Une belle chorégraphie des râteaux en mode cavage ! Charbonnière de Ulft
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Un joli petit film qui résume le temps de la charbonnière aux Pays Bas à Ulft.
Lors de mon séjour aux Pays Bas, j’ai, en dehors de la charbonnière en meule, participé à l’expérimentation de cuissons en fosses.
Silke et Janneke, deux archéologues, ont proposé l’étude de la carbonisation en trois fosses à titre expérimental. Silke est anthracologue, elle étudie les charbons de bois. Ses recherches lui permettent de discerner les différentes espèces végétales carbonisées et aussi si c’est de la branche ou du tronc de l’arbre. Elle a fouillé un certain nombre de fosses, des rondes et des carrées.
Elle voulait savoir comment opérer pour passer du savoir au savoir-faire, en réalisant diverses cuissons.
Deux fosses carrées et une en rond, avec Adrien nous avons proposé diverses manières de conduire le feu tout en respectant les protocoles expérimentaux.



La cuisson a été déclenché par une répartition de braises sur le dessus. Puis quand le feu a suffisamment pris, nous l’avons recouverte de mottes inversées. Les trous de chaque coté ont attiré le feu de carbonisation.


Après deux jours de cuisson, la carbonisation était inégale. J’ai alors décidé d’ouvrir et de tout re-mélanger puis de remettre une couche de paille puis terre. Cela a ré-équilibré la carbonisation.



La troisième fosse a été conduite en deux axes parallèles mais n’a pas été étudié. Les résultats au point de vue charbonnier sont juste satisfaisants. Le terrain gorgé d’eau a une forte influence sur la répartition de la température. Pour les archéologues, l’expérience est très positive car elles comprennent mieux le processus. L’analyse des taxons va permettre aussi une meilleure compréhension de la répartition des végétaux, de leurs qualités et de leurs grosseurs.

Cette expérience m’a permis de me confronter avec de nouvelles techniques, de rentrer dans la science et de partager savoir et faire. Et mener quatre charbonnières de front dont une de 15 m3 c’est assez unique.
Le défournage s’est vite arrêté car le charbon toujours ardent prenait feu. Le peu que j’ai pu sortir est d’excellente qualité. Par contre le coté sud de la meule est très peu carbonisé, il y a un gros volume de bois, de l’aulne, qui n’a pas pris le feu. Le vent, le terrain spongieux et la terre sableuse de recouvrement ont perturbé ma conduite. Malgré tout je suis heureux d’avoir participé à ce challenge avec la participation d’Adrien et de toute l’équipe des bénévoles.
D’un commun accord nous avons baptisé cette charbonnière : « Janneke », du nom de la jeune archéologue dont c’était l’anniversaire. « Meiler » est meule en hollandais.




Dans un prochain article je reviendrai sur l’expérimentation archéologique en fosse.
La semaine est passée et après 6 jours de cuisson j’ai arrêté la charbonnière. Nous devons attendre 2 à 3 jours avant le cavage, le défournage.







Superbe accueil par Paul Klaasen à Ulft, à l’est de la Hollande. Nous avons posé notre campement dans un champs, entre une ferme et une friche industrielle transformée en lieu d’art. Des lapins gambadent dans l’herbe fraiche, des hérons cherchent le vers de terre et des faucons font le saint esprit avant d’être chassés par les corbeaux, c’est très champêtre…hollandais quoi !
Au travail, 15 stères de bois, env. 10 T et 120% d’humidité….




Adrien, un métallurgiste rencontré chez Jean en Ardèche, m’a invité à une rencontre de charbonniers-ères en….Hollande. Dans la petite ville de Ulft, qui a un passé de fonderie, un symposium sur la métallurgie aura lieu fin Octobre. Les charbonniers nous seront en amont à partir du 15 octobre.
Au programme, la cuisson d’une grande meule et des cuissons en fosse pour des archéologues.


Couvre feu oblige, c’est d’ailleurs curieux ce terme car une charbonnière c’est bien un couvre feu ou couve feu…., on fait dans la série. Et au surprise v’là t’y pas qu’une scène met en valeur des charbonnières.

