Une vidéo sympa de la Grande E[pic] de la journée du 5 octobre.
Et une autre réalisée par Berta (note: l’intro des mots est longue = patience)
Une vidéo sympa de la Grande E[pic] de la journée du 5 octobre.
Et une autre réalisée par Berta (note: l’intro des mots est longue = patience)
Passage par la Bretagne, terre de l’enchanteur Merlin dans la grande forêt mystérieuse. Encore une fois l’imaginaire et les contes populaires ont donné cette image de crainte et de mystère des grandes forêts là où vivaient les charbonniers.
J’ai commandé un livre « Les Charbonniers de Brocéliande, L’art de la fouée » qui me semble passionnant. L’ouvrage est un dialogue entre des photographies de Pascal Glais prises en 1993 lors de la dernière fouée montée à Paimpont et des extraits de témoignages de Roger Guégan et Célestine Maleuvre derniers charbonniers à Paimpont. Il est à 15€ à commander ici: http://foret-broceliande.fr/Les-Charbonniers-de-Broceliande.
Allez, un petit texte en breton qui cite le charbon de bois: Gallout a reer gwelet e oa bet cheñchamantoù etre al liveoù izel, ma kaver ostilhoù bihan dreist-holl, hag al liveoù uhel ma ’c’h eo stank ar bili bras benet.
Orchestre en racines et troncs au Bar du Mont Salut à Ploemel. La ressemblance avec les bois flottés islandais est probante. Pêcheurs d’Islande?
Une autre forêt toujours aussi magique, qu’avaient en tête ces hommes qui ont dressé autant de menhir… Carnac
Visite de la grotte préhistorique de Niaux en Arièges. Dans ces longs couloirs, vastes galeries sans fin, les Magdaléniens ont, pendant plus de mille ans, dessiné de très beaux animaux et des signes géométriques. Le plus incroyable est le temps, mille ans, entre deux bisons qui se ressemblent fortement. Pourquoi les hommes ont conservé le même attrait pour cet animal dans ces montagnes loin des herbages où paissaient les bisons. Dans cette grotte ornée le charbon de bois était utilisé pour faire les esquisses puis les dessinateurs (homme ou femme?) finissaient avec de l’oxyde de manganèse qui est noir.
http://www.grands-sites-ariege.fr/fr/detail/1/pr-sentation
Visite très intéressante aussi des forges de Pyrène. Comme beaucoup de forges anciennes, cet atelier utilisait la force de l’eau d’une rivière pour actionner un « martinet », sorte de grosse masse qui écrasait le fer à battre dans un bruit épouvantable. La consommation de charbon de bois pour chauffer le fer était énorme et atteignait les 2 tonnes par jour. Les charbonniers carbonisaient en continu dans les forêts environnantes.
Il y a un musée passionnant qui regroupe en présentation 120 métiers avec une très belle collection d’outils pour chacun d’entre eux.
http://www.grands-sites-ariege.fr/fr/forges-de-pyrene/detail/9/presentation-4
Belles têtes, vous ai je dans la mienne, petit à petit en grimpant le sentier rocailleux votre existence s’affirme. Transformation dans la grande boite en fer, charbonnier vs vannier, faire de l’objet une oeuvre. L’art charbonné, charbon de bois vs Porcopolis, la Grande nous a propulsé vers les étoiles de la création. Partage de l’art.
PIC
Panoplie
Pourquoi Pas
Quand le G[rand] jour est arrivé
nous nous sommes bottés de noir
et marchant en file indienne
nous, têtes noires, avons réalisé
l’ascension de nos envies de St Loup
Photos à retrouver ici direct: https://www.flickr.com/photos/76279033@N02/sets/72157648611599169/
ou ici plus complet:
https://plus.google.com/photos/104442474742211662733/albums/5976234438310233873?banner=pwa
Le Grand E[jour] 5 octobre 2014 mille bras Cazevieille
Portation
Picascension
Publicaction
Panoplie, Pic, Phare, Pueblo, Prince, Pictogramme, Passage, Presence, Promesse, ……et Pourquoi Pas Phallus, 55 grosses têtes carbonisées , nommées, présentées, criées, portées au sommet du Pic par autant d’actrices et d’acteurs sublimés.
