans le sol; trou carré ou plutôt rectangulaire, voire un simple creux concave de faible profondeur. De récentes fouilles de sites antiques donnent un peu plus de précisions de ces activités dans ces temps là. Jusqu’à récemment les archéologues n’avaient eu que peu d’intérêt pour ces charbonnières. Un colloque en 2013 a réuni un grand nombre de scientifiques spécialistes du charbonnage du bois. L’intérêt pour cet artisanat, du point de vue historique, est maintenant bien réel.

Confronter le savoir et le savoir faire est primordial pour avoir une réelle connaissance de cette pratique. Aussi j’ai réalisé une cuisson à la fosse lors de mon séjour à la fête de la charbonnière chez mon ami Jean en Ardèche.

De petites dimensions, 2 m de long et 0,50 m de profondeur, le creux a été facile à remplir de bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis j’ai recouvert l’ensemble de ramille de buis et de terre

La cuisson a duré 2 jours, malheureusement fortement perturbée par une grosse pluie

J’avais creusé trois « cheminées-sorties » : 2 de part et d’autre et une à l’extrémité. L’allumage a été assez laborieux à cause du manque d’énergie que la faible quantité de bois ne permettait pas de fournir. Le « feu » s’est ensuite bien déplacé le long de la fosse.

La quantité de charbon a été assez faible, pas assez de matière à carboniser, un manque d’inertie thermique et une grosse pluie qui a limité sa diffusion.

Le système a bien fonctionné, le procédé est bon, je renouvellerai l’expérience en 2019 avec une fosse plus importante et donc plus de bois.

A lire: Charbonnage, charbonniers, charbonnières, Confluence de regards autour d’un artisanat méconnu. S. Paradis-Grenouillet, S. Burri, R. Rouaud. Presse Universitaire de Provence. 2018.

Mon ami et complice des animations, René, l’homme du feu, a chez lui une belle assiette décorée. En effet le dessin représente le montage d’une meule charbonnière. Que ce doit être plaisant de manger dans une telle assiette…

René a des origines du Morvan. Là-bas la forêt est plus importante que dans nos garrigues. Le dessin montre des arbres de futaie et non des mattes comme il y en a ici.

Toujours aussi sympathique cette manifestation dans la scierie de Campredon (Commune de Ferrals-les-Montagnes). Nous nous sommes retrouvés entre passionnés du bois et de son utilisation. Puis le public a défilé pendant ces deux jours.

J’ai réalisé une cuisson de meule charbonnière avec une première pour moi, la carbonisation de cyprès… Le bois était sec, en buches de diamètre de 10 cm. Avec un volume faible mais suffisant pour les deux jours de démonstration. Bien que anhydre ce bois génère une fumée très dense, au grand plaisir des autres exposants, avec une forte odeur. L’allumage a été rapide et j’ai pu mesurer la température, 540°, au bout de seulement une demi heure.

Pendant ces deux jours, j’ai eu le plaisir d’échanger avec des personnes fort intéressées. En autre un ancien berger qui, du coup, va essayer de carboniser un tas de branches de Douglas. Mais aussi une dame, grand mère, qui veut montrer à ces petits enfants comment cela se pratique. Elle a pris tous les renseignements et photos possibles. Va t’elle réussir sa meule? Je lui souhaite. Et ainsi de suite avec aussi un grand intérêt par l’écochar et les briquettes de charbon végétal.

Dimanche en fin d’après midi, je sentais que la cuisson avait bien fonctionné et j’ai décidé alors de démonter la meule pour le plus grand plaisir des participants. Une belle réussite, seule les parties basses des buches au contact de la terre n’ont pas totalement carbonisées comme d’habitude. Le reste est superbe, avec une teinte noire bleutée, très brillante du à l’arrosage pour éteindre les braises.

En duo, Martine la sorcière a animé un bel atelier de fabrication de balais en genêt.. à balais. Un savoir faire qui donne de beaux résultats que sont ces balais, super efficaces sur des surfaces difficiles.

Beaucoup de plaisir par l’ambiance de la manifestation, des organisateurs adorables, j’aimerai que ce soit toujours comme ça dans toutes les manifestations.

Merci aux organisateurs et bénévoles de la Festa Del Bosc. Merci à Benjamin et Arnaud.

Les 14, 15 et 16 septembre, il y aura la fête du bois à Ferral-Les-Montagnes.

J’y réaliserai la cuisson d’une petite meule pour démonstration. Ce sera aussi l’occasion de faire fonctionner le four à charbon végétal.

Martine animera un atelier de fabrication de balais avec du genêt.

Cette festa est très animée et pleine de ressources. L’ambiance est conviviale, j’avais adoré la précédente édition (2016).

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Fin de séjour en terre boréale avec un bain dans une piscine d’eau chaude naturelle dans le Strandir.

Les bois flottés s’échouent par dizaines sur la plage qui sépare la piscine de l’océan arctique, ici groenlandaise. C’est l’occasion aussi de voir des icebergs qui dérivent comme les bois tout en se relaxant dans l’eau chaude…

Bientôt la Festa Del Bosc dans la montagne noire au nord de Carcassonne, on s’y retrouve pour une nouvelle charbonnière et des balais en genêt. A suivre !

