Balade en bord de mer et un alignement photogénique de poteaux. Bois planté, bois de mer, bois flotté, la mer est proche et les arbres lointains. Ici c’est dans les Vestmanneyjar.
Depuis longtemps je cherche du sel noir d’Hawaï. Ce sel est extrait de l’eau du Pacifique dans l’île de Molokaï. Il est ensuite mélangé à du charbon actif qui lui donne sa couleur noire. Recherché pour sa qualité gustative moins agressive que le sel standard des salins on ne le trouve en épicerie bio que difficilement.
Le descriptif de la plupart des revendeurs sur internet de ce produit est complètement farfelu. Certains décrivent ce sel comme mélangé avec des scories volcaniques. Ils n’ont certainement jamais mâché des scories car il ne leur resterai pas beaucoup de dents. Un autre parle d’un mélange, à l’état naturel, de sel et de charbon. Curieuse combinaison de Mère nature!
En Islande une nouvelle entreprise de produits naturels a développé une série de sels aromatisés. L’un d’eux et noir et se nomme: Black Lava Salt. Extrait de l’océan, il est finement mélangé au charbon actif.
Le site de l’entreprise: sel noir d’Islande
A gouter !
A la limite du cercle polaire arctique dans la baie d’Husavik, à la plage de Sjávarsandur, les bois flottés sont nombreux sur les plages. Quelques fois les troncs se retrouvent loin à l’intérieur des terres. Vestiges de tempêtes, peut être, ces bois sont certainement très vieux. Le bois des mers se conservant bien, il reste échoué sans trop se détériorer.
Le site réputé pour ses phoques, Illusgastaðir, péninsule de Vatnsnes, est un bel endroit avec une multitude d’oiseaux différents. Parmi les rochers de ce bord de mer, de nombreux bois flottés s’y sont échoués. Près d’un vieux tronc, là depuis longtemps car en état de pourrissement, une cane Eider s’est mise à l’abri des vents parfois forts dans ce coin ouvert.
Contre le corps de ferme, un arbre inversé, bois de mer
Un autre est arrimé tel la poupe d’un bateau viking
Dans la ferme musée de Glambær, une forge est présentée avec du charbon de bois. La cuisson a l’air locale comme l’indique les deux bouts de bois sur le coté. Le charbon est léger.
L’Islande fournissant peu de matière végétale à carboniser (cf post 2013), le charbon a été supplanté avec l’utilisation de la crotte de brebis pour faire la cuisine. Celle-ci fournie un combustible moyen, très enfumeur ce qui permettait de boucaner la viande. C’est une méthode toujours utilisée en particulier autour du lac Mývatn pour fumer les filets de truites.
Un stock de crottes avec l’outil pour la découpe.
Me voilà de retour en Islande. Objectif continuer le travail sur les bois flottés et tester la carbonisation des algues pour un projet futur.
Je joins une belle image d’un alignement de four à charbon de la Vallée de la Mort aux States: Wildrose Charcoal Kilns. Une réalisation, passée, à la dimension américaine. Description
L’éruption en cours en Islande dure depuis 5 mois. « Holaraun » est le nom donné à ce nouveau système volcanique en plein centre du pays. Situé sur les hauts plateaux désertiques, la neige a tout recouvert sauf cette partie chaude du fait de l’éruption. Une pointe de noir au milieu de ce vaste blanc. J’aurai l’occasion de m’y rendre cet été dans ce fabuleux paysage de roches sombres. En attendant voici une belle image (in Morgunblaðið).
The Iceland met office has released an interesting satellite image taken by the MODIS satellite yesterday. It shows the Holuhran lava field clearly, as the sole dark spot on an otherwise snow-covered country.
The lava field is now over 83 square kilometres in size.
Un lieu étrange, l’activité volcanique devenue sculptrice, l’actualité rejoint le passé. Une éruption du volcan Katla, tant redouté, il y a plus de 1200 ans à généré une coulée de boue, un jokullhraup, qui a enseveli une belle forêt. Il y avait là des arbres de 500 à 600 ans. L’érosion a mis à jour les souches.