Merci Berta, Thierry, Alain, les Dominiques, Pato, Ander et Martine
Merci Marie, Jérome, Fred, Julia et Marjolaine, Laure, Ber et les bénévoles de Mélando
Merci à toutes et à tous les porteurs de têtes qui m’ont confié leurs oeuvres à carboniser! Chapeau.
Dépose du four au départ de la montée du Pic-St-loup. Là où débutera le spectacle de « La Grande E[pic] au Saint Loup ».
du lourd, des costauds, de la belle ouvrage…
Le four sera hanté par un fond sonore issu du volcan des Vanuatu, enregistré par les musiciens lors de leurs séjours dans cette lointaine île.
Les têtes carbonisées attendent sagement leurs propriétaires-acteurs.
Mise en fonctionnement du four. Nous sommes installés dans un grand hangar un peu à l’abandon. Nous avons investi tout le volume et le four fonctionne toute le journée.
Après quelques essais de mise au point, la bonne formule de la bonne carbonisation est trouvée.
Ensuite « l’équipe technique » remplie la face interne de paille et colle pour renforcer la structure. Un travail de longue haleine…
Un lieu étrange, l’activité volcanique devenue sculptrice, l’actualité rejoint le passé. Une éruption du volcan Katla, tant redouté, il y a plus de 1200 ans à généré une coulée de boue, un jokullhraup, qui a enseveli une belle forêt. Il y avait là des arbres de 500 à 600 ans. L’érosion a mis à jour les souches.
Bien des objets en bois sont arrivés en Islande par la mer. Dans les plus célèbres, l’Histoire cite les bois du siège du premier homme d’importance a être venu s’installer dans ce nouveau pays. En 874, Ingólfur Arnarson, vient s’installer définitivement sur cette île. Il laisse le destin guider le choix de l’emplacement de sa ferme. Pour ce faire il jette à l’eau les montants sacrés de son « haut siège » (les öndvegissúlur), signe de sa position dominante dans cette société, et déclare qu’il s’installera où ces bois s’échoueront. Ceux ci seront retrouvés par une » mission » dans une baie où sont de nombreuses sources d’eaux chaudes, la baie des fumées: Reykjavik.
On apprend aussi que l’un des personnages importants de ces époques accoste au futur emplacement de la ville de Borganes, à l’Ouest, en suivant le cercueil de son père qui avait été jeté ds l’eau. Cet homme, du nom de Grímur Kveldúlfsson ou Skalla-Grímur (Grim le chauve) est connu pour sa force phénoménale. Il est forgeron. Ce qui vient à se reposer la question de quel charbon de bois il utilisait pour sa forge. Sa descendance verra avec son fils Egill Skallagrimsson, un des plus grand poète de l’Islande. Artiste mais aussi grand bagarreur aux multiples aventures.
Grim et son fils Egill présentés en scénette au musée des Viking de Reykjavik (http://www.sagamuseum.is/) Photo Mathilde Acquarone
Et son Egill. Le charbon de bois est ici un mauvais bois mal cuit, une erreur, dommage car le reste est superbe.
Bois flotté, bois de flottage, bois par flottage, la définition du bois qui flotte est diverse. Le bois flotté désigne plus les arbres, branches et même les planches qui naviguent quelques temps dans l’eau de mer. Le bois par flottage se réfère aux transport des grumes via les fleuves.
Les anglais disent: driftwood et en Islande il est appelé: rekaviður.
Perso, je l’appelle « bois des mers »
L’importance de ces bois se retrouve dans la religion ancienne. Car après avoir construit le monde Midgard, Odin et ses frères Vé et Vili ont créé le premier homme Ask (le frêne) et la femme Embla (l’aulne ou l’orme) avec deux pièces de bois flotté. Odin donna la vie, Vé les cinq sens et Vili l’esprit.
Visite de la ferme « viking » de Stong. Elle est la reconstitution d’une ferme du début du XIè qui a été détruite par une éruption du mont Hekla. Elle sert entre autre de décors pour des films historiques ou des séries comme Games of Thrones.