En mission humanitaire au Kurdistan Irakien mon fils Antonin a développé avec des Kurdes, un four de carbonisation végétale. Le charbon de bois est peu utilisé dans cette région mais il peut être une ressource pour les réfugiés très nombreux. Les essais de carbonisation ont donné de bons résultats avec des coques d’amandes. Encore un matériau de plus, elles sont quasiment infinies les possibilités de charbon vert.

Le site de l’ONG: http://coopdea.org/

Retour sur l’Islande et ses bois plantés. Ces restes de troncs qui ont voyagé pendant plusieurs années à l’horizontale sur l’océan et qui finissent la tête en bas (et donc les racines en l’air) dans les terrains des fermes.

Là nous sommes coté sud et ces arbres proviennent d’Amérique Centrale ou Sud via le Gulf Stream. La coté sud est bien moins fournie que le nord qui « profite » du fort courant sibérien qui charrie un grand nombre d’arbres de la Taïga.

Je vais reprendre mes cuissons de lupins bientôt.

la récolte du charbon issu de la cuisson de « Blanchette », la charbonnière du mois de mars, a donné une quantité satisfaisante. Après étouffement des braises, j’ai pu remplir de grosses poubelles et des sacs. Au total environ 15% du volume initial. J’ai laissé de nombreux restes pour créer un fraisil, mélange de terre et de charbon, pour une éventuelle future charbonnière.

La peau de bananes ne sert pas qu’à glisser….depuis un an j’ai fait sécher toutes les peaux des bananes que nous avons manger. Un plein tonneau. J’avais visualisé un petit documentaire sur des femmes africaines qui fabriquent des galettes de charbon avec cet ingrédient.

Zou ! Les peaux dans le four gazogène, et après une cuisson à forte récupération des gaz, j’ai récupéré un magnifique biochar teinté du plus beau bleu.

Bien pilées, les peaux carbonisées ont été compactées et donnent un écochar de qualité. Le bleu a disparu très rapidement au contact de l’air (j’aimerai bien savoir pourquoi??).

Peaux de bananes, d’oranges et de divers agrumes, ainsi que les coques de noix, d’amandes et de noisettes, les noyaux d’olives et bien d’autres restes de fruits ou légumes sont parfaitement utilisables en charbon végétal.

Pour valoriser cette production j’utilise un moule en forme de cœur, c’est-y pas mignon.

 

4 jours de bonheur, bien arrosés…par la pluie, dans l’Eden de Jean. Nous nous sommes retrouvés avec les ami(e)s de Jean, les forgerons et métallurgistes pour « Charbonnière en fête ». Cette manifestation a lieu pendant plus d’une semaine. 

La grosse meule a été montée par de nombreux volontaires. La terre est d’autant plus noire car elle est gorgée d’eau de pluie, ce qui donne une somptueuse robe à cette charbonnière. Maitre « Krèm », padawan de Jean, a allumé avec d’autres aides, et le Maitre du feu, la meule. Une forte fumée très blanche, vapeur d’eau, a couronné onctueusement la butte noire. C’est parti pour une semaine de conduite du feu, jours et nuits.

En même temps les divers ateliers forges et métallurgie se sont ouverts. Plus ou moins à l’abri sous des bâches volantes. Une belle cuisson de pains a aussi été réalisée.

J’ai lancé ma cuisson de charbonnière en fosse. Un grande première pour moi. Que va-t-il en sortir??? J’écrirai un article plus tard.

J’ai pu aussi mettre en fonctionnement le nouveau four à écochar. Marche nickel. 625° à la sortie de la cheminée.

Le lundi nous avons accueilli des scolaires. C’est toujours un grand plaisir de faire découvrir à ces têtes « blondes » (pas vrai Jean !) ces savoir faire.

Merci à cette belle équipe pour cette ambiance toujours aussi sympa. Ce samedi 5 mai, c’est la grande teuf, faut s’inscrire, faut y aller (cf. article ci-dessous)

Mes photos: Charbonnière en fête 2018

CHARBONNIÈRE EN FÊTE.

28 avril au 8 mai

Nous nous retrouverons au beau maset de Jean, dans les garrigues rhodaniennes, pour une nouvelle rencontre autour du charbon de bois.

Je vais tenter une cuisson en fosse, c’est à dire dans un trou creusé sous forme rectangulaire à la méthode romaine.

J’aurai aussi mon nouveau four à charbon végétal et la production de charbon parfumé…aux herbes de Provence.

Puis les copains vont démontrer leur savoir faire, forge, réduction de métaux et la belle meule a carboniser.

Marseille et son extraordinaire musée du MUCEM. Une œuvre qui abrite des œuvres diverses au gré des expositions qui y passent.

L’exposition « Voyages imaginaires : Picasso et les ballets russes » est visible dans le fort St Jean attenant au MUCEM. Cette épopée théâtrale de Picasso est associée à d’autres artistes de renom. L’un d’eux est un marionnettiste futuriste Fortunato Depero. Il donne sa touche aux costumes de « Parade ».

Il dessine avec des fusains. Crayon de charbon de bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le MUCEM

http://www.mucem.org/programme/exposition-et-temps-forts/voyages-imaginaires-picasso-et-les-ballets-russes