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Visite à l’exceptionnelle exposition des œuvres de Léonard de Vinci au Louvre.

L’immense Léonard a dessiné ses fameux croquis de machines dans un style patte de mouche et même que ses écrit sont à l’envers en miroir.

Entre le magnifique tableau parfaitement restauré La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne, (1502-1513) et le Saint Jean Baptiste (1513-1516), j’ai repéré deux dessins tracés au fusain (ou charbon de bois).

L‘Études de mains (1485-1492), mélange de charbon de bois, de pointe métallique et de rehauts de blanc, démontre la virtuosité de Léonard dans l’usage de cette technique.

Un peu plus loin le Portrait d’Isabelle d’Este (1499-1500), mélange de pointe métallique, de charbon de bois, de sanguine et d’ocre jaune. Le portrait d’une marquise en pleine discussion.

Et puis nous avons admiré les œuvres de Degas au musée d’Orsey. Quelques tableaux sont plus ou moins dessinés au fusain.

Deux danseuses au repos (1890-1895)
fusain et rehauts de pastel
étude de danseuse nue (1878-1879)
crayon à papier et fusain

Le charbon de bois, support des réseaux sociaux depuis la Grotte Chauvet aux plus grands génies de nos civilisations.

Balade au sentier des charbonnières avec un groupe « Espoir Hérault ». Cette association soutien la création de résidences accueil pour les personnes en situation de handicap psychique stabilisé.

Nous étions une quinzaine d’accompagnants et résidents. Le départ au terrain de boules du village de Sainte Croix de Quintillargues, s’est fait sous un beau soleil. J’ai commencé la visite par l’histoire de l’église fortifiée puis arrivé au mas du Greffier, nous avons découvert la garrigue.

La suite de la visite s’est déroulée dans cet ordre:
Introduction à la répartition des terrains en fonction de leurs usages, agriculture – parcourt brebis – bois,
notions de garrigues, milieu ouvert anthropisé; feux et surpâturage, plantes odorantes, piquantes et toxiques,
premier contact avec un vestige d’activité, un emplacement de four à chaux,
début du chemin en pente,
première charbonnière, reste de cabane,
deuxième charbonnière, four métallique de la seconde guerre mondiale,
troisième charbonnière avec cabane reconstituée,
pique nique face au Pic st Loup,

Merci à Nathan pour les photos


explication de la vie des charbonniers et techniques de carbonisation à la meule. Démonstration de carbonisation au tube à essai et dessin au fusain,
four à chaux expérimental reconstitué en entier et en attente de calcination,
four à chaux mis en valeur suite à sa fouille. Four creusé dans le rocher en partie. Explication du procédé de calcination,
retour avec arrêt à une lavogne,
gouter offert par l’association Espoir Hérault sur la place de l’église.

Encore une fois ce fut un véritable plaisir de guider un groupe dans ce sentier. Ces personnes en handicap ont été à l’écoute et surtout ravi de cette sortie. L’activité charbonnière est un excellent support dans ce contexte pour ces publics dont les participants trouvent là un sujet hors du commun qui les interpellent.

Je suis disponible pour continuer ces sorties – balades en handisport ou « handi-culture ».

Senteurs et Couleurs de la Garrigue à Montoulieu, une journée dense avec une forte présence de public. Les organisateurs avaient mis en place un bel ensemble d’exposants et d’animations.

J’avais construit deux charbonnières. Une en coupe pour montrer l’intérieur et surtout le montage autour du piquet central. Beaucoup de visiteurs ont apprécié cette vue qui révèle la structure interne de la meule.

Des gros bœufs Salers, tout noirs, imposants comme des Aurochs, tournaient devant moi. Une montgolfière montaient et descendait avec un jolie bruit de tuyères à feu. Les animations nombreuses battaient leur plein et la mienne n’a pas désemplie de la journée. « Qu’est ce que c’est? », « j’en ai vu de plus grosse!!! », « waouh c’est chouette! », « je ne connaissais pas du tout! », le monde charbonnier est un mélange de Ceux qui ont en vu dans leur jeunesse ou que le papa en a été, et Ceux qui n’en ont jamais entendu parlé. Ainsi j’ai pu discuté et échangé avec plein de personnes, curieuses, intéressées ou témoins d’un temps qui commence à s’oublier.