Bien des objets en bois sont arrivés en Islande par la mer. Dans les plus célèbres, l’Histoire cite les bois du siège du premier homme d’importance a être venu s’installer dans ce nouveau pays. En 874, Ingólfur Arnarson, vient s’installer définitivement sur cette île. Il laisse le destin guider le choix de l’emplacement de sa ferme. Pour ce faire il jette à l’eau les montants sacrés de son « haut siège » (les öndvegissúlur), signe de sa position dominante dans cette société, et déclare qu’il s’installera où ces bois s’échoueront. Ceux ci seront retrouvés par une » mission » dans une baie où sont de nombreuses sources d’eaux chaudes, la baie des fumées: Reykjavik.
On apprend aussi que l’un des personnages importants de ces époques accoste au futur emplacement de la ville de Borganes, à l’Ouest, en suivant le cercueil de son père qui avait été jeté ds l’eau. Cet homme, du nom de Grímur Kveldúlfsson ou Skalla-Grímur (Grim le chauve) est connu pour sa force phénoménale. Il est forgeron. Ce qui vient à se reposer la question de quel charbon de bois il utilisait pour sa forge. Sa descendance verra avec son fils Egill Skallagrimsson, un des plus grand poète de l’Islande. Artiste mais aussi grand bagarreur aux multiples aventures.
Grim et son fils Egill présentés en scénette au musée des Viking de Reykjavik (http://www.sagamuseum.is/) Photo Mathilde Acquarone
Et son Egill. Le charbon de bois est ici un mauvais bois mal cuit, une erreur, dommage car le reste est superbe.
Bois flotté, bois de flottage, bois par flottage, la définition du bois qui flotte est diverse. Le bois flotté désigne plus les arbres, branches et même les planches qui naviguent quelques temps dans l’eau de mer. Le bois par flottage se réfère aux transport des grumes via les fleuves.
Les anglais disent: driftwood et en Islande il est appelé: rekaviður.
Perso, je l’appelle « bois des mers »
L’importance de ces bois se retrouve dans la religion ancienne. Car après avoir construit le monde Midgard, Odin et ses frères Vé et Vili ont créé le premier homme Ask (le frêne) et la femme Embla (l’aulne ou l’orme) avec deux pièces de bois flotté. Odin donna la vie, Vé les cinq sens et Vili l’esprit.
Visite de la ferme « viking » de Stong. Elle est la reconstitution d’une ferme du début du XIè qui a été détruite par une éruption du mont Hekla. Elle sert entre autre de décors pour des films historiques ou des séries comme Games of Thrones.
Les fermes en terres gazonées (et non en tourbe comme c’est souvent traduit) sont construites avec deux matériaux. L’un est l’isolant et se récupère sur place, c’est les plaques de terres herbeuses. D’une épaisseur dépassant parfois 1 m, les murs en terre sont d’excellent isolant dans ces lieux isolés et très froid en hiver (et aussi un peu en été). Mais ils n’ont aucune capacité de supporter du poids donc on ne peut poser dessus la charpente du toit. Les Islandais, du IXè au XIXè s. ont trouvé la solution en utilisant des poutres en bois de flottage qui servent de colonnes de support du toit. Une ossature en « bois debout » sert de squelette à la construction. Le toit est aussi végétalisé en essayant de trouver la bonne pente pour que l’herbe continue de pousser sans qu’il y ait d’infiltration des eaux dans l’habitation.
Ces constructions, qui sont toutes des fermes, ont étaient abandonné à partir du début du XXè s. et les murs en terre ont vite disparu faute d’entretien. Quelques unes ont étaient habité dans les dernières décennies et sont aujourd’hui précieusement conservées comme écomusée.
L’océan arctique au nord de l’Islande est la mer du trajet de tous les bois qui proviennent de Sibérie. Les bois n’y sont plus ramassés comme dans les temps anciens aussi il y en a de nombreux dont certains de grandes tailles.
