3 Charbon de bois Islande

Visite de Hespa, atelier de teinture végétale près de la ville de Selfoss. Gudrun se passionne pour cette technique. Elle utilise des plantes locales comme le lichen, les lupins ou la rhubarbe et aussi des plus exotiques comme les cochenilles ou l’indigo. Une belle rencontre avec qui partager des affinités de savoir faire. Sa laine noire teintée avec des racines de raisin d’ours est exceptionnelle. Toutes ses laines sont superbes, on peut aussi les commander avec le site de « Triscote ».

Un fer à braise en exposition dans l’atelier.
https://www.icelandcolors.com

A Reykjavik nous avons visité une jolie expo avec des bois flottés.

Je profite de mon court séjour pour compléter ma collection de photos de bois planté. Arrivés par la mer, ils s’échouent lors des tempêtes. Les islandais habitant les bords de mer, la plupart, plantent ces bois à l’envers, les racines vers le ciel.

J’ai fait de même aujourd’hui !

Vient il de Sibérie ?

Voir d’autres articles sur ces bois des mers: Mes performances, bois d’Islande, bois flotté, bois planté. A gauche dans la deuxième cartouche.

Nouvelle d’Islande, les bois flottés qui arrivent pour la plupart de Sibérie via le courant nord atlantique, ont été dans les siècles passés difficiles un matériau de premier choix. Le pays manque dramatiquement de ressources naturelles pour la construction dont le bois.

Si ces bois de mer ont été ramassé avec des règles bien précises, aujourd’hui ces laissés de mer sont abondant sur les plages et peu utilisés. Les coupes et les abattages important en Russie, laissent échapper de plus en plus de grands arbres vers la mer via les fleuves.

La navigation a toujours redouté ces béliers flottants surtout dans ces mers souvent agitées.

Aujourd’hui les gardes côtes islandais nettoient l’océan des plus gros arbres qu’ils repèrent. L’équipage du garde côte Thor a réalisé une belle prise, un arbre de 15 m.

Ces bois flottés m’avaient permis de fabriquer du charbon de bois lors de l’événement culturel Fresh Winds, en réalisant une belle charbonnière, protégé du vent par des caisses de poissons: https://www.altimara.eu/blog/?p=205

Fin de séjour en terre boréale avec un bain dans une piscine d’eau chaude naturelle dans le Strandir.

Les bois flottés s’échouent par dizaines sur la plage qui sépare la piscine de l’océan arctique, ici groenlandaise. C’est l’occasion aussi de voir des icebergs qui dérivent comme les bois tout en se relaxant dans l’eau chaude…

Bientôt la Festa Del Bosc dans la montagne noire au nord de Carcassonne, on s’y retrouve pour une nouvelle charbonnière et des balais en genêt. A suivre !

Retour sur l’Islande et ses bois plantés. Ces restes de troncs qui ont voyagé pendant plusieurs années à l’horizontale sur l’océan et qui finissent la tête en bas (et donc les racines en l’air) dans les terrains des fermes.

Là nous sommes coté sud et ces arbres proviennent d’Amérique Centrale ou Sud via le Gulf Stream. La coté sud est bien moins fournie que le nord qui « profite » du fort courant sibérien qui charrie un grand nombre d’arbres de la Taïga.

Je vais reprendre mes cuissons de lupins bientôt.

Construction du four.

J’ai enfin récupéré le petit fut de 55l, indispensable pour carboniser les lupins. C’est à grâce à Gummi, mon sympathique conducteur sur un circuit et qui travaille aussi dans la compagnie « Olis », que LE fut islandais de ce volume a été trouvé.

Aussitôt arrivé à Reykjavik, j’ai découpé le haut du baril. Puis j’ai tordu le tuyau pour les gaz de récupération. Je me suis inspiré du modèle guinéen en mettant le tuyau le long du petit fut et non plus à l’extérieur du grand tonneau.

 

Puis j’ai ramassé des lupins. Il faut environ une surface de 1 x 1,20 m soit 1,40 m2 pour remplir à raz bord le 55 l. Cela donne entre 14 et 15 kg de végétal vert.