La meule en feu a eu un peu de mal a prendre le rythme de la carbonisation. Faut dire que les jours avant, la pluie avait détrempé l’ensemble. Mais une fois partie, elle a fait son effet et bien fonctionné. J’ai eu beaucoup de mal a l’arrêter le soir.

La meule en coupe, très bon support pour les explications, est vraiment intéressante pour ce genre de manifestation grand public. Le mystère de la meule recouverte de terre qui fume à coté, qui parfois n’est pas très compréhensible, se mue en la chose extraordinaire que c’est, un four à pyrolyse, tout est compris.

Une belle manifestation, merci aux organisateurs et j’espère à l’an prochain.

Nous avons réalisé la première cuisson avec notre four en terre.

L’ensemble des végétaux et la terre étaient gorgés d’eau suite aux grosses pluies. Malgré tout nous avons pu démarrer le feu qui a pris un peu de temps pour sécher l’ensemble.

Nous avions rempli le fût à moitié pour ce premier test. La chaleur a été extrême jusqu’à amollir le tube de cuivre du récupérateur des gaz.

Au final la cuisson c’est bien déroulée, les végétaux sont totalement carbonisés. L’injection des gaz récupérés était si forte que les flammes étaient à 10 cm des injecteurs.

Nous avons a modifier qqles parties du fût pour optimiser la manipulation.

Cette cuisson est parfaite, la série peut commencer.

C’est du bon !!
Extraction du fût
Le stock de végétaux

Avec l’ONG COOPDEA, je continue la recherche et l’expérimentation de techniques de carbonisation adaptées aux pays à faibles ressources. La capacité de nos fours gazogènes étant limitée à 60 l, nous lançons un programme de construction d’un four de 200 l.

Notre objectif est de développer des capacités supérieures de production de charbon végétal à chaque cuisson. Cette réflexion fait suite à une demande de mise en place d’un centre de production dans un camp de réfugiés de 15 000 personnes.

la base du four reste le fût métallique de 200 L qui est le contenant le plus facile à trouver quelque soit l’endroit. Il sert cette fois de chambre de carbonisation, ce qui multiplie par 3 la capacité de matière végétale à carboniser (vs 60 L).

Le fût est placé dans un four en terre argileuse. La technique de construction est celle d’une multi couches de terre-paille, terre-sable. Des matériaux disponibles partout.

Nous sommes accueillis dans le magnifique jardin potager de Kevin « Les Jardins de Fontanés »

Rendez vous le 11 novembre à Montoulieu (à coté de la grotte des Demoiselles) pour la fête Couleurs et Senteurs de la Garrigue.

Ce sont les 20 ans du comité des fêtes, avec un programme qui reprend les meilleures animations des éditions précédentes. Pour celles et ceux qui veulent s’envoyer en l’air il y aura une montgolfière.

Je présenterai une charbonnière en coupe pédagogique et une charbonnière en cuisson. Deux pour le prix d’une, à ne pas rater !

l’équipe de St Guillaume a allumé le feu dans la marmite remplie de 4 stères de bois.

les bûches une fois déposées dans la « marmite », il est mis un cordon de terre dans les rainures des jonctions des viroles pour l’étanchéité.

Colmatage
Allumage par le haut comme en meule

La cuisson dure une quinzaine d’heures puis tous les évents et les 4 cheminées sont fermés.

Le tirage a belle allure

la marmite va refroidir doucement et c’est après quelques jours que l’ouverture du four est réalisé quand tout est bien refroidit.

la récolte du charbon est de l’ordre de 250 kg. Le stère de hêtre sec est de l’ordre de 700 kg soit au départ 2800 kg de bois.

Les animateurs ont démontré leur savoir faire avec cette technique de cuisson au four métallique. Une jolie expérience que j’aimerai tant expérimenter en garrigue. Faut juste trouver un four en état de fonctionner ce qui est rare. Par contre maintenant je sais à qui m’adresser pour avoir des conseils.