Dans le sud, il ne faut pas rater la visite du musée de Skogar. Créé par Thordur, un homme passionnant sur l’histoire « domestique » du pays et un collectionneur important. Il a était le premier a se rendre compte que le peu d’objets vernaculaires allaient très vite disparaitre. Sa collection, aujourd’hui enrichie par d’autres structures, est exceptionnelle. La place du bois de flottage est importante comme elle a été importante dans le manque de matériaux pendant mille ans, laissés de mer, propriété des hommes isolés. Les fermiers marquaient d’un signe propre à eux les bois trouvés sur la plage.
Le site du musée: http://www.skogasafn.is/
et des nouvelles photos d’Islande: https://picasaweb.google.com/Martiacq/FreshWindsMA#6040513693801058578
Visite de la maison de Willi, un Islandais très en accord avec la nature. Il y a quelques années nous avons conversé en langage Eider (le canard qui donne de si chaud duvet). En fait il m’a appris comment échanger dans le mode de conversation entre ces animaux. C’est à la fois parlé et gestuel.
Willi connait parfaitement son environnement et sa créativité est toute naturelle en osmose avec le milieu islandais.
Retour sur la baleine échouée vue il y a six mois. Les os apparaissent et il reste encore pas mal de chair. Cette baleine comme les bois venus de la mer était dans les temps anciens une aubaine pour les fermiers des côtes qui pouvaient récupérer la viande, la graisse et même les os pour en faire des objets usuels.
Je viens de recevoir les photos du démontage de la meule charbonnière. L' »arène », les murs en bacs à poissons qui protégeaient du vent ont été démonté. Vigðis récupère le charbon, qui a l’air correct avec quelques incuits de la base des bouts de bois, ce qui est normal. Le charbon récupéré est maintenant à Kopavogur, ville mitoyenne de Reykjavik, chez Mireya.
Et une photo souvenir que Danielle vient aussi de m’envoyer
Des nouvelles de Lionel Guibout, peintre amoureux des forêts: http://blogs.thenational.ae/arts-culture/the-art-blog/five-minutes-with-lionel-guibout
Belles retrouvailles avec des « anciens » de Fresh winds. Nous avons assisté au concert de Tomoo à Rodez. Il était accompagné par Samantha. Deux artistes que j’ai connu lors de la résidence à Gardur. Tomoo est japonais et joue de la musique avec des « orins », bols funéraires bouddhiques. Samatha est Lozérienne et anime les projets artistiques. Son compagnon est un excellent musicien aussi.
Pour écouter Tomoo Nagai: http://www.youtube.com/watch?v=k0iv_nnN-KM&feature=youtu.be
Le concert s’est déroulé au centre artistique La Menuiserie, 14 rue du 11 septembre, Rodez. Ce lieu, tenu par Jeanne, est superbe de convivialité et d’originalité.
La chaine nationale de télévision islandaise RUV est venue nous filmer. http://www.ruv.is/sarpurinn/djoflaeyjan/04022014-0
30 janvier. La « galerie photo » est finie. Suivre le lien indiqué dans « galerie photo ». Cool!
Ce weekend première réunion de l »équipe technique pour le spectacle des têtes carbonisées…a suivre
J’ai refait les photos de la galerie de carbon-art, meilleure qualité et qqles nouveautés.
Mon blog continu pour deux événements. Le prochain festival des charbonnières, Lo Garou, le 6 avril. Et le spectacle vivant « La Grande E[pic] au Saint Loup » prévu pour le 5 octobre.
Islande, voici le lien d’un « One shoot », séquence vidéo sans coupure, de Damien de ma charbonnière. Vous trouverez ainsi tous les autres one shoot de presque tous les artistes sur son site,
http://vimeo.com/84848098. Merci à Damien pour cette performance.
Je vais bientôt rajouter des vidéos et des photos. Ce blog ne s’arrête pas, il sera dans la continuité du monde du charbon de bois dans lequel j’évolue avec d’autres participants, d’autres projets, d’autres rencontres. Merci à toutes et tous ceux qui ont regardé mon blog, 732 à ce jour, joli chiffre pour une belle aventure.