C’est au moyen-âge en Italie et il y a plein de sorcières, brrr !

J’ai compté au moins trois meules en cuisson, bien trop pointues mais bien faites. Elles sont au même stade de carbonisation, des meules de 4/5stères, avec une belle terre noire. La fumée n’est pas trop crédible car je pense qu’en fait elles ne sont pas allumées, les décorateurs ne sont pas charbonniers.

Charbonniers et sorcières, nous retrouvons là le mythe des personnages sulfureux des forêts. Monstres, brigands, surnaturel, la forêt a toujours fait peur. Les charbonniers aussi, dévoués au feu donc au diable, noir de saleté, ils transforment le bois en le brulant tout en le rendant plus inflammable au feu tels des alchimistes de l’enfer.
S’ils veulent un spécialiste pour le décors je suis partant !!!
Netflix: Luna Nera
Une cuisson bien menée lors de la fête de la charbonnière chez mon ami Jean l’Ardéchois.
La terre était trempée suite à de gros orages mais facile a travailler. J’ai utilisé la même tranchée que l’année dernière. La profondeur étant limitée par une dalle de pierre, j’ai agrandi sur les cotés pour utiliser des bois de 70 cm.

Le foyer d’allumage et la cheminée de tirage sont directement creusés dans le sol et renforcés par des pierres.

Le bois bien aligné et posé sur des traverses pour la circulation de l’air est recouvert de buissage et terre.

Le feu a lutté un long moment contre l’humidité puis la carbonisation a démarré.

la conduite est assez limitée avec la fosse. Difficile d’intervenir comme sur une meule. Des évents ont favorisé quand même la progression.

De jour comme de nuit le processus est continu, la veille aussi !!!

En fin de cuisson, la différence de niveau montre le tassement important au fond de la fosse.

L’extinction une fois complète, j’ai pu caver, retirer le charbon, tout en regardant de près les différentes parties pour les comparer.

Le bois avait 8 mois de séchage, ce qui est trop car le charbon est plus friable qu’avec du bois vert. La conduite du feu est plus rapide et des cendres recouvrent quelques charbons.

Le résultat est satisfaisant, j’ai acquis l’expérience qu’il faut pour mener ce type de charbonnière. La pluie reste le principal problème qu’on peut résoudre soit en couvrant la fosse soit en cuisant dans un terrain légèrement en pente, expérience a pratiquer dès que possible.
La fête de la charbonnière chez Jean l’Ardéchois commence dans une semaine. Un rendez vous incontournable, comme on dit dans les médias, et surtout une belle réunion de personnes sympathiques entre forgerons et charbonniers. Je vais m’appliquer à conduire une ou deux cuissons en fosse, avec une fosse en long et une petite à l’ancienne en rond.
La journée grand public sera le samedi 18 mai. Attention de réserver le repas bien avant au 04 75 54 54 20, 15 €. L’apport d’une bonne bouteille, pas forcément alcoolisée, est bienvenu.
Pour les aficionados, vous pouvez venir en semaine avec un casse croute tiré du sac.
A bientôt !

Le site en garrigue de la colline de St Roch à Caveirac est très plaisant et magnifiquement mis en valeur par l’association Pierre Sèche et Garrigue présidée par André Calvini.

J’ai passé là 3 jours agréables, dans ce lieu de capitelles magnifiques, avec les membres de l’association. Le samedi et le dimanche Nathalie et ses bacs à teinture végétale, Martine avec ses paniers d’olivier à monter et René l’artiste du feu, m’ont rejoint. D’autres animateurs se sont installés au milieu des oliviers. Le public, en continu pendant les deux jours, est venu nous rencontrer. Nous avons retrouver agréablement le contact de personnes très intéressées, demandeuses de connaissances et parfois même échanger leurs expériences. J’ai pu rencontrer de nombreux(ses) descendants de charbonniers et tous d’origine bergamasque.
Nous avons passé la nuit dans une très belle capitelle. Une première charmante avec la voute en encorbellement au dessus de nos têtes. René n’a pas hésité à accrocher son hamac entre deux arbres.
Cette belle petite charbonnière est baptisée Olivette.