J’avais eu l’occasion de voir le site des fours métalliques dans le forêt des Baumaises de la commune de St Guillaume (https://www.altimara.eu/blog/?p=2926). Ce village est au pied du Vercors, à coté du Mont Aiguille.

Ces fours ont été utilisé comme partout en France pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce sont des jeunes enrôlés dans des chantiers de jeunesse qui ont fait fonctionné ces marmites de 1940 à 1943.

Je suis rentré en relation avec l’un des organisateurs, M. David Piccarreta. David m’a envoyé un livret qui décrit leurs activités avec une cuisson en 2010. L’utilisation d’un four Magnien d’origine est assez unique. C’est la chance des cette équipe dynamique.

extrait du livret

Ils ont refait une cuisson, ce samedi 31 août, à laquelle je n’ai pu assister faute de disponibilité. Voici des photos très démonstratives de la mise en place. Dès que j’aurai celle de la cuisson, je les mettrai aussi en ligne.

Bravo à cette équipe, en espérant les rencontrer une prochaine fois.

Un joli cadeau de la part de ma fille, un manga qui raconte la vie d’un charbonnier au Japon. Il pratique la cuisson très spéciale des charbonniers japonais, celle qui produit du Binchotan, un charbon de bois cuit à très haute température.

L’auteur raconte la vie d’un jeune charbonnier qui comme son père, va vivre dans la forêt pour carboniser. L’isolement est assez fort et le travail demande beaucoup de force et d’adresse.

La construction du four et la technique de cuisson sont bien montrées dans ce récit très instructif. Pour un charbonnier occidental, on y trouve carrément un mode d’emploi. La température atteint les 1000°, ce qui donne un charbon exceptionnel. Un charbon parfois blanc en surface. La postface écrite par Philippe Picquier, décrit cette autre façon pour les japonais d’aborder ce type de récit, en commençant par le résultat du travail, à savoir le binchotan, puis de décrire par la suite les techniques de cuisson et de construction. La nature y tient une grande importance et contrairement à nos documentaires, l’homme n’est pas le maître, le « Maître du Feu » comme nous nous désignons ici, mais simplement l’utilisateur.

Un manga fort passionnant et instructif et plaisant à lire. Une belle approche des charbonniers japonais de binchotan qui donne très envie d’aller voir sur place.

Le Conte du Charbonnier de Shigeyasu TAKENO, collection Picquier Manga, 2006. https://fr-fr.facebook.com/EditionsPhilippePicquier/

Doumo arigatou gozaimashita, どうもありがとうございます

Une belle réussite d’une cuisson en fosse. J’ai repris le trou creusé l’année dernière et je l’ai agrandi pour augmenter le volume. La profondeur a été limité par une dalle de pierre en sous sol. Dimensions: 3 m de L, 0,70 m de l et environ 0,60 m de profondeur soit 1,26 m2.

J’ai creusé 5 cheminées, 4 en parallèle et une en bout. L’allumage a démarré de l’autre coté dans le sens de la longueur.

Le bois, de petites et moyennes sections, a été placé perpendiculairement avec un remplissage au maximum des trous. Puis j’ai recouvert de buis écrasés et de terre. La charbonnière était prête.

Malgré un vent violent, j’ai allumé le feu. La progression du feu a été lente. la fumée sortait par la cheminée terminale car j’ai ouvert les deux premières cheminées latérales plus tard, en fonction de l’avancée de la carbonisation.

Il y a un tassement régulier de la couverture terreuse qu’il faut bien surveiller pour éviter l’embrasement.

En fin de cuisson, l’extinction s’est faite par étouffement comme dans une cuisson à la meule.

La qualité du charbon semble très correcte, peut être un peu moins qu’à la meule, c’est à vérifier.

Je suis satisfait de cette cuisson. Je recommencerai l’année prochaine avec plus de volume si c’est possible.

