événementiel

4 jours de bonheur, bien arrosés…par la pluie, dans l’Eden de Jean. Nous nous sommes retrouvés avec les ami(e)s de Jean, les forgerons et métallurgistes pour « Charbonnière en fête ». Cette manifestation a lieu pendant plus d’une semaine. 

La grosse meule a été montée par de nombreux volontaires. La terre est d’autant plus noire car elle est gorgée d’eau de pluie, ce qui donne une somptueuse robe à cette charbonnière. Maitre « Krèm », padawan de Jean, a allumé avec d’autres aides, et le Maitre du feu, la meule. Une forte fumée très blanche, vapeur d’eau, a couronné onctueusement la butte noire. C’est parti pour une semaine de conduite du feu, jours et nuits.

En même temps les divers ateliers forges et métallurgie se sont ouverts. Plus ou moins à l’abri sous des bâches volantes. Une belle cuisson de pains a aussi été réalisée.

J’ai lancé ma cuisson de charbonnière en fosse. Un grande première pour moi. Que va-t-il en sortir??? J’écrirai un article plus tard.

J’ai pu aussi mettre en fonctionnement le nouveau four à écochar. Marche nickel. 625° à la sortie de la cheminée.

Le lundi nous avons accueilli des scolaires. C’est toujours un grand plaisir de faire découvrir à ces têtes « blondes » (pas vrai Jean !) ces savoir faire.

Merci à cette belle équipe pour cette ambiance toujours aussi sympa. Ce samedi 5 mai, c’est la grande teuf, faut s’inscrire, faut y aller (cf. article ci-dessous)

Mes photos: Charbonnière en fête 2018

CHARBONNIÈRE EN FÊTE.

28 avril au 8 mai

Nous nous retrouverons au beau maset de Jean, dans les garrigues rhodaniennes, pour une nouvelle rencontre autour du charbon de bois.

Je vais tenter une cuisson en fosse, c’est à dire dans un trou creusé sous forme rectangulaire à la méthode romaine.

J’aurai aussi mon nouveau four à charbon végétal et la production de charbon parfumé…aux herbes de Provence.

Puis les copains vont démontrer leur savoir faire, forge, réduction de métaux et la belle meule a carboniser.

Marseille et son extraordinaire musée du MUCEM. Une œuvre qui abrite des œuvres diverses au gré des expositions qui y passent.

L’exposition « Voyages imaginaires : Picasso et les ballets russes » est visible dans le fort St Jean attenant au MUCEM. Cette épopée théâtrale de Picasso est associée à d’autres artistes de renom. L’un d’eux est un marionnettiste futuriste Fortunato Depero. Il donne sa touche aux costumes de « Parade ».

Il dessine avec des fusains. Crayon de charbon de bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le MUCEM

http://www.mucem.org/programme/exposition-et-temps-forts/voyages-imaginaires-picasso-et-les-ballets-russes

 

 

 

Ouverture de la meule, décavage, il y avait encore des braises. Quelques « mouches » ou imbrulés, très peu, juste du coté nord. Par contre dans tout le reste le charbon est complet même au contact du sol. La difficulté avec une petite meule est le manque de puissance calorique. De plus avec des grosses bûches, la cuisson est moins bonne dans un petit volume. Malgré tout, avec la pluie et le vent, le résultat est satisfaisant.

Le charbonnier avant l’ouverture de la meule. Ai je réussi?

Défournage. Avec un râteau et une griffe.

L’or noir. Pour une Blanchette faut le faire…

Encore des braises, faut étouffer à plat. La mise en sacs se réalisera plus tard.

Fin de la saga Blanchette et ses charbonniers.

De la neige, en quantité, 40 cm, de la pluie mais pas de vrais froid. Une belle cabane étanche, des bâches style ZAD et une formidable équipe de fous de nature. Puis le dimanche, le soleil et un bon public en nombre suffisant. L’édition 2018 de la fête de la charbonnière m’a bien plu.