J’ai testé aussi les lupins secs pour être sur qu’ils peuvent servir d’allumage. Ça fonctionne très bien.

Je suis en face d’un problème dont je n’avais pas anticipé la difficulté dans la belle Islande: il est quasiment impossible de trouver un fût métallique de 60 l. Pour terminer la construction du four je dois donc trouver une solution de remplacement.

Est-ce possible avec une bouteille de gaz? J’en ai trouvé une, vide, mais seulement de 40 l. Je vais essayer d’y ajouter une rallonge de 10 l. Un bidon de peinture fera l’affaire.

Pour le tube des gaz de récupération, ceux utilisés ici pour la plomberie sont pratiques. il est possible de faire des angles droits sans outils et sans que cela pince le tuyau.

Premiers essais, il faudra découper par la suite la bouteille de gaz et mettre en place le tuyau des gaz.

Mon copain Olafur m’a apporté un magnifique tube pour la cheminée. Je l’ai de suite mis sur le couvercle. Avec découpe en rond au diamètre de la base de la cheminée. En rabattant les découpes de fer j’ai pu fixer la base.

Tout le système externe est fini. Reste plus que le conteneur intérieur a finaliser mais ici c’est difficile de trouver un fut de 60 l. Nous allons faire les poubelles ou tout au moins le centre de recyclage des métaux.

À suivre…

 

 

My friend Olafur brought me a beautiful tube for the chimney. I immediately put it on the lid. With round cut to the diameter of the base of the chimney. By pulling down the iron cuts I was able to fix the base.

The entire external system is finished. Remains more than the inner container has to finalize but here it is difficult to find one was 60 l. We’re going to do garbage or at least the metal recycling center.

Reykjavik.

2 jours de « repos » qui me permettent d’entamer la construction d’un four pour carboniser les lupins. Les choses sérieuses commencent et pour que le projet avance il faut que je fasse des démonstrations.

Acte 1, récupération de deux futs de 200 l.

Puis découpe du fond de l’un des futs. Il va me servir de couvercle car ces futs sont déjà découpés en haut.

Ensuite j’ai découpé le fut ouvert des deux cotés, dans sa longueur:

Il va servir de cloison intérieure pour protéger l’isolant. J’ai donc réduit son diamètre en coulissant les deux bords l’un sur l’autre. Et j’ai mis des boulons pour fixer le tout.

Cette paroi se glisse parfaitement à l’intérieur jusqu’en bas. Je vais faire des encoches dans le fond pour que l’air rentre. Pour l’instant je n’ai pas d’isolant a mettre, il faut que j’aille le récupérer. Dans un souci de simplicité ce pourrai être simplement de la cendre qui est un bon isolant utilisé dans les fours rocket. Là il en faut quand même une bonne quantité.

Il me manque que le fut de 60 l a mettre à l’intérieur, la cheminée et le système de récupération des gaz.

A suivre….

Reykjavik.
2 days of « rest » which allow me to begin the construction of an oven to carbonize the lupins. The serious things begin and for the project to advance I have to make demonstrations.
Act 1, recovery of two barrels of 200 l.
Then cut from the bottom of one of the futures. It will serve me as a lid, for these are already cut up.
Then I cut it open on both sides, in its length:
It will serve as an internal partition to protect the insulation. I therefore reduced its diameter by sliding the two edges one on the other. And I put bolts to fix it all.
This wall fits perfectly inside down. I’ll make notches in the bottom for the air to come in. For now I have no insulation to put, I have to go retrieve it. For the sake of simplicity this could be simply ash which is a good insulator used in rocket ovens. There is still a good quantity.
I miss that was the 60 l to put inside, the chimney and the system of recovery of the gases.
To be continued….

Lúpína lýst útlæg úr vistkerfi Austfjarða með hjálp íbúa

La lutte contre l’envahissement des lupins se développe. Un article du journal « Frettablaðið » parle de l’action d’un environnementaliste islandaise, Anna Berg, qui demande à la population de passer à l’action contre les lupins. Les lupins, plantes invasives, détruisent l’écosystème original. Les plantes à baies, Myrtilles et Camarine, disparaissent au détriment de l’avifaune et des ramasseurs qui en font des confitures.