Comment ne pas passer quelques temps dans un village qui s’appelle « Charbonnières-Les-Vieilles ». A l’occasion d’un séjour dans les volcans d’Auvergne, je n’ai pas résisté à m’arrêter dans ce joli village. Bien sur plusieurs questions cherchaient des réponses, quel est le nom des habitants et pourquoi ce nom de charbonnières (Vieilles a comme origine Ville, latin Villa, donc domaine rural Gallo-romain).

Peu de réponses, il n’y a pas de gentilé défini pour nommer les habitants. Pas loin de là, dans un autre village, Charbonnières-Les-Varennes, les habitants ont comme désignation: les Coupaux (cf. article https://www.altimara.eu/blog/?p=1838).

La mémoire de l’activité du charbon de bois s’est un peu perdue. Nous avons questionné quelques habitants, au troquet du coin, mais personnes ne se rappelle vraiment. Un indice à l’une des entrées du village, un four en fer de type Magnien (souvenir de la Seconde Guerre Mondiale?), décore un carrefour.

Voilà un endroit où il serait bon de restituer la mémoire (Je pense que certains habitants ont des témoignages à nous livrer) en organisant une fête des charbonniers avec une belle carbonisation. Le bois ne manque pas dans la région.

Il y a à proximité un magnifique lac de cratère, le Gour de Tazenat, qui est issu d’une éruption phréatomagnatique, un Maar, la rencontre de l’eau et du magna.

Une magnifique région à visiter.

Voilà les beaux jours qui arrivent et l’envie de glace avec. Après le pain, les pizzas et le dentifrice, les ice cream prennent la teinte noire.

Au marché du Lez, à Montpellier, une carbo glace a pris sa place entre fraise et pistache.

Le charbon est noir !!!

Il existe en Islande des glaciers qui sont tout noir. Glace blanche, glace noire, je posterai bientôt une photo d’un de ces glaciers. C’est bientôt mon départ annuel vers cette île.

Bonne dégustation et bon été !

Un vent à décorner les taureaux a retardé l’allumage des charbonnières. Jean, Krem et toute l’équipe avaient préparé la meule. Pour ma part, j’avais creusé courageusement un plus grand trou que l’année dernière à l’emplacement de la charbonnière en fosse. Elle était prête avec son bois sous la terre. Enfin et après accord des pompiers, nous avons allumé conjointement nos « fourneaux ». Carbonisation en marche !

Entre temps des classes scolaires nous ont rendu visite. Un atelier pain a aussi bien fonctionné avec le grand four et l’énergie de Lisa et Simon. Bien sur les marteaux n’ont pas arrêté de taper, actionné par les bras vigoureux des forgerons et forgeronnes. Une superbe structure en bambou a était construite en 3 jours, du beau travail. L’atelier vannerie a été un bon moment pour Martine qui a pu avec Simon, élève studieux et doué, fabriquer une grosse manne.

Et un brin d’Occitanie.

Cette fête de la charbonnière attire de nombreux jeunes qui veulent apprendre ou se perfectionner à la forge. L’ambiance est joyeuse et très amicale et les anciens, comme moi, apprécions cette énergie en éclosion.

Le besoin de transmission se concrétise et il est heureux de voir ces jeunes gens s’intéresser autant à ces vieux savoir faire. C’est assez rare et donc important de le signaler.

La charbonnière en fosse avant ouverture.

Encore une belle fête, une équipe hétérogène mais dynamique, de belles rencontres, la magie charbon a encore fonctionné.

Merci Jean.

La fête de la charbonnière chez Jean l’Ardéchois commence dans une semaine. Un rendez vous incontournable, comme on dit dans les médias, et surtout une belle réunion de personnes sympathiques entre forgerons et charbonniers. Je vais m’appliquer à conduire une ou deux cuissons en fosse, avec une fosse en long et une petite à l’ancienne en rond.

La journée grand public sera le samedi 18 mai. Attention de réserver le repas bien avant au 04 75 54 54 20, 15 €. L’apport d’une bonne bouteille, pas forcément alcoolisée, est bienvenu.

Pour les aficionados, vous pouvez venir en semaine avec un casse croute tiré du sac.