Une belle manifestation de patrimoine vernaculaire, comme on les aime.
Merci à toutes et tous.
Prochain rendez vous chez Jean en Ardèche du 11 au 18 mai.
À la demande de Pauline, conservatrice de la Réserve Naturelle Régionale (RNR) du Gardon, qui dépend du Conservatoire d’espaces naturels / Languedoc Roussillon, j’ai dirigé un chantier de restauration d’une loge charbonnière dans les gorges du Gardon.
Cette rivière, le Gardon, est très connue par le célèbre Pont du Gard qui l’enjambe. En amont de ce bel ouvrage antique, la rivière le Gardon coule tranquillement dans les méandres de splendides gorges assez profondes. De l’eau, des grottes et de la garrigue, le lieu a été largement exploité par les hommes depuis fort longtemps et l’activité charbonnière est très présente.
Dans sa mission de valorisation du site, la RNR aménage un sentier de découverte au lieu dit « la Baume ». Dans le parcours il y a une plateforme charbonnière qu’il fallait valoriser, d’où ce petit chantier de réhabilitation.
La loge, sans vestige de cabane ce qui est rare, se situe dans la descente vers la rivière, juste en bordure d’un chemin qui pendant très longtemps a été un axe de passage via un gué d’une rive à l’autre.

Durant les deux jours du chantier, nous étions en équipe mixte avec des techniciens du Conseil Départemental 30, Pauline et moi.
Dans un premier temps il nous a fallut remonter le muret de soutènement extérieur et couper la broussaille. Puis nous avons mis en place un escalier avec de grosses pierres et enfin niveler l’aire de charbonnage. La chance a été de trouver sous une bonne épaisseur de colluvions, de la terre noire en partie organique mais aussi et en partie issue de poussières de charbon.

La faulde, aire de charbonnage, est plus grande que celles que l’on trouve habituellement dans nos garrigues. D’un diamètre d’environ 7 m, elle a pu supporter de grosses meules. Les arbres, dans cette partie un peu fraiche, poussent très bien et donne un plus grand volume de bois que dans les parties sèches.
Cyril du CD30 et enfant de la région, nous a indiqué qu’il existe un grand nombre d’anciennes charbonnières dans les combes basses qui débouchent dans les gorges. Une noria de barques permettait le transport du charbon et d’autres matériaux via la rivière.

Il est toujours agréable de voir un endroit abandonné reprendre vie, et spécialement en garrigue où c’est quasi immédiat. C’est le genre d’intervention que j’apprécie fortement, agréable et dans un lieu superbe, plein de patrimoine vernaculaire. Nous avons formé une équipe efficace et sympathique, merci à toutes et tous.
Inauguration du sentier avec panneaux et livret explicatif cet été. Départ de la rando au village de Sanilhac-Sagriès (à proximité d’Uzés).