Cette prise de conscience commence à prendre forme dans toutes les régions de l’Islande. Les lupins ont grandement servi de stabilisateurs de sols sujets aux vents de sable et ont enrichit ces sols pauvres. Mais depuis leurs acclimations, ils envahissent d’immenses étendues. La beauté de ces plantes à fleurs bleues est réelle en juin-juillet mais c’est de courte durée.

Les essais de carbonisation que j’ai testé l’année dernière sont positifs. Les lupins donnent un grand volume de matière et la fabrique de briquettes de charbon en donne rapidement de grandes quantités. Au pays du barbecue ça intéresse d’avoir du charbon végétal made in Islande.

Je vais contacter Anna Berg pour une manifestation festive de fabrication d’écochar, briquettes de charbon.

 

The fight against the invasion of lupins is developing. An article in the newspaper « Frettablaðið » talks about the action of an Icelandic environmentalist, Anna Berg, asking the population to take action against lupins. Lupins, invasive plants, destroy the original ecosystem. The plants with berries, blueberries and camarine, disappear to the detriment of the avifauna and the collectors who make jams.

This awareness is beginning to take shape in all regions of Iceland. Lupins have greatly served as soil stabilizers subject to sand winds and have enriched these poor soils. But since their acclimations, they invade vast expanses. The beauty of these plants with blue flowers is real in June-July but it is of short duration.

The carbonization I tested last year are positive. Lupins produce a large volume of material and the coal briquette factory rapidly produces large quantities. In the country of barbecue it is interesting to have vegetable charcoal made in Iceland.

I will contact Anna Berg for a festive demonstration of ecochar manufacturing, coal briquettes.

Me voilà de retour dans la lointaine île du nord, l’Islande.

Premier contact avec le charbon de bois. Un retour sur les dernières charbonnières pratiquées dans la région de Skatafell. Cet endroit est aujourd’hui un parc national très couru par les touristes. Faut dire que le site est superbe avec les langues glaciaires et les montagnes découpées. Dans le parc même, une ancienne ferme « Sel », rappelle la présence de ces solides fermiers qui loin de tout, ont réussi a vivre et fabriquer ce dont ils avaient besoin. Il y a une mini centrale électrique qui a alimenté cette ferme bien avant que l’électricité soit accessible de partout en Europe.

Dans les années 50, ces fermiers ont réalisé l’une des toutes dernières charbonnières d’Islande. Le bois provient des petits bouleaux tortueux. La technique est simple, entassement du bois, mise en feu et quand le feu est suffisant ils recouvrent le tout de tapis végétal. Le rendement devait être assez faible. Mais le besoin pour la forge, donc l’outil, était ainsi satisfait.

Kolagerð (Charbonnière) 1953

La ferme de SEL

Les milliers voir millions d’hectares de lupins en Islande, peuvent devenir une grande source d’énergie.

Matériel de base de la grande entreprise IS-KOLAGERÐ. Faudra peut être investir….IMG_20160728_173134299_HDRLes premières briquettes de charbon végétal à partir de lupins sont réalisées.

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La recette est toujours la même, du charbon de lupins pilé mélangé à de la farine (hviti en islandais).

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De la haute technologie. C’est avec une boite de conserve de sauce aux champignons, sans la sauce évidemment, que j’ai moulé les briquettes. Elles sont peu compactes car le poinçon avec lequel j’écrase la mixture laisse passer trop charbon sur les cotés. Malgré tout elles sont assez denses pour remplir leur fonction de charbon de bois expérimental.

Ís 1 og Ís 2, les deux premières briquettes estampillées made in Iceland.

Du BIO, Organic Product

IMG_20160728_180036139_HDRAlors les lupins, vous allez pas envahir l’Islande aussi facilement !

I made charcoal with flowers Lupin in Iceland. There are so many Lupins in Iceland and they are a menace for endemic plants. To do charcoal with them could be a solution to stop the invasion and create a new icelandic energy. I will do it.