A bientôt !

Direction Bidon…

Le site en garrigue de la colline de St Roch à Caveirac est très plaisant et magnifiquement mis en valeur par l’association Pierre Sèche et Garrigue présidée par André Calvini.

L’allumage, un moment important.

J’ai passé là 3 jours agréables, dans ce lieu de capitelles magnifiques, avec les membres de l’association. Le samedi et le dimanche Nathalie et ses bacs à teinture végétale, Martine avec ses paniers d’olivier à monter et René l’artiste du feu, m’ont rejoint. D’autres animateurs se sont installés au milieu des oliviers. Le public, en continu pendant les deux jours, est venu nous rencontrer. Nous avons retrouver agréablement le contact de personnes très intéressées, demandeuses de connaissances et parfois même échanger leurs expériences. J’ai pu rencontrer de nombreux(ses) descendants de charbonniers et tous d’origine bergamasque.

Nous avons passé la nuit dans une très belle capitelle. Une première charmante avec la voute en encorbellement au dessus de nos têtes. René n’a pas hésité à accrocher son hamac entre deux arbres.

Cette belle petite charbonnière est baptisée Olivette.

Ne jamais ouvrir une meule tant que l’extinction n’est pas finie..mais le public aime !!

Une belle manifestation de patrimoine vernaculaire, comme on les aime.

Merci à toutes et tous.

Prochain rendez vous chez Jean en Ardèche du 11 au 18 mai.

Rendez vous cette fin de semaine pour deux jours de garrigue.

Je commence un jour avant, vendredi pour la construction de la meule. Samedi mise en feu et dimanche c’est du tout cuit.

Et il y a les copines-copains qui animent plein d’ateliers.

En plus sur Radio Escapade, ce vendredi 26 avril, à 11h, écoutez l’émission dans laquelle je livre tous les secrets des fours à chaux des garrigues. Une émission du Collectif des Garrigues animée par Danièle cette fois. http://radioescapades.org/, programme et podcast http://radioescapades.org/emissions/escapades-en-garrigues

On se retrouve ce week end…à l’heure du casse croute avec Vos spécialités.

Adiou, bienvenue, velkomin !!

Accés balisé à pied ou en voiture DFCI

La première fois que Louis a réalisé une charbonnière pour la manifestation Lo Gabel, j’ai été conquis par cet assemblage de bois et de terre. Je découvrais un Art et je n’aurais jamais pensé à ce moment là, jusqu’où cela allait me transporter.

Près de vingt ans après, mon horizon charbon, d’un beau noir, scintillant comme du diamant, n’arrête pas de s’élargir. Je me suis fondu dans nos garrigues et j’ai aussi charbonné en Suisse, en Islande et au Canada. Rencontré des passionnés, gueules noires, des anciens, des femmes de charbonniers qui ont vécu dans de pauvres cabanes, des jeunes attirés par le mystère de l’alchimie du carbone.

Charbonnières, matière sensuelle, fumées mystérieuses porteuses de messages, transformation de la matière.

Louis, maître charbonnier, tu as connu la pauvreté et la rudesse de la vie de tes parents charbonniers. Merci de m’avoir initié, de m’avoir ouvert cette loge, d’être aujourd’hui celui qui te succède, d’être le maître du feu, un charbonnier.

Je t’ai vu pour la dernière fois sous le belle photo de toi à coté de ma charbonnière. Tu m’as initié au Métier du Diable, je te souhaite le Paradis.

Martial

Extrait interview réalisé par René. https://vimeo.com/331579217


Maitre Louis Salvi et Maitre Martial…

J’ai eu le plaisir d’animer un stage charbonnière pour quatre jeunes plein d’entrain. C’est Luc, forgeron de l’association ASTRE, qui a organisé ce stage.

L’animation a eu lieu devant une immense bâtisse, en pleine forêt de la montagne noire, non loin de Soréze (magnifique village à 1 h de Toulouse).

Le bois utilisé était du hêtre assez sec. Environ 1 stère et demi qui est un bon équilibre pour trois jours d’activité.

Frênette !