la récolte du charbon issu de la cuisson de « Blanchette », la charbonnière du mois de mars, a donné une quantité satisfaisante. Après étouffement des braises, j’ai pu remplir de grosses poubelles et des sacs. Au total environ 15% du volume initial. J’ai laissé de nombreux restes pour créer un fraisil, mélange de terre et de charbon, pour une éventuelle future charbonnière.
4 jours de bonheur, bien arrosés…par la pluie, dans l’Eden de Jean. Nous nous sommes retrouvés avec les ami(e)s de Jean, les forgerons et métallurgistes pour « Charbonnière en fête ». Cette manifestation a lieu pendant plus d’une semaine.
La grosse meule a été montée par de nombreux volontaires. La terre est d’autant plus noire car elle est gorgée d’eau de pluie, ce qui donne une somptueuse robe à cette charbonnière. Maitre « Krèm », padawan de Jean, a allumé avec d’autres aides, et le Maitre du feu, la meule. Une forte fumée très blanche, vapeur d’eau, a couronné onctueusement la butte noire. C’est parti pour une semaine de conduite du feu, jours et nuits.
En même temps les divers ateliers forges et métallurgie se sont ouverts. Plus ou moins à l’abri sous des bâches volantes. Une belle cuisson de pains a aussi été réalisée.
J’ai lancé ma cuisson de charbonnière en fosse. Un grande première pour moi. Que va-t-il en sortir??? J’écrirai un article plus tard.
J’ai pu aussi mettre en fonctionnement le nouveau four à écochar. Marche nickel. 625° à la sortie de la cheminée.
Le lundi nous avons accueilli des scolaires. C’est toujours un grand plaisir de faire découvrir à ces têtes « blondes » (pas vrai Jean !) ces savoir faire.
Merci à cette belle équipe pour cette ambiance toujours aussi sympa. Ce samedi 5 mai, c’est la grande teuf, faut s’inscrire, faut y aller (cf. article ci-dessous)
Mes photos: Charbonnière en fête 2018
CHARBONNIÈRE EN FÊTE.
28 avril au 8 mai
Nous nous retrouverons au beau maset de Jean, dans les garrigues rhodaniennes, pour une nouvelle rencontre autour du charbon de bois.
Je vais tenter une cuisson en fosse, c’est à dire dans un trou creusé sous forme rectangulaire à la méthode romaine.
J’aurai aussi mon nouveau four à charbon végétal et la production de charbon parfumé…aux herbes de Provence.
Puis les copains vont démontrer leur savoir faire, forge, réduction de métaux et la belle meule a carboniser.

Ouverture de la meule, décavage, il y avait encore des braises. Quelques « mouches » ou imbrulés, très peu, juste du coté nord. Par contre dans tout le reste le charbon est complet même au contact du sol. La difficulté avec une petite meule est le manque de puissance calorique. De plus avec des grosses bûches, la cuisson est moins bonne dans un petit volume. Malgré tout, avec la pluie et le vent, le résultat est satisfaisant.
Le charbonnier avant l’ouverture de la meule. Ai je réussi?

Défournage. Avec un râteau et une griffe.

L’or noir. Pour une Blanchette faut le faire…


Encore des braises, faut étouffer à plat. La mise en sacs se réalisera plus tard.
Fin de la saga Blanchette et ses charbonniers.
De la neige, en quantité, 40 cm, de la pluie mais pas de vrais froid. Une belle cabane étanche, des bâches style ZAD et une formidable équipe de fous de nature. Puis le dimanche, le soleil et un bon public en nombre suffisant. L’édition 2018 de la fête de la charbonnière m’a bien plu.
Autre article: foyer rural Les Quintillades

Quand la cuisson de la meule a démarré, le charbonnier doit veiller sur elle jours et …nuits. Le danger est l’enflammement par écroulement de la couche de terre. En effet il y a des tassements et parfois des poches de fragilité qui se forment sous la couverture terreuse. Cette carapace est le fruit du génie de ces charbonniers qui ont inventé avec cette simple technique, le four a pyrolyse. La température est de + de 500° à l’intérieur de la meule. La moindre ouverture peut être fatale et si le feu prend toute la meule brûle. Un mois de labeur difficile part alors en fumée.
Mais le plus important est la « conduite du feu ». L’art du charbonnier est de produire du charbon à partir du bois. Le « feu » est son allié, en sachant que ce terme désigne la masse thermique et non une quelconque combustion (ou feu de cheminée). Le « feu » étant au sommet de la meule, il doit descendre petit à petit dans le volume global du bois entassé. Le bois se carbonise et le maître du feu doit veiller a produire du « bon » charbon, au minimum 75 % de carbone. Mais il doit aussi ne pas le brûler tout en continuant le processus dans les étages inférieurs.

Comme disaient les anciens: « seul Dieu sait ce qu’il se passe à l’intérieur! » car devant soi on a qu’un tas recouvert de terre avec des fumées qui sortent par des évents que l’on cré au fur à mesure des besoins. Diriger le feu sans aller trop vite, ou trop lentement et tenir compte du vent, garder l’horizontalité de la cuisson pour éviter l’écroulement de la meule et surveiller les faiblesse de la terre sont les caractéristiques de l’art du feu que le carbonisateur doit maitriser.
La cuisson ne s’arrête jamais, le charbonnier dort d’un oeil et pas longtemps, pendant plusieurs jours et nuits.