C’est dans le sud, sur la plage du beau lagon glaciaire de Jökulsárlón, que j’ai vu un bois flotté au milieu des petits « icebergs ». Cette partie de l’Islande est léchée par le Gulf Stream qui réchauffe l’ensemble des cotes. Les bois flottés sont plutôt d’origine du golfe du Mexique. A contrario du coté nord où les bois, entrainés par le courant froid,  viennent de Sibérie. Bois exotique ou ordinaire, ce bois des mers a trouvé sa place entre noir et blanc, entre sable volcanique et glaces.

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Premier essais.

Dans trois contenants, des boites de conserves, j’ai mis du lupin soit sec soit coupé vert ou des fleurs.

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Après cuisson les plantes sont bien carbonisées.

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Il me faut continuer à produire plus de charbon pour pouvoir faire des briquettes.

les lupins en Islande occupent des étendues immenses et aussi beaucoup de bords de chemins. C’est la variété lupin d’Alaska, Lupinus nootkatensis, qui a été acclimaté au pays. Ces plantes servent a restaurer les sols dégradés et les vastes zones désertiques pour maintenir les sols légers. Plantés aux tracteurs dans certains endroits, ils sont visibles à perte de vues, comme au nord du lac Myvatn. Une mer bleue qui reviendra verte puis marron à l’automne. Il semble qu’au bout de 35 ans et plus les plantes dégénèrent. L’inconvénient majeur est l’invasion de parcelles avec de la flore endémique que les lupins éradiquent. Ces plantes n’ont pas d’autre utilité comme d’autres espèces de lupins qui sont cultivés ailleurs. La graine de lupin est riche en protéine et d’autres éléments. Le lobby du soja américain a fortement limité sont implantation en Europe au bénéfice de son soja.

Un producteur de lupin en France près de Rennes: Terrana

Les lupins dans le Monde: lupin

Nouvelle saison en Islande.

Deux projets, l’un « comment utiliser les immenses champs de lupins d’Alaska » pour fabriquer des briquettes de charbon végétal. Une idée un peu folle que ce beau pays est capable d’accueillir.

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Et l’autre est la suite de la recherche des bois de mer, qui m’ont servi il y a trois ans pour réaliser une cuisson de charbonnière (cf Fresh Winds charbonnière Islande). Curieux bois qui proviennent essentiellement de Sibérie et qui se retrouvent plantés à l’envers. En voici un qui est échoué sur une plage de l’océan arctique.

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Au pays des bois flottés, il faut s’échouer sur une cote à nulle autre pareille. Des tas et des tas de bois. des longs, des courts, des droits, des tordus, etc. Le ramassage et l’empilement ont été exceptionnel. Que va devenir ce bois?

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Le courant marin froid vient de Sibérie. Il charrie des morceaux ou des arbres entiers qui traversent l’océan arctique pendant plusieurs années. Lors de tempêtes ces bois sont projetés sur les berges. La partie nord ouest de l’Islande est très fournie, il y a des échouages quasi quotidiens. C’est là aussi que certains ours blancs, en provenance du Groenland, arrivent transportés involontairement par des icebergs. Cas assez rare quand même. Il y a aussi des galets de granit groenlandais que les glaces déposent sur ces cotes.

courants

Depuis longtemps je cherche du sel noir d’Hawaï. Ce sel est extrait de l’eau du Pacifique dans l’île de Molokaï. Il est ensuite mélangé à du charbon actif qui lui donne sa couleur noire. Recherché pour sa qualité gustative moins agressive que le sel standard des salins on ne le trouve en épicerie bio que difficilement.

Le descriptif de la plupart des revendeurs sur internet de ce produit est complètement farfelu. Certains décrivent ce sel comme mélangé avec des scories volcaniques. Ils n’ont certainement jamais mâché des scories car il ne leur resterai pas beaucoup de dents. Un autre parle d’un mélange, à l’état naturel, de sel et de charbon. Curieuse combinaison de Mère nature!

En Islande une nouvelle entreprise de produits naturels a développé une série de sels aromatisés. L’un d’eux et noir et se nomme: Black Lava Salt. Extrait de l’océan, il est finement mélangé au charbon actif.

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Le site de l’entreprise: sel noir d’Islande

A gouter !