Luc avait mis en place un abri qui nous a bien protégé de la pluie mais avec le petit défaut de retenir la fumée..pouf pouf pouf !

Il a fallut veiller deux nuits, ce que les jeunes ont accompli vaillamment.

Chaque stagiaire a participé à la conduite du feu de la charbonnière et à l’entretien du feu dans le brasero autour duquel nous avons mangé tous ensemble.

Quelques morceaux de charbon retirés en avance ont montré de belles qualités dans un essai à la forge.

Nous avons profité de temps libres pour voir d’autres aspect de la carbonisation, faire des fusains, cuire dans une boite à thé et dans un trou de terre.

Ça a été un agréable expérience pour moi que je suis prêt à recommencer.

Merci les jeunes !

Envie d’organiser un stage sur l’art du feu, contact: altimara.eu/blog

Rendez vous les 27 et 28 avril à Caveirac, pas loin de Nîmes, dans une garrigue magnifiée, pour une nouvelle cuisson de charbonnière. J’ai répondu avec plaisir à l’invitation du président de l’association pierres sèches et garrigue de ce village.

Divers aspects des métiers et caractéristiques des garrigues seront présentés en même temps. René, le grand spécialiste du feu, animera son fameux atelier des techniques d’allumage du feu. Nathalie aura un atelier de teinture végétale et Martine créera de la vannerie avec des tiges d’oliviers.

Bienvenue

la liste des intervenants est grande, de belles journées en vue.

Bienvenue à toutes et tous ceux qui veulent profiter de ce moment pour apprendre à « conduire le feu », c’est à dire « carboniser ».

Bonne surprise et un chouette cadeau d’anniversaire que j’ai eu le plaisir d’avoir et de déguster, un vin du sud au doux nom de « Charbonnière ».

La volonté des producteurs a été de dénommer ce vin du nom de la parcelle d’où il est issu. C’est donc un ancien emplacement d’une charbonnière qui rappelle que comme de partout cette activité était présente ici aussi.

Du charbon au vin, une belle suite et un plaisir à partager.

vin de légende ?

Ce vin est un de ceux produit au Domaine de Sulauze, près de Miramas dans les Bouches du Rhône, https://www.domainedesulauze.com/.

A boire modérément, attention à la gueule de « charbon de » bois…

Dans l’article du 21 décembre 2018 j’indiquais que j’avais posé une question* à un fabricant de produits cosmétiques… et j’ai eu une réponse.

Je m’interrogeais sur le fait que la charbon actif est par définition très absorbant, il est utilisé dans de nombreux filtres, alors comment se fait il qu’il n’absorbe pas les autres ingrédients qui lui sont associés (Menthe, Curcuma, etc)?

La réponse est simple, le charbon végétal utilisé a des micro-pores de l’ordre du nanomètre. Cette entreprise se fournit en charbon de noix de coco. Ceci dit quelque soit la nature du charbon, de bois ou végétal, une fois activé, ils doivent avoir à peut prêt tous les mêmes qualités d’absorption (à vérifier qd même..).

Par contre les molécules des ingrédients rajoutés sont d’une grosseur de l’ordre du micro-mètre. Différences de tailles, les molécules ne peuvent pas rentrer dans les micro-pores, CQFD. Cela parait crédible.

Pour ce qui est des produits que l’on avale, comme le pain au charbon** ou le sel noir, reste à savoir comment cela inter-agit avec les échanges intestinaux. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas mélanger médicaments et charbon actif (ou activé), car dans ce cas là, les molécules des principes actifs peuvent être absorbés. La fonction anti ballonnement du charbon actif, qui est très efficace, prouve les capacités de ce produit.

Note1: l’entreprise ABIOCOM, qui est celle avec qui j’ai eu cet échange, ne fabriquent pas des produits cosmétiques mais elle élabore et distribue des produits naturels.  Au vu de sa gentille réponse je n’hésite pas à la nommer sans aucun effet de publicité.