Autre article: foyer rural Les Quintillades

Avec René, l’expert en technique du feu, nous avons accueilli un groupe de jeunes mal-entendants de Institut National des Jeunes Sourds à Bordeaux, dans l’écosite des charbonnières. La visite s’est déroulée avec pour communiquer la langue des signes. Certains jeunes, bien appareillés aux oreilles, pouvaient discuter normalement. 

Nous avons commencé par une approche générale du milieu garrigue. Plantes odorantes, piquantes et toxiques, ça a impressionné ces adolescents en demande de découverte nature. Nous avons pu échanger sur la compréhension des origines des garrigues et de l’impact de l’activité humaine sur cette végétation.

Après un assez long trajet au travers des sentiers du site, nous nous sommes installés autour de Blanchette, ma charbonnière que j’avais monté la veille mais qui n’était pas allumée. Un petit feu de bois a bien enfumé tous le monde car les bûches étaient bien humides, une sorte de rappel de ce qui allait se passer quand j’allumerai la meule.

Puis René a démarré son atelier feu. Le pouvoir de « faire du feu » avec des pierres, des réflecteurs ou de curieux petit objets, est toujours captivant. Les jeunes se sont éclatés. J’ai pris en alternance l’autre demi groupe autour de la meule sur l’aire de charbonnage. La technique de carbonisation et les conditions de vie des charbonniers, avec la cabane en fond de décors, ont surpris ces sympathiques jeunes ainsi que leurs accompagnants.

Certains ont dessiné avec des fusains et m’ont offert, en signe amical, deux de leurs œuvres.

Fin de visite, ils étaient joyeux, si même pour quelques uns ce fut plus difficile à cause de leurs autonomies. Nous avons été surpris par leur attention, leur « écoute », qui a été constante tout au long de la journée. Les échanges ont été finalement faciles. C’était pour la majorité d’entre eux une grande découverte d’un milieu inconnu. Cela a été pour nous la découverte d’un public particulier et attachant. J’aimerai continuer, et René est aussi dans la même disposition d’esprit, a accueillir des jeunes et moins jeunes mal-entendants. Et développer un protocole d’animation patrimoine de pleine nature pour cet handicap.

Merci à ces sympathiques jeunes et leurs encadrants.

Photos René et Martial

http://www.injs-bordeaux.org/

 

Quand la cuisson de la meule a démarré, le charbonnier doit veiller sur elle jours et …nuits. Le danger est l’enflammement par écroulement de la couche de terre. En effet il y a des tassements et parfois des poches de fragilité qui se forment sous la couverture terreuse. Cette carapace est le fruit du génie de ces charbonniers qui ont inventé avec cette simple technique, le four a pyrolyse. La température est de + de 500° à l’intérieur de la meule. La moindre ouverture peut être fatale et si le feu prend toute la meule brûle. Un mois de labeur difficile part alors en fumée.

Mais le plus important est la « conduite du feu ». L’art du charbonnier est de produire du charbon à partir du bois. Le « feu » est son allié, en sachant que ce terme désigne la masse thermique et non une quelconque combustion (ou feu de cheminée). Le « feu » étant au sommet de la meule, il doit descendre petit à petit dans le volume global du bois entassé. Le bois se carbonise et le maître du feu doit veiller a produire du « bon » charbon, au minimum 75 % de carbone. Mais il doit aussi ne pas le brûler tout en continuant le processus dans les étages inférieurs.

Comme disaient les anciens: « seul Dieu sait ce qu’il se passe à l’intérieur! » car devant soi on a qu’un tas recouvert de terre avec des fumées qui sortent par des évents que l’on cré au fur à mesure des besoins. Diriger le feu sans aller trop vite, ou trop lentement et tenir compte du vent, garder l’horizontalité de la cuisson pour éviter l’écroulement de la meule et surveiller les faiblesse de la terre sont les caractéristiques de l’art du feu que le carbonisateur doit maitriser.