Avant seuls les charbonniers et parfois leurs familles vivaient dans ces bois, dures conditions et isolement forcément contraignant.
Aujourd’hui les copains sont là pour m’accompagner dans de sympathiques soirées où tous apprécient cette ambiance réellement nature.


Mise en feu jeudi
Belle séance de travail, armé d’un quad puissant et d’une remorque nous avons pu monter 3 stères de bois et une remorque de terre.
La terre est l’élément le plus difficile à trouver sur place dans cet environnement minéral. J’ai à disposition un volume qui reste des précédentes charbonnières mais une partie a disparu emportée par la pluie. La terre est indispensable pour recouvrir la meule de bois.
Dans les temps anciens, des charbonniers étaient obligés de transporter leur terre d’un emplacement à l’autre. Elle remplace aussi un autre des cinq éléments: l’eau. Pour arrêter la cuisson pas de possibilité d’arroser, il faut donc étouffer en recouvrant et bouchant tous les trous avec de la terre. Ce principe de « four », couche de terre qui isole et permet d’obtenir les 500°, four à pyrolyse , qui évite le contact avec l’air et modulable en suivant le tassement du bois au fur et à mesure de la carbonisation.
Système très simple mais génial.
Le début du mois de mars arrive et traditionnellement c’est ma période de carbonisateur. Dans la première semaine du mois, je (avec tous les potes) vais réaliser un cuisson de bois pour le transformer en charbon.
Le 7 mars, jour heureux, j’accueillerai un groupe de malentendants pour la visite de l’écosite des charbonnières.
Le 8 mars, allumage de meule, moment crucial générateur d’épaisses fumées. J’adore.
Le samedi 10 mars, nous accueillerons le public et des animations seront présentées, techniques du feu, montage de la charbonnière, etc.
Le dimanche 11, nous continuons.
En attendant, nous avons fort à faire pour remettre en état l’emplacement avec l’aire de carbonisation, les plateformes ateliers, les chemins d’accès et tout le reste. Je bâti une petite cabane pour mes courtes nuits à venir.
On vous y attend. Sentier des charbonnières de Ste Croix de Quintillargues
Le bois est cuit, du bon charbon de bois, comme seule les cuissons en meule peuvent en donner avec l’art du charbonnier. Mon ami Jean chaudière a bien réussi sa carbonisation et sa fête des charbonniers.
Nous avons été nombreux a participer à ce rassemblement. Les forgerons et métallurgistes ont utilisé pas loin de 100 kg de charbon de bois. Puis un fondeur de bronze et une archéologue faiseuse de perles en verre, ont aussi utilisé le charbon de Jean. Les charbonniers démontrent encore une fois leur importance dans le processus des transformations par le feu.
J’ai pu faire plusieurs démonstrations de fabrication d’écochar, briquettes reconstituées de charbon végétal. Et avec la rencontre de l’association Bourg-St-Andéol/Siguri, qui œuvre en solidarité avec des Guinéens, nous avons pu échanger sur nos actions respectives dans ce pays. Une relation a développer dans le cadre du programme de l’ONG COOPDEA.
Cette fête des charbonniers s’est réalisée avec toute une équipe très conviviale et efficace, et avec bien sur l’autre moitié de Jean, Anne Marie, que je remercie chaleureusement. Merci à toutes et tous pour ces moments de bonheur.
La visite en photo: fête des charbonniers
Photo Martine C.
Belle activité que cette réunion entre charbonniers et forgerons. Et c’est même plus que ça car il y a, aussi, de la métallurgie, de la vannerie et de la corderie.
Nous nous sommes tous retrouvés dans le petit domaine paradisiaque, quand on aime la garrigue, de Jean. Au fond il y a la meule charbonnière, de belle taille, et à l’entrée une capitelle, une borie pour les locaux, et entre les deux les ateliers et guinguette.
En attendant de développer sur cette belle manifestation, car elle n’est pas finie, une photo de Miss Charbonnière:
C’est reparti pour une belle fête de la charbonnière, près de Bourg St Andéol, chez Jean Chaudière. J’y serai avec Martine la vannière. L’occase de faire de l’écochar, le charbon reconstitué, dans le projet de développement durable en Guinée et Togo.
La forêt en Bretagne est souvent synonyme de contes et d’enchanteurs. Celle de Brocielande, abrite le tombeau de Merlin et la source de jouvence. Pas très loin au village de Paimpont, on peut visiter l’écomusée des anciennes forges. Et qui dit métallurgie, pense charbon de bois. La mémoire des charbonniers y est très présente.
Non loin du golfe du Morbihan, il y a dans une autre forêt près d’un gros village, au nom amusant pour les sudistes que nous sommes, Inzinzac-Lochrist, un parcours sensoriel. C’est à dire un sentier aménagé pour les handicapés. La forêt de Trémelin abrite ce parcours qui est combiné avec un sentier pédestre plus long. Et ho magie (blanche ou noire), le nom de ce sentier est: parcours sensoriel de la charbonnière.
Nous sommes partis à sa découverte. Le chemin est aménagé pour les fauteuils roulants avec des placettes, de temps en temps, pour s’arrêter. Quelques interprétations sont proposées. Puis à moitié de la longueur du chemin, nous avons rencontré la charbonnière. Une meule en coupe, avec le bois sur deux étages et le tout recouvert de terre. De la même dimension que nos meules de garrigue ce qui est un peu étonnant car la forêt est plus dense. Un différence, l’axe central est monté en triangle au lieu du carré. Cette meule demanderai d’être remise en état, elle est un peu abandonnée à son sort.
Faute de temps nous n’avons pas pu faire le sentier pédestre qui part du même endroit. Le panneau est prometteur avec l’indication de plates-formes charbonnières. Une prochaine fois!
Merci au aménageurs de ce parcours, de rendre possible l’accès pour tous, aux charbonnières. Une initiative a développer chez nous.
Informations: balades/parcours-sensoriel-de-la-charbonniere-inzinzac-lochrist
L’autre balade, a faire:
Pourquoi les titres de ces articles sont : « Les bons cousins »? La grande forêt de Chaux, dans la partie sud ouest plate du Jura, résonne de cette idée que le bois abrite des personnes cachées. La forêt a toujours inquiété la bonne société. Elle est le lieu où l’on se perd, elle est le refuge des sorcières, l’abri des brigands. Cette sylve redoutée abritait un personnage très intrigant, le charbonnier. Homme tout noir de saleté, parlant un patois incompréhensible et un peu magicien en transformant le bois en charbon. Méfiance, le charbonnier est fier et rustre. Il est maitre chez lui. Il se raconte qu’un roi, assis dans le siège du maître Charbonnier, en avait été obligé de rendre sa place. Comme toute corporation, les charbonniers ont leurs codes. Ils sont tellement secrets que l’on dit que les Francs maçons vont s’en inspirer. Ces boscatiers sont libertaires, loin des contraintes et si la foi est très forte dans certaines périodes, le clergé d’église n’a pas toujours été bien vu.
Trace de Bons Cousins
Les hommes des bois vont créer leur propre groupe, se réunissant dans une clairière isolée, avec une règle bien déterminée. C’est dans la forêt de Chaux que « la Confrérie Des Bons Cousins Charbonniers » a été crées. Née d’une idée d’entraide entre charbonniers, ces réunions vont être le siège d’une société un peu plus secrète. Ils se réunissent en cœur de forêt pour essayer d’améliorer le monde. Repris par des hommes de conviction, plus politiques, les Carbonari, en Italie, ont supporté Garibaldi lors de son accession au pouvoir. La répression s’abattra sur ces hommes et certains seront emprisonnés.
La forêt de Chaux a gardé cette présence au travers d’un groupe de « charbonniers » qui ont renouvelé cette Confrérie Des Bons Cousins Charbonniers.
L’association Carbone 14, liée au lieu « Les Cabanes 14 » dans cette forêt, organise des manifestations tous les ans, en été, avec des cuissons de charbonnières.
Un superbe lieu, avec des cabanes dignes des contes forestiers, et avec du matériel comme les fours en exposition, un endroit a visiter. Foret de chaux