Clap de remerciements. A Mireya,Vidir, Occhi et toute l’organisation, les employés municipaux et la ville de Gardur. cette aventure me donne la satisfaction d’avoir pu produire une cuisson avec du bois des mers et dans ce pays que j’aime tant l’Islande. La rencontre avec tous ces artistes est d’une grande valeur amicale et créative. rendez vous au Groenland, hé oui pour la prochaine charbonnière … ARCTIQUE.
photo extraite du spectacle de François et Tom.
20 janvier. Fin du séjour et juste avant de partir, devant la télévision nationale, j’ouvre la charbonnière. Beaucoup de fumée, l’extinction n’est pas totale. C’est très bon pour les images mais moins bon pour le charbon qui repart en incandescence. Fin de séquence, je referme le tout sous la terre, Vidir devra la démonter dans deux jours en étant sur qu’elle s’est refroidie. La cuisson est correcte même si à la périphérie quelques bois sont incuits.
photos Junko
Ma production en carbon-art des bois des mers (clic suivre le lien).
mers19 janvier. Dernier jour.
Belle journée avec du public. Doucette s’éteint doucement…j’espère pourvoir la démonter demain matin.
18 janvier. Jour du vernissage, grandiose, même l’ambassadeur de France était là.
Les performances se sont enchainées.
Et Doucette tourne tranquillement malgré toutes ces visites. Je pense même que la cuisson est quasiment finie.
17 janvier. Mise à feu vers 11 h. La difficulté a été l’allumage du feu pour les braises car le bois était trempé. Puis tout est rentré dans l’ordre et Doucette a avalé le feu pour se mettre en route. Gros dégagement de fumée, finalement il n’y a pas de vent et il fait doux. La fumée emprisonnée dans l’arène pique fort aux yeux. Damien a fait un « one shoot ». J’attend le résultat avec envie. Des locaux viennent voir le pourquoi de cette épaisse fumée et découvre la fabrication du charbon. Je suis totalement emboucané. Les bois des mers se comportent au mieux. (more photos galerie photo)16 janvier. CA Y EST LA CHARBONNIÈRE EST EN PLACE. Finalement elle ressemble fort à celle sur les photos des garrigues. Mais tous les matériaux sont différents. J’ai aussi utilisé du sable, du beau sable noir. La terre est très bonne, elle accroche superbement. La paille, du foin exactement sent très bon et est très agréable à manipuler.
15 janvier. Le grand jour approche, ça fourmille de partout, l’atelier est sens dessus dessous. De la poussière de partout car ça ponce, ça coupe et ça rabote. Heureusement je viens d’aménager ma cabane de charbonnier qui sera aussi pour l’occasion la salle d’exposition des carbonisations. La loge charbonnière est prête, la faulde toute noire de sable volcanique, la cabane avec l’ouverture vers le centre et le paravent, du vent qui est ici toujours marin, avec des casiers à poissons. Finalement peu de changements hormis que tout n’est pas pareil…Je rappelle que le bois vient de la mer.
Voici le texte que j’ai donné pour ma présentation dans le catalogue du festival. J’ai donné le nom de « Totem » à mon travail:
Maitre charbonnier, j’ai toujours eu envie pour différentes raisons de réaliser une cuisson de charbonnière en Islande. Mais dans cette région très ventée de Garður, cela relève de l’impossible. Heureusement la mer, ici de partout sur ce bout du bout de presqu’île, m’offre la matière la plus importante, le bois. Le bois de flottage, venu de nulle part, « les bois des mers », certainement des branches du grande arbre du Monde, Yggdrasil. Je suis très inspiré de pouvoir utiliser ces bois qui ont étaient si important dans les temps anciens. Les fermiers des cotes ont souvent planté ces morceaux d’arbres à l’envers, les racines vers le ciel. Cet acte très symbolique de mon point de vue donne à l’acte de mes carbonisations un caractère initiatique.