La cuisson ne s’arrête jamais, le charbonnier dort d’un oeil et pas longtemps, pendant plusieurs jours et nuits.

Avant seuls les charbonniers et parfois leurs familles vivaient dans ces bois, dures conditions et isolement forcément contraignant.

Aujourd’hui les copains sont là pour m’accompagner dans de sympathiques soirées où tous apprécient cette ambiance réellement nature.

Elle est prête au décollage…jeudi

Le meule est le nom du tas de bois recouvert de terre. Meule de bois comme meule de foin, cqfd. C’est souvent ce qu’on appelle la charbonnière. Dans d’autres régions le mot fourneau est aussi utilisé.

Cette meule a un volume de 3 stères. C’est à peu près un tiers du volume des charbonnières des garrigues des temps anciens.

 

Blanchette, non ce n’est pas une chèvre des garrigues, mais le surnom neigeux de ma charbonnière. De la neige et du charbon, le blanc contre le noir, le yin contre le yang (le yin étant le noir). La neige a un peu perturbé le montage de la charbonnière, juste du retard. La pluie s’invite, nous allons avoir droit aux cinq éléments.

Qu’en était il de nos anciens, soumis aux dictas et caprices météo. Pendant un certain temps, les braves bergamasques retournaient chez eux en hiver. Puis quand les familles ont commencé à s’installer, le charbonnage a été annuel. Les maçons disent: « béton d’hiver, béton de fer ». Pour les charbonniers, dans ces mois froids, les arbres ont l’avantage d’avoir moins de sève, ils sont donc plus « secs ». Je rappelle que l’on carbonise du bois vert, faute de temps pour le faire sécher en amont. La pluie et la neige n’ont guère d’influence sur le processus de carbonisation. Seul le charbonnier subit le froid, autour de sa meule qui bout à 500° mais dont l’extérieur est juste tiède. Dans la petite cabane, il y avait parfois un petit fourneau. Le tuyau sortait par un coté. Ça fumait dans la cabane et ça fumait au dessus de la charbonnière.

J’ai mis un toit à ma cabane, les bois sont en rond autour du pieu central. La meule va sortir de terre.

 

Belle séance de travail, armé d’un quad puissant et d’une remorque nous avons pu monter 3 stères de bois et une remorque de terre.

La terre est l’élément le plus difficile à trouver sur place dans cet environnement minéral. J’ai à disposition un volume qui reste des précédentes charbonnières mais une partie a disparu emportée par la pluie. La terre est indispensable pour recouvrir la meule de bois.

Dans les temps anciens, des charbonniers étaient obligés de transporter leur terre d’un emplacement à l’autre. Elle remplace aussi un autre des cinq éléments: l’eau. Pour arrêter la cuisson pas de possibilité d’arroser, il faut donc étouffer en recouvrant et bouchant tous les trous avec de la terre. Ce principe de « four », couche de terre qui isole et permet d’obtenir les 500°, four à pyrolyse , qui évite le contact avec l’air et modulable en suivant le tassement du bois au fur et à mesure de la carbonisation. 

Système très simple mais génial.

Le début du mois de mars arrive et traditionnellement c’est ma période de carbonisateur. Dans la première semaine du mois, je (avec tous les potes) vais réaliser un cuisson de bois pour le transformer en charbon.

Le 7 mars, jour heureux, j’accueillerai un groupe de malentendants pour la visite de l’écosite des charbonnières.

Le 8 mars, allumage de meule, moment crucial générateur d’épaisses fumées. J’adore.

Le samedi 10 mars, nous accueillerons le public et des animations seront présentées, techniques du feu, montage de la charbonnière, etc.

Le dimanche 11, nous continuons.

En attendant, nous avons fort à faire pour remettre en état l’emplacement avec l’aire de carbonisation, les plateformes ateliers, les chemins d’accès et tout le reste. Je bâti une petite cabane pour mes courtes nuits à venir.