Note 2: la désignation de « charbon végétal » n’indique pas le caractère actif du charbon mais son origine qui provient des sous produits végétaux, comme les noix de coco, les feuilles, les herbes, etc (Voir articles « écochar » publiés précédemment). Il existe aussi des charbon actif issus d’hydrocarbures. L’industrie en consomme beaucoup. .

*Question: cf.https://www.altimara.eu/blog/?cat=86

**Pain au charbon: https://www.altimara.eu/blog/?p=2486

Même CHARLIE HEBDO en parle….

À la demande des Ecolo de l’Euzière j’ai eu le plaisir de guider une sortie au sentier des charbonnières de Ste Croix de Quintillargues.

Un joli groupe d’une quinzaine de personnes, toutes très intéressées par le milieu garrigue. Nous avons parcouru l’ensemble du chemin balisé plus quelques passages supplémentaires que je connais.

Charbonnières, charbonniers, four à chaux et histoires de garrigues, la journée a été bien remplie.

Le grand four à chaux, une des vedettes du site

Un public intéressé et demandeur est toujours ce qui a de plus agréable a guider.

À la demande de Pauline, conservatrice de la Réserve Naturelle Régionale (RNR) du Gardon, qui dépend du Conservatoire d’espaces naturels / Languedoc Roussillon, j’ai dirigé un chantier de restauration d’une loge charbonnière dans les gorges du Gardon.

Cette rivière, le Gardon, est très connue par le célèbre Pont du Gard qui l’enjambe. En amont de ce bel ouvrage antique, la rivière le Gardon coule tranquillement dans les méandres de splendides gorges assez profondes. De l’eau, des grottes et de la garrigue, le lieu a été largement exploité par les hommes depuis fort longtemps et l’activité charbonnière est très présente.

Dans sa mission de valorisation du site, la RNR aménage un sentier de découverte au lieu dit « la Baume ». Dans le parcours il y a une plateforme charbonnière qu’il fallait valoriser, d’où ce petit chantier de réhabilitation.

La loge, sans vestige de cabane ce qui est rare, se situe dans la descente vers la rivière, juste en bordure d’un chemin qui pendant très longtemps a été un axe de passage via un gué d’une rive à l’autre.

Un emplacement un peu perdu dans la forêt…

Durant les deux jours du chantier, nous étions en équipe mixte avec des techniciens du Conseil Départemental 30, Pauline et moi.

Dans un premier temps il nous a fallut remonter le muret de soutènement extérieur et couper la broussaille. Puis nous avons mis en place un escalier avec de grosses pierres et enfin niveler l’aire de charbonnage. La chance a été de trouver sous une bonne épaisseur de colluvions, de la terre noire en partie organique mais aussi et en partie issue de poussières de charbon.

La faulde, aire de charbonnage, est plus grande que celles que l’on trouve habituellement dans nos garrigues. D’un diamètre d’environ 7 m, elle a pu supporter de grosses meules. Les arbres, dans cette partie un peu fraiche, poussent très bien et donne un plus grand volume de bois que dans les parties sèches.

Cyril du CD30 et enfant de la région, nous a indiqué qu’il existe un grand nombre d’anciennes charbonnières dans les combes basses qui débouchent dans les gorges. Une noria de barques permettait le transport du charbon et d’autres matériaux via la rivière.

Voilà le résultat avec le bel escalier au fond.

Il est toujours agréable de voir un endroit abandonné reprendre vie, et spécialement en garrigue où c’est quasi immédiat. C’est le genre d’intervention que j’apprécie fortement, agréable et dans un lieu superbe, plein de patrimoine vernaculaire. Nous avons formé une équipe efficace et sympathique, merci à toutes et tous.

Inauguration du sentier avec panneaux et livret explicatif cet été. Départ de la rando au village de Sanilhac-Sagriès (à proximité d’Uzés).

les gorges du Gardon

Le 24 janvier à 18h30, j’aurai le plaisir de parler des charbonnières à l’invitation de l’association Pierre sèche et Garrigue Caveirac. Mon ami René interviendra aussi pour les techniques d’allumage du feu.