La suite en photos:
Graffitis par un artiste islandais, Hlymur.
Après avoir placé des planches à la jonction des bacs pour limiter les courants d’air, j’ai dépecé le sapin de Noël et je me suis servi des branches pour calfeutrer. Ce soir il n’y a pas de vent, exceptionnel. Mais dès que le blizzard va reprendre toutes ces précautions seront bien utiles. J’ai ensuite tendu une grosse corde et un filet pour l’accrochage des photos sur bâche. Enfin voilà l’expo en place, youpie it’s great de l’avoir et la voir ici au 66° N.
Demain je monte la meule et …peut être allumage.
14 janvier. Journée passée à bâtir mon arène. En début de matinée j’ai assemblé mes « oeuvres ». Thèmes divers, totem, différence de matière, petites choses, etc. Coup de chapeau, et je m’y connais, aux employés municipaux qui nous laissent tout prendre, utiliser, mettre un sacré dérangement dans leur atelier. Faut dire aussi que ce n’était pas vraiment rangé avant…Hier nous avons reçu des sponsors à manger. L’un deux est un chef d’un restaurant connu de Reykjavik « » et l’un des derniers à cuisiner de la baleine. Heureusement qu’il a plein de végétariens dans le groupe sinon tout le monde aurait voulu en manger sans se poser de question. Il y a un manque d’éducation environnementale.
13 janvier. Bonne journée, tout se déroule bien. Les fusains de la veille sont parfaits. Je commence à avoir une réelle production d’oeuvres. Avec des bois carbonisés que je mêle à des roches et d’autres bois. Bientôt des photos quand je serai au point. I get satisfaction, contrairement à la chanson, de ma première carbonisation complète et réussie de la sculpture en bois de Viðir.
En fin d’après midi quand le soleil se couche vers 17 h, l’employé communal a commencé la mise en place de l’enceinte où je vais carboniser. Le temps s’est réchauffé, 4°, toute la glace fond et le sol gorgé d’eau devient pas boueux car c’est du sable mais pâteux.
J’ai une petite cabane sur la droite dans laquelle je vais pourvoir accrocher mes tirages noir et blanc et me réfugier au cas où.
Belle vision sur la presqu’île plus au Nord de Snæfellsjökull.
Dimanche 12 janvier. Il ne reste plus qu’une semaine avant la présentation au public. je n’ai plus que trois bouts de tronc a fendre. A 17h j’ai fait une initiation au charbon de bois. Beaucoup sont intéressés pour faire du fusain pour dessiner.
Puis nous avons allumé le feu avec le briquet à battre. Ô joie!
et cela c’est terminé par l’allumage à l’archer. Pas beaucoup de réussite.
11 janvier. Réveil tardif, nous sommes tous allés au concert de nos musiciens qui avaient décroché un cachet dans un bar musical de Reykjavik. Pour la première fois le soleil est radieux, chaud et il n’y a pas de vent. L’après midi est consacrée a ranger mon coin de travail et a fendre le bois. Je n’ai qu’une hachette et une massette de 10 kg. Dur dur.
En même temps j’ai fait une cuisson avec une sculpture en bois réalisée par Viðir. Je flippais un peu sur le résultat car j’avais peur qu’elle se désagrège. Elle est en boulot islandais. Finalement juste une partie a carbonisée, je continuerai la cuisson demain.
Autre carbonisations de bois des mers. Des morceaux de grosses branches bouffées par les bébêtes, c’est très beau. En passant de la lasure incolore sur le charbon il prend une belle teinte noire.
D’autres artistes au travail de création
Pascale Peyret
et l’indien des Andes, de Mexico exactement, Armando…Martinez
et ça c’est Fred dans ses masques directs sur la figure, ce qui lui permet de faire une empreinte intérieure et une sculpture. Il garde la terre tout le temps de la création sur lui en ouvrant un trou pour la bouche.