 

On vous y attend. Sentier des charbonnières de Ste Croix de Quintillargues

Heureux donateurs voilà l’occasion de se procurer un très beau guide présentant un des patrimoines importants de nos garrigues. A Montpellier nous parlons de clapas, à Nîmes sont connues les capitelles, un peu partout il y a les cabanes de berger, des restanques, des faïsses ou bancels. Tous ces termes désignent les tas de pierres d’un travail important de petites mains. Tas de pierres ordonnés, calibrés, alignés que sont les capitelles, les murs des terrasses, les fours à chaux et bien plus. Notre région est exceptionnellement riche de ce patrimoine vernaculaire. Ces lieux sont la  mémoire de cette tâche ardue de ces femmes et hommes qui ont d’épierré les champs et les collines des garrigues, pour pouvoir cultiver.

Les associations de pierres sèches, le collectif des garrigues et d’autres intervenants, vous proposent un Guide des Pierres Sèches. Ce livre propose 20 circuits de découverte dans tout le territoire des garrigues. J’y présente le sentier des charbonnières avec ses cabanes de charbonniers et les fours à chaux.

Un financement participatif est proposé: https://www.kisskissbankbank.com/guide-pierres-seches (image ci-dessous). Il nous faut 5000€, à ce jour nous en sommes à environ 2000€. Encore un petit effort.

En fonction de votre contribution vous aurez en retour de beaux cadeaux.

Vuitton ne fait pas que des sacs, la fondation est à l’origine de la construction d’un magnifique bâtiment à coté du jardin d’acclimatation de Paris, en bordure du bois de Boulogne. C’est l’espace culturel et d’art « La Fondation Louis Vuitton ».

L’architecture de Franck Gehry est audacieuse et de toute beauté. Il ne faut pas se priver d’aller rendre visite à ce lieu unique.

L’exposition du moment s’intitule « Etre moderne, le Moma à Paris ». Nombre d’artistes réputés sont exposés. Et parmi ces célèbres créateurs, un a interpellé mon attention….

Dessin au fusain et crayon de Ludwig Mies Van Der Rohe, 1923. Projet de bâtiment de bureau en béton, Berlin, Allemagne.

 

Pour la visite suivre ce lien

Nous sommes allés voir l’exposition « Rituel grecs » au musée St Raymond de Toulouse.

Bien sur le charbon de bois est présent. Un Thymiaterion Apulien du IVe Siècle avant notre ère, c’est à dire un brûle-encens. Dans divers rituels cet objet était utilisé pour brûler des résines. Dans la coupelle du haut des braises de charbon sont déposées avec les encens qui vont diffuser ainsi leurs odeurs.

Puis le maquillage des dames c’est le charbon végétal qui est employé. C’est la première fois que ce type de charbon est cité dans tous les musées que j’ai pu découvrir.

Au sous sol du musée, les fouilles sur place ont révélé des vestiges de construction et une nécropole. Avec entre autre un four à chaux antique. Comme il se doit à Toulouse, le parement est en briques. La forme générale est quand même identique à ceux de nos garrigues, avec un foyer central et un mur circulaire.

Musée à visiter, l’expo se termine en Mars. Rituel grecs

L’Héraultais du jour.

Invité par A. Blin, l’animateur de la matinale sur France Bleu Hérault, j’ai pu en cinq petites minutes parler de ma passion de charbonnier. Très sympathique et chaleureux, Antoine Blin m’a permis, dans ce court temps, de faire découvrir aux auditeurs mon expérience de maitre charbonnier.

A écouter: https://www.francebleu.fr/emissions/l-heraultais-du-jour-a-blin/herault/charbonnier-l-un-des-plus-vieux-metiers-du-monde-existe-encore-dans-l-herault 

Une manifestation fort sympathique dans les bois de la montagne noire. C’est dans une scierie, celle d’Arno, que la fête a eu lieu. Une pluie diluvienne avait détrempée la terre argileuse et heureusement tous les artisans avait un bon abris dans le hangar. Sauf moi, charbonnière oblige. faire du feu dans une scierie, c’est jouer …avec le feu. Du coup l’ambiance a été au top, dans la journée, animations avec les artisans du bois et assimilés (de belles réalisations) et le soir musique et spectacles sous chapiteau.