Caveirac est une petite commune du Gard, entre Sommières et Nîmes. L’association est très active dans la valorisation des bâtis en pierres sèches et a, entre autre, aménagé tout un domaine de garrigue. Les capitelles, cabanes de pierres, sont très présentes dans le secteur des garrigues nîmoises.

Dans deux mois, date à confirmer, nous réaliserons une manifestation dans leur domaine avec une cuisson d’une meule charbonnière. René animera son célèbre atelier feu.

Rendez vous à la salle Georges Dayan pour la première partie.

En ce début d’année, une visite agréable dans une superbe forêt du Trièves et en bordure du Vercors. La petite commune de St Guillaume peut s’enorgueillir de posséder un intéressant site de fours à charbonner. 4 fours métalliques, du type Magnien, avec deux étages (viroles) démontables, ont été déposés à flanc de montagne sur un replat. L’un d’eux à fonctionné en 2010 pour une démonstration souvenir de l’utilisation de ces fours en 1940 lors de chantier de jeunesse. Des bénévoles du village sur les conseils d’un charbonnier ardéchois (cf. https://www.altimara.eu/blog/?p=2462) ont retrouvés les gestes des jeunes charbonniers de la guerre. Depuis le site est interprété par deux grands panneaux qui donnent des explications de cette activité dans ce lieu.

Je serai ravi de participer à un nouveau fonctionnement de ce four.

Une certaine mode envahit le monde parfumé des cosmétiques. Du charbon dans tous les produits, gélules, crèmes et autres onguents. J’ai acheté un dentifrice qui sent bon la menthe et qui est noir. Il est écrit sur la boite que ce produit noir me rendra les dents plus blanches. Le ying et le yang.

Pour compléter ma panoplie, j’ai aussi acheté, en pharmacie, une belle brosse à dent toute noire. Elle aussi est au charbon.

Charbon? actif, activé, voire super activé ou végétal, le charbon ne broie plus du noir tellement il est demandé.

Le principe physique du charbon actif est l’absorption des gaz. Sa principale utilisation a été dans les masques à gaz au cours des guerres mondiales. On le trouve aujourd’hui dans tout autre type de filtre ( hotte de cuisine, etc …). Une petite gélule de Belloc avalée avec un grand verre d’eau est de loin le remède le plus efficace pour supprimer tous les gaz non conviviaux qui encombrent parfois nos intestins.

Pourquoi ça? Lors de la carbonisation, le complexe bois se transforme en carbone. La structure interne reste telle quelle, c’est à dire avec tous les vaisseaux qui parcourent le duramen et l’aubier. Mais des poussières obstruent ses tuyaux. Par une nouvelle sur-carbonisation, entre 600° et 1000°, avec de l’eau ou d’autres produits, ces poussières sont éliminées. L’espace libéré est phénoménal, 1 cm3 de charbon actif à la même surface qu’un terrain de foot. D’où la grande capacité d’absorption de ce charbon.

Le charbon végétal, dit aussi biochar, agrichar est issu de végétaux non ligneux (le bois) comme les herbes, les feuilles voir les écorces. Moins carboné que le charbon de bois, il peut contenir jusqu’à 80% de carbone. C’est ce que nous pratiquons au sein de nos associations, ALTIMARA et COOPDEA, avec les briquettes d’écochar pour les pays en voie de développement.

Le charbon végétal est donc aujourd’hui utilisé « activé » comme le charbon actif. Cela permet certainement de réduire les coûts des matières premières ainsi que les transformations car il est plus facile à réduire en poudre.

Reste un souci dont j’attends la réponse. J’ai posé la question à l’un des fabricant de ces produits. Comment ces complexes qui mélangent du charbon activé et des molécules autres (Myrtille, curcuma, etc) peuvent à la fois absorber et diffuser, cela me semble incompatible. Nous le comprendrons quand j’aurai la réponse.

En attendant, la magie du charbon continue de s’exercer et tous ces produits peuvent être de petits cadeaux de Noël originaux.

Joyeux Noel

tout blanc

tout noir !

Mon petit cadeau est la mise en ligne de mon autre passion l’Islande: http://ile-denfer.eu/