10 janvier. Ce matin j’ai rejoins mes scolaires à l’école. Ils ont « barbouillé » allègrement papier et bureau avec mes fusains. Il y avait Superman (cf. galerie photo) et un petit chat. Quelle liberté ont ces enfants! En fait c’est un jour où ils décident de venir comme ils veulent être déguisés. Et tout était clean et sans bruit.
Hier soir Mahe a accroché les portraits de nous tous qu’elle a croqué au fur et à mesure. Un joli travail qui me laisse rêveur sur la capacité de pouvoir dessiner aussi facilement.
Moi avec mes lunettes et des…cheveux. J’aime ce dessin!!9 janvier. Journée détente, nous sommes allés voir Geysir, la chute Gullfoss et les villages d’Eyrarbakki et Stokkseyri. Fin du périple dans la ville de Hveragerdi pour visiter le musée d’art moderne.
le paysage était glacé malgré un soleil généreux mais toujours aussi bas sur l’horizon.
Un monsieur très érudit, nous a présenté l’histoire de Eyrarbakki. Village important dans les temps modernes, passage obligé dans le sud du pays avant qu’ils construisent le pont sur la rivière Hvità. Depuis le nombre d’habitants a baissé à 540 personnes. Ce village a gardé un aspect ancien avec plein de vielles maisons, 100 ans d’âge.
Au fond une grande carte d’Islande qui s’entoure de loupiotes au fur et à mesure d’une musique populaire célèbre en Islande.
Et une belle aurore à 1h du matin (si ça continue je ne vais plus arriver à dormir).
8 janvier. Travail sur place. Le matin quelques cuissons et à 11h visite d’une classe de l’école du village.
Je suis content de pouvoir leur présenter du travail avec ce bois des mers qui a un coté vernaculaire même si il vient de Sibérie. L’après midi ils reviennent, déjà plus confiant.
Et je termine mon exposé avec l’allumage du feu avec le briquet à battre.
Ensuite j’ai tronçonné tout mon bois. Une bonne galère avec une tronçonneuse qui coupe de biais. Et ce soir présentation de moi et mon travail devant tout le monde.
7 janvier. Journée bien chargée. Une cuisson le matin puis avec Vidir nous sommes allés vérifier si on pouvait mettre l’électricité dans la cabane où je dois faire ma charbonnière. C’est ok mais je crois que je vais changer de coin. Ensuite nous sommes partis chercher le bois. Nous avons trouvé plein de gros troncs. Il y avait même une baleine échouée, morte depuis 2 mois et qui ressemblait à un énorme alien blanc écrasé…
Là nous avons rencontré Jon, qui nous a conduit jusqu’à son dépôt de bois des mers. Une montagne de bois avec des troncs dépassant 1m de diamètre. Retour, déchargement et déjeuner à 3h. En fin d’après midi nous sommes tous allés eu lagon Bleu. Un complexe de baignade dans de l’eau chaude saturée en silice. La compagnie des bains nous a offert le repas, un plat. Retour avec une magnifique aurore boréale. J’ai pris mon appareil photo et je suis resté jusqu’à 1h du mat ds le vent.
6 janvier. Mon rendez vous pour aller chercher le bois n’a pas marché. Je me suis consacré à des carbonisations dans le barbecue et au stock de bois.
Une petite carbonisation pierre et bois
Voilà Hiro, un japonais déjanté qui s’amuse avec le poisson derrière qui chante « No worry »Concert dans la cuisine. Toutes les casseroles y sont passées avec les petites cuillères et le reste.
Super. Ça c’est Alexandre, un suedois franco-tunisien, excellent musicien.
Les deux premières vidéos des artistes. C’est tout moi dans la première.
Nr.1 –
https://www.youtube.com/watch?v=08ZBX-uYsrs&feature=youtu.be
Nr.2
https://www.youtube.com/watch?v=n7pZPH6vzSw&feature=youtu.be
Oz et Junko m’ont passé cette reproduction de leur travail. C’est une « EMA » une grande fresque de 3m de long avec 1500 personnages réels.Photos OZ KEISUKE YAMAGUCHI
Junko m’a pris en photo lors du grand feu du jour de l’an.