J’ai monté une toute petite meule avec du châtaignier très sec. Elle a fumé comme une grande, grandes volutes de fumée blanche qui a bien enfumé tout le monde. J’adore!

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Cette petite charbonnière, au doux nom de « Bosquette »,  a très bien fonctionné. Cuisson rapide because bois sec. C’est la deuxième fois que je conduit une meule de bois sec. La première était en Suisse avec du hêtre. Les buches sèches cuisent plus rapidement. Le charbon est très léger.

Puis nous avons réalisé des cuissons au four. J’ai ramassé des herbes vertes et sèches le long des chemins. Le four donne un charbon exceptionnel en carbone, un haut taux de pourcentage. La preuve est une buche mise à l’intérieure des herbes et qui est ressortie parfaitement carbonisée.

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Martine s’est employée a confectionner les briquettes de charbon reconstitué. Nous avons utilisé un nouveau tube-moule de diamètre 50 mm. Ce procédé donne des galettes d’un bon standard.

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Les contacts ont été nombreux. Tout le monde est admiratif du résultat qui semble improbable au départ. Nous projetons pour l’année prochaine un rendez vous avec une grande meule et beaucoup d’animations autour._mar1450

Merci à Benjamin, Arno, Marie Claire et Véronique, les piliers de l’association pour cette belle fête.

LA FÊTE DU BOIS

Les 16, 17 et 18 septembre, je serai à la fête de la foret organisée par l’association « La route du bois ». Ce sera un long week-end d’animations sur le thème du bois.

J’y serai, avec Martine, ma compagne vannière, pour une cuisson d’une petite meule. Il y aura aussi une cuisson de biochar au four et présentation du projet « charbon artic », le charbon végétal de lupins.

Rendez-vous à Ferrals-Les-Montagnes, dans les montagnes, entre Carcassonne et Narbonne, au nord. Lieu de la fête

PROGRAMME

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L’association SGMB propose une journée d’animations fort intéressante. Le 24 juillet, à l’espace fours à chaux de la commune de St Villard de Pancrace dans le Briançonnais, ce sera l’occasion de découvrir comment fabriquer des cordes en chanvre et bien d’autres savoir faire.

L’association maitrise la cuisson des fours à chaux et présente cette année une expérience inspirée des îles lointaines en utilisant des coquilles d’huitres.

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Village deVillard St Pancrace

Pas très loin de la belle vallée de l’Ardèche, vers la ville de Bourg-Saint-Andéol, Jean a une « campagne » idéale. Mazet, capitelle, cabane de pêcheur en roseaux , vaste abri couvert, avec de part et d’autre de la garrigue et un verger mélangé. Mais surtout un superbe emplacement de charbonnière. Depuis 11 ans, Jean, avec une équipe fluctuante et surtout sa compagne Anne Marie, organise une rencontre du patrimoine dans sa propriété. Frère d’anciens charbonniers qui ont œuvré jusqu’en 1989, il a participé à cette activité avec comme point final une meule de 150 tonnes. Du costaud. Occitaniste convaincu et largement ouvert aux échanges, ses rendez vous sont l’occasion de rencontrer des érudits, des passionnés, des personnages parlant l’occitan, le provençal ou le patois.

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Cette année, un groupe très sympathique de jeunes et venu s’initier à la carbonisation. Faut dire que eux même sont en liaison directe avec l’utilisation du charbon de bois car ils et elle sont forgerons(es).