Les fermes en terres gazonées (et non en tourbe comme c’est souvent traduit) sont construites avec deux matériaux. L’un est l’isolant et se récupère sur place, c’est les plaques de terres herbeuses. D’une épaisseur dépassant parfois 1 m, les murs en terre sont d’excellent isolant dans ces lieux isolés et très froid en hiver (et aussi un peu en été). Mais ils n’ont aucune capacité de supporter du poids donc on ne peut poser dessus la charpente du toit. Les Islandais, du IXè au XIXè s. ont trouvé la solution en utilisant des poutres en bois de flottage qui servent de colonnes de support du toit. Une ossature en « bois debout » sert de squelette à la construction. Le toit est aussi végétalisé en essayant de trouver la bonne pente pour que l’herbe continue de pousser sans qu’il y ait d’infiltration des eaux dans l’habitation.
Ces constructions, qui sont toutes des fermes, ont étaient abandonné à partir du début du XXè s. et les murs en terre ont vite disparu faute d’entretien. Quelques unes ont étaient habité dans les dernières décennies et sont aujourd’hui précieusement conservées comme écomusée.
L’océan arctique au nord de l’Islande est la mer du trajet de tous les bois qui proviennent de Sibérie. Les bois n’y sont plus ramassés comme dans les temps anciens aussi il y en a de nombreux dont certains de grandes tailles.
Dans le sud, il ne faut pas rater la visite du musée de Skogar. Créé par Thordur, un homme passionnant sur l’histoire « domestique » du pays et un collectionneur important. Il a était le premier a se rendre compte que le peu d’objets vernaculaires allaient très vite disparaitre. Sa collection, aujourd’hui enrichie par d’autres structures, est exceptionnelle. La place du bois de flottage est importante comme elle a été importante dans le manque de matériaux pendant mille ans, laissés de mer, propriété des hommes isolés. Les fermiers marquaient d’un signe propre à eux les bois trouvés sur la plage.
Le site du musée: http://www.skogasafn.is/
et des nouvelles photos d’Islande: https://picasaweb.google.com/Martiacq/FreshWindsMA#6040513693801058578
Visite de la maison de Willi, un Islandais très en accord avec la nature. Il y a quelques années nous avons conversé en langage Eider (le canard qui donne de si chaud duvet). En fait il m’a appris comment échanger dans le mode de conversation entre ces animaux. C’est à la fois parlé et gestuel.
Willi connait parfaitement son environnement et sa créativité est toute naturelle en osmose avec le milieu islandais.
Retour sur la baleine échouée vue il y a six mois. Les os apparaissent et il reste encore pas mal de chair. Cette baleine comme les bois venus de la mer était dans les temps anciens une aubaine pour les fermiers des côtes qui pouvaient récupérer la viande, la graisse et même les os pour en faire des objets usuels.
Toutes les têtes sont prêtes pour la carbonisation en septembre.
Elles entament déjà la montée au Pic.
Toujours plus de photos: https://picasaweb.google.com/Martiacq/TetesNoiresAuPic?authkey=Gv1sRgCLuvgvydm-XjnwE
Une vidéo de l’atelier avec la préparation des cannes, à Ste Croix de Quintillargues, 1mn30. Réalisation de mon fils Axel et un ami Léo Peyre Costa.
A la fin d’un travail acharné et méthodique nous avons Alain et moi réussi à terminer la construction du superbe four à carboniser. Les essais sont une totale réussite. Deux têtes, petit format, ont servies de test et au résultat d’une très bien carbonisée. La température monte bien dans ce grand volume. (+ de photos https://picasaweb.google.com/Martiacq/TetesNoiresAuPic?authkey=Gv1sRgCLuvgvydm-XjnwE)
Le four en place pour les essais
Atelier permanent cette semaine. Je suis avec Alain dans l’atelier technique du village de St-Martin-De-Londres. Nous construisons le four. Au départ nous avions une cuve à fuel. Nous l’avons doublé de fibre céramique de 5 cm d’épaisseur. Alain est un formidable ferronnier et technicien, aussi la réalisation avance bien et le four ressemble à un coffre fort.