Dimanche 5 janvier. Au petit matin, 11h le soleil se lève timidement, nous avions rendez vous avec le CAF local pour une rando de mise en jambe. C’est une des premières sorties de la saison, il y avait beaucoup de participants, env. 150, pour essayer. Certains étaient super équipés. La montagne à gravir a 250 m d’altitude mais les conditions sont celles d’un 2000 hivernale.
La procession vers le Fuji Yama version boréale.
Point de vue de la baie de Reykjavik. Petit séjour dans la capitale chez mes amis Oli et Nina. Soirée lasagne, vin de Californie (beurk) et Chianti (moins beurk…). Tina, la chienne (voir galerie photo) est toujours agitée. Grand plaisir de les voir tous.
4 janvier. Le vent redouble de puissance. J’ai rangé mon coin de travail, bien aligné les bois à cuire. Je continue ma recherche de « bois des mers » domestiqués, ceux utilisés par les fermiers pour décorer ou en utilitaire comme pour les clôtures. Le temps passe finalement vite mais ceci est du au fait que c’est compliqué d’avoir les bons matériaux. Il me faut du bois, de la terre et pas de vent…et j’ai, du vent, peu de bois et pas de terre. Pour cette dernière, Oddni, m’a trouvé de la crotte de brebis en quantité, super! Je vais pouvoir les mélanger avec le sable. La charbonnière aura un certain fumet.
Oz, un magicien de la peinture. Il peint de grandes fresques et des « EMA », peintures traditionnelles japonaises.
Une des galerie, Oz est au fond.
Zilvinas, un géant lithuanien qui sculpte dans le froid. Aujourd’hui j’ai bien avancé la construction du four à deux tonneaux.
Mon four barbecue se retrouve dans le parc matériel, c’est un peu la zone
L’après midi, j’ai profité du »beau » temps pour aller chercher du bois de mer. Je suis retourné vers une plage où j’avais été il y a bien longtemps avec Ruth (baby sister de Mathilde). J’ai trouvé de super troncs et pas mal de jolis bois à carboniser.
Les arbres poussent à l’envers, à la recherche d’une terre chaude ou bien viennent ils des antipodes? Je progresse sur une nouvelle idée de compléter l’exposition avec des photos n&b de bois de mer utilisés par les fermiers.
Qqles artistes
Yap Lip
Asra, la fille de Mireya, elle écrit ses poèmes avec mes fusains, Yes!
Aujourd’hui j’ai récupéré de la « terre » dans le reste du grand feu du jour de l’an. En fait j’espérais trouver un mélange de charbonille et de terre mais finalement il n’y a pas beaucoup de cendres. Le feu a été tellement ventilé que le bois brule jusqu’au bout et comme tout le monde le sait, dans une bonne combustion, il ne reste que 2 à 3% de cendres. Par contre des clous par milliers, restes de palettes, et des ferrailles en tout genre. Le vent violent, sur ce terre plein, m’a recouvert de poussière. J’ai récupéré qqles bois à moitié cramés. Nous avons aussi trouvé les deux barils, un de 200l et un de 60l, pour construire le four « garou biochar ». J’ai fait une cuisson ds le barbecue et tout à brulé avec beaucoup de fumée, le chef de l’atelier n’était pas très content. Je ne le referai plus, promis. Finalement je bois une pigna colada pour me remettre après un bon bain à la piscine qui était très chaude car il faisait 2° dehors (elle n’est pas couverte mais il y a des bains chauds à 38° et 42°).
En ce soir du 1 janvier nous avons eu droit au magnifique spectacle des aurores boréales
Puis nous avons assisté au grand feu, un énorme brasier. Je vais récupérer les reste pour couvrir ma future charbonnière. Nous avons prospecté pour trouver du bois de flottage. Il y a qqles beaux troncs qui devraient suffire.
Passage dans l’année 2014 fort sympathique
Tous les artistes ont dessiné avec ma première production de fusain en bois de flottage.