Je suis arrivé au final du montage de la meule. Belle et majestueuse, elle s’enroulait autour d’un grand « pal ». La taille était quasi celle de nos charbonnières des garrigues, env. 8 stères. Après le déjeuné nous avons « buissé » la meule. Les buis avait été écrasé pendant plusieurs jours sous de grosses pierres. Parfaitement plat, il recouvre en tuilage le bois. La terre, elle est noir charbon, riche des poussières carbonées des années précédentes. La meule fut rapidement recouverte et passa sa première nuit, fière et droite. Bien sur le poteau central avait été enlevé. Un arrachement énergique pour faire glisser le poteau vers le haut. Deux jeunes hommes forts, Fabien et Evan, ont accompli cet acte important en s’aidant d’une tige de fer passée au travers du pal. Ho Hisse!_MAR0018

Au petit matin (hum hum vers 8h) Jean a allumé le feu dans la meule. Moment fort qui marque le début de l’art du charbonnier devenant le « maitre du feu ». Moment fort…piquant car la fumée s’épaississant de plus en plus, les yeux demandent grâce, ce qui est impossible à leur accorder._MAR0163

Laure, Evan et Fabien se sont relayés, pour alimenter le feu. Des « mouches », imbrulés des cuissons précédentes, ont été précipité dans la cheminée centrale. Au bout de 2h30 la combustion s’est révélée suffisante pour boucher le trou central et passer en carbonisation totale. La conduite du feu allait occuper le reste du temps. Violaine et Barbara se sont rajoutées pour la garde de nuit._MAR0291

Pendant la journée les forgerons et la forgeronne, ont animé des séances ateliers de forge. Fabien a forgé un « rusqué », cet outil qui servait a récupérer la rusque (écorce) de chêne vert pour l’utiliser en tannerie. Laure a été mon maitre d’apprentissage et sous sa direction j’ai forgé deux « magnifiques » tiges à cheveux. Heureux.

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Sous l’amicale direction de Jean, tous et toutes, ont continué leur initiation de charbonnier. Percé les « fuméts » (trous) avec le fumeton, veiller aux affaissements dans la paroi et parfois asperger pour compacter la terre.

Au moment de mon départ, la cuisson se passait à merveille, avec une accélération due au vent violent. La conduite d’une meule de grande capacité est beaucoup plus agréable que les petites. Plus d’inertie qui favorise un meilleure homogénéité.

Merci à Jean, Anne Marie, Laure, Violaine, Barbara, Fabien et Evan musclor pour leurs qualités amicales.

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Le site de Fabien le forgeron: La Pierre Blanche

Toutes les photos en ligne: la charbonnière de Jean

Jean Chaudière

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Carbonisation en vallée de l’Hérault, au lieu dit de Brunan, juste avant le village médiéval de St-Guilhem-le-Désert. L’emplacement de carbonisation était sur une des trois « terrasses », où se cultivait des oliviers et de la vigne. Seule l’olivette est restée. En contre bas, les puissants bâtiments délabrés d’anciens moulins à eau, rappellent l’importance de cette activité meunière dans cette vallée.  Sur place une ancienne remise, transformée en salle des fêtes, était notre QG et refuge pendant l’opération. La terrasse basse sert de parking. Un bel endroit avec un fort passage, de voitures, et de randonneurs.

L’organisation avait prévu le bois, la terre et la paille pour monter la meule de bois. Ayant 6 jours pour tout mener à bien, j’ai commencé le mercredi. La terre très mélangée de galets, a du être tamisée. Pour la démonstration la meule est petite. Une autre sur le coté, en écorché, a servi de support pédagogique pour expliquer comment c’est à l’intérieur.

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Mise à feu le vendredi matin, la vallée se remplit de fumée blanche. Habamus carbona! Les Sauta Roc, nom des habitants du village, défilent au pied de la charbonnière. Tout le monde se rappelle, plus ou moins bien, de personnes ayant charbonné. l’Estanyol, un lieu dit au dessus d’un des barrages, semble être le dernier endroit a avoir été utilisé par les charbonniers locaux. Beaucoup se rappellent de la charbonnière événementielle du Causse-De-la-Selle, il y a plus de 20 ans. C’était Joseph Salvi, qui l’avait conduite. Cela a permis d’échanger sur ces temps révolus. Des fours en tôles, 6 ou 7, ont été aussi utilisé à l’emplacement actuel de la station d’épuration. Les garrigues environnantes sont pleines de sites de charbonnières. L’activité charbonnière a été importante dans ce village.