Coupe des taules
Construction de la porte
Avant dernier atelier de fabrication des grosses têtes. Elles sont exposées au Domaine de Mortiers, en attente de carbonisation. La construction du four est pour bientôt avec les essais de cuisson. La pression ne monte pas encore mais elle ne saurait tarder. Nous aurons un très bel endroit, au pied du Pic-St-Loup, avec des chênes verts pour accrocher les têtes.
D’autres photos: https://picasaweb.google.com/Martiacq/TetesNoiresAuPic?authkey=Gv1sRgCLuvgvydm-XjnwE
Le caveau du Domaine de Mortiès accueille la « tête » de Maitre Vannière. Berta, la Grande Ordinatrice, veille entre ces vieux murs hantés d’esprits porcins.
LE GRAND FOUR
Pour carboniser les têtes qui mesurent 68 x 81 cm, il nous faut construire un four de grande taille. Pour ce faire je vais utiliser une vieille cuve à mazout qui est dans ma cave. Mais il y a au moins deux construction possibles. La première, la plus simple, consiste à simplement entourer la cuve d’un isolant et de chauffer par dessous. La deuxième, un peu plus complexe, demande de créer un « sarcophage » autour, pour avoir une chaleur enveloppante.
Vu le volume de la cuve, je vais pouvoir y rentrer deux têtes en même temps.
Ce mot « respe », peu commun, désigne deux éléments très différents mais qui ont un rapport avec le charbon de bois.
Une ancienne unité de mesure:
La respe est le nom d’une unité de mesure utilisée pour les haut-fourneaux. C’est une mesure de consommation de 110 l de bois torréfié (charbonné). Cela permet de réaliser les mélanges fer/charbon dans les étouffoirs. Autres mesures: poinçon = 2 ½ de respe et corde : 31 2/3 de respe
Mais c’est aussi un outil fort pratique (celui qui n’a jamais ensaché du charbon de bois ne peux pas savoir..mais s’en douter):
L’ outil permet d’ensacher le charbon de bois. De forme aplatie/ovale avec une pointe et un maillage ouvert, la respe sert à la fois de tamis pour éliminer les poussières et faire glisser les bouts de charbon dans les sacs. Traditionnellement en vannerie, on les a modernisé avec des tubes métalliques et grillage.
La respe est la vannerie de forme allongée du coté gauche de la cabane.
Nous nous sommes donc lancés dans la fabrication de ce drôle de tamis-versoir. De longues branches de noisetiers servent au support périphérique de l’objet. Un dure bataille contre la flexibilité du bois ainsi que les cassures imprévues.
Nous avons décidé de lui donner une forme de poire
et enfin les supports intérieurs sont mis en forme sur une planche à clous.
Maintenant il faut attendre le séchage pour continuer.
Bel atelier de préparation des « grosses têtes » à Ste Croix de Quintillargues. Nous n’étions pas nombreux aussi Berta en a profité pour nous tester sur des sortes de jeux. Les réponses vont servir pour la création média: « Quelle est ton histoire avec le Pic-St-loup?. Les réponses ont encore une fois démontré le coté mystique de ce roi des garrigues.
Les structures métalliques étaient prêtes
La préparation en amont est très importante et un peu fastidieuse. Berta et Thierry ont coupé 400 cannes. Ensuite il faut enlever les feuilles, puis fendre chaque canne en 4 (c’est plus facile que les cheveux en fait!). Ensuite il faut araser la surface intérieure pour faciliter le glissement.
Les participants ont bien écouté les conseils de maitresse vannière avant de commencer. Ne pas casser l’osier et ne pas se couper avec les cannes…
Fin de l’atelier 1 jour et demi après et voilà la récompense, du beau boulot
Puis nous avons accroché toutes les têtes en exposition au domaine de Mortiès où elles vont être exposé tout l’été. Ce domaine produit d’excellent vins, ceux du Pic-St-loup of course, le vignoble est dans la combe du même nom juste après le village de St-Jean-De-Cuculles.
Prochaine rendez vous les 24 et 25 mai à St-Martin-De-Londres.