Extrait de la soirée: https://picasaweb.google.com/Martiacq/Picasa1
Asgeir, sa fille Oddny et le chien Pjarkur. Ils m’ont montré où dans les temps anciens les habitants récupéraient une sorte de « boue », Mór en islandais, servant de combustible pour le chauffage et la cuisine Ils m’aident à trouver un bon emplacement pour ma charbonnière. Asgeir est très impatient de la voir fonctionner. Ma nouvelle chambre…tout le confort sur le palier
Premier essai du cerf volant de Yap Lip (Hong Kong)
Qqles vélites de faux d’artifice en attendant ce soir.
Les avions passent toujours, l’aéroport est pas très loin
30/12/13 première cuisson de fleurs sèches d’Angélique
Le barbecue transformé en four, 301°
La salle de réunion où certains artistes oeuvrent au chaud. Ce matin bain dans la belle piscine du village, le corps dans l’eau à 40° et la tête à – 1°. Le paysage a disparu sous la neige, c’est rude mais magnifique.
Mes différentes solutions pour multiplier les carbonisations
28/12/2013 Ce soir belle tempête de neige
A la recherche du bois flotté, passage par le village de Sandgerði et le phare de Reykjanesviti (le plus ancien du pays si je me souviens bien)
Usine de captage géothermique, nous sommes sur le Rift.
Damien artiste vidéo, heureux de découvrir ce site fumant
le bois flotté, vient il du golfe du Mexique ou de Sibérie?
L’atelier où je commence à bricoler (services techniques de la commune).
La biennale Fresh-winds se déroule en Islande du 21 décembre 2013 au 31 janvier 2014. Nous serons une cinquantaine d’artistes, plasticiens ou créatifs à oeuvrer sur place. L’organisation met à disposition un grand atelier. Les oeuvres seront exposées en plein air principalement. Il y aura aussi des musiciens et chanteurs.
Pour se donner une idée: http://fresh-winds.com
Ou sur faïsse-bouc: https://www.facebook.com/pages/Fresh-Winds-in-Gar%C3%B0ur/135143246532863
Le best off: https://picasaweb.google.com/Martiacq/Picasa1
Vidéo in situ:Nr.1 –
https://www.youtube.com/watch?v=08ZBX-uYsrs&feature=youtu.be
Nr.2
https://www.youtube.com/watch?v=n7pZPH6vzSw&feature=youtu.be
ARTE: http://www.arte.tv/fr/fresh-winds-festival/7722572.html
Mireya, l’organisatrice du festival avec sa fille, son chien et au fond son copain Viðir, le bricoleur
A l’étouffé, sans flamme et avec flegme.
Voir ce lien explicatif ( là je parais agité mais c’est pas vrai ):
http://www.youtube.com/watch?v=iWspcuntfDY
Une première animation qui résume cela (cliquer dessus et attendre 2 s le démarrage)
et une deuxième qui nous emporte en Islande
Combustible utilisé en Islande: mór, (La tourbe est créé par la décomposition incomplète des plantes qui poussent dans les Landes. Le « Mologni » est le reste de la végétation résiduelle qui meurt chaque automne et se superpose. Ainsi, on pense qu’un mètre de « mólagi » se forme en 1-3000 ans. Les marais sont produits dans l’eau par décomposition des plantes mortes qui ne sont pas entièrement pourries à cause du manque d’oxygène. La pourriture s’élimine progressivement jusqu’à l’élimination des bactéries anaérobies (Oscar Bjarnason, 1966)) http://k-sql.lbhi.is/hesthus/index.aspx?GroupId=107
Carboniser dans un pays sans arbres (ou presque), dans la neige et sous les aurores boréales, me voilà parti dans un rêve lointain.
Demain j’arrive tout au bout de la presqu’île de Reykjanes pour participer avec 50 artistes au festival « Fresh-winds in Garður ».
Je vais réaliser plusieurs cuissons de charbonnières et carboniser des oeuvres d’art…
C’est parti!