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Samedi, Martine, la vannière, et René, l’homme du feu, ouvrent leurs animations. René s’abrite du vent dans un joli mazet.

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Allumage avec une recharge de gaz, vide, et un charbon de Férule, grâce au solaire.

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Martine utilise des branches d’olivier et de la canne pour réaliser un panier à la sicilienne.

Nathalie nous rejoint avec son « garou », plante tinctoriale, pour la teinture végétale.

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La carbonisation va se dérouler normalement jusqu’au soir. Extinction par étouffement. Le lundi j’ouvre la meule carbonisée mais le feu couve encore trop et je décide, après aplatissement du charbon, de tout recouvrir de terre. Le démontage final se fera dans plusieurs jours par les membres de l’association Les terrasses de Gellone.

Une belle charbonnière dans un bel endroit. Elle est baptisée du doux nom de Guillemette.

Merci à l’association, par sa présidente, pour cette invitation dans ce beau lieu.

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Fin du séjour à Toronto, Canada. Retour en terre occitane, avec une belle occasion de cuisson d’une charbonnière. A partir de mercredi je vais monter une charbonnière proche du beau village de St Guilhem-le-Désert. L’association Les Terrasses Gellones organise une rétrospective des savoir faire anciens pratiqués dans cette partie de la vallée du fleuve Hérault.

Mercredi et jeudi, montage de la meule.

Jeudi ou vendredi, mise en feu. Visites des scolaires avec aux manettes René, le grand spécialiste du feu, et Bruno l’homme aux fusains.

Samedi cuisson et dimanche, carbonisation en cours, René sera toujours là, Martine animera la vannerie sauvage et Nathalie fera sa teinture végétale.

La manifestation est principalement dans le village mais nous, nous serons un peu en aval, au lieu dit: Brunan, juste après la grotte de Clamouse.

Je suis particulièrement heureux de réaliser cette charbonnière dans ce lieu qui est une référence dans les paysages du sud.

Yaka.

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Démontage de l’œuvre « Empreinte » au Bata Shoe Museum.

Les formes à chaussures carbonisées ont bien résisté à la suspension dans les airs du hall du musée. Quelques unes ont perdu de leur noirceur et le bois est plus apparent.

Le musée au 327 Bloor Street West, Toronto.

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L’équipe de démontage

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Le plein de chaussures dans les malles. Retour en France avant d’autres horizons.

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Direction Toronto, au musée Bata, pour le démontage de l’exposition « Empreinte ». Rappel des posts précédents, la suspension d’art « Empreinte » est composée de plus de 200 formes à chaussure carbonisées (les formes en bois pas les chaussures). Quoi de plus naturel que d’être dans le grand musée du fabricant de chaussures, The Bata shoe Museum.

Toronto est dans l’Ontario, et c’est au Québec évidemment qu’on trouve un joli délire sur les charbonniers. Une bière de la brasserie « Dieu du Ciel » qui se prénomme « Charbonnière ». Ils la produisent plutôt à l’automne mais j’espère en trouver sur place dans le froid glacial qui m’attend…Vu les Créateurs ce doit être du jésus en culotte de velours.

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Par contre ils ont une image de la charbonnière qui brule un peu fausse. Saint Christ! Tabernacle!

Mise en ligne d’un film retraçant la cuisson d’une charbonnière à Puechabon, un village des garrigues. Ce film retrace la mise à feu d’une meule à carboniser par d’anciens charbonniers, Manuel et Vincent Andres, lors d’une manifestation du foyer rural du village.

1985, réalisation Michel Raulet.

Rendez vous à retenir, les 16 et 17 avril,  je réaliserai une cuisson charbonnière à St Guilhem le Désert. J’aurai l’occasion d’y revenir dessus.