A visiter à proximité « La Saline royale de Chaux » ou Saline royale d’Arcs-et-Senan, Saline
Ma copine Nathalie, reine de la teinture végétale, est aussi une créatrice multi arts. Voici sa création en fil kraft armé:
La meule et son échelle, la cabane, la chèvre remplie de bois, des oiseaux de bon augure et un charbonnier filiforme avec un beau chapeau. C’est tout moi.
Merci Nathalie
Une manifestation fort sympathique dans les bois de la montagne noire. C’est dans une scierie, celle d’Arno, que la fête a eu lieu. Une pluie diluvienne avait détrempée la terre argileuse et heureusement tous les artisans avait un bon abris dans le hangar. Sauf moi, charbonnière oblige. faire du feu dans une scierie, c’est jouer …avec le feu. Du coup l’ambiance a été au top, dans la journée, animations avec les artisans du bois et assimilés (de belles réalisations) et le soir musique et spectacles sous chapiteau.
J’ai monté une toute petite meule avec du châtaignier très sec. Elle a fumé comme une grande, grandes volutes de fumée blanche qui a bien enfumé tout le monde. J’adore!
Cette petite charbonnière, au doux nom de « Bosquette », a très bien fonctionné. Cuisson rapide because bois sec. C’est la deuxième fois que je conduit une meule de bois sec. La première était en Suisse avec du hêtre. Les buches sèches cuisent plus rapidement. Le charbon est très léger.
Puis nous avons réalisé des cuissons au four. J’ai ramassé des herbes vertes et sèches le long des chemins. Le four donne un charbon exceptionnel en carbone, un haut taux de pourcentage. La preuve est une buche mise à l’intérieure des herbes et qui est ressortie parfaitement carbonisée.
Martine s’est employée a confectionner les briquettes de charbon reconstitué. Nous avons utilisé un nouveau tube-moule de diamètre 50 mm. Ce procédé donne des galettes d’un bon standard.
Les contacts ont été nombreux. Tout le monde est admiratif du résultat qui semble improbable au départ. Nous projetons pour l’année prochaine un rendez vous avec une grande meule et beaucoup d’animations autour.
Merci à Benjamin, Arno, Marie Claire et Véronique, les piliers de l’association pour cette belle fête.
LA FÊTE DU BOIS
Les 16, 17 et 18 septembre, je serai à la fête de la foret organisée par l’association « La route du bois ». Ce sera un long week-end d’animations sur le thème du bois.
J’y serai, avec Martine, ma compagne vannière, pour une cuisson d’une petite meule. Il y aura aussi une cuisson de biochar au four et présentation du projet « charbon artic », le charbon végétal de lupins.
Rendez-vous à Ferrals-Les-Montagnes, dans les montagnes, entre Carcassonne et Narbonne, au nord. Lieu de la fête
Premier essais.
Dans trois contenants, des boites de conserves, j’ai mis du lupin soit sec soit coupé vert ou des fleurs.
Après cuisson les plantes sont bien carbonisées.
Il me faut continuer à produire plus de charbon pour pouvoir faire des briquettes.
les lupins en Islande occupent des étendues immenses et aussi beaucoup de bords de chemins. C’est la variété lupin d’Alaska, Lupinus nootkatensis, qui a été acclimaté au pays. Ces plantes servent a restaurer les sols dégradés et les vastes zones désertiques pour maintenir les sols légers. Plantés aux tracteurs dans certains endroits, ils sont visibles à perte de vues, comme au nord du lac Myvatn. Une mer bleue qui reviendra verte puis marron à l’automne. Il semble qu’au bout de 35 ans et plus les plantes dégénèrent. L’inconvénient majeur est l’invasion de parcelles avec de la flore endémique que les lupins éradiquent. Ces plantes n’ont pas d’autre utilité comme d’autres espèces de lupins qui sont cultivés ailleurs. La graine de lupin est riche en protéine et d’autres éléments. Le lobby du soja américain a fortement limité sont implantation en Europe au bénéfice de son soja.
Un producteur de lupin en France près de Rennes: Terrana
Les lupins dans le Monde: lupin