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Si j’éprouve des intérêts pour le volcanisme islandais, qui à ce jour du 16 novembre 2023, est en pleine activité, c’est lors d’une promenade en Auvergne que j’ai rencontré un volcan ami.

J’ai été saisi par la ressemblance forte de la structure des orgues basaltiques avec nos meules de charbonnières.

Rappel de la construction d’une meule de bois en prévision de la carbonisation. Un pilier central sur le quel nous appuyons des buches de bois en cercle tout autour de l’axe du poteau. Une première rangée à même le sol puis un deuxième étage avec la même ordonnance et si besoin un troisième et ainsi de suite jusqu’à l’épuisement du stock de bois. Les bûches, que nous appelons « grand homme », sont légèrement penchées vers le centre. La forme est caractéristique et bien connue.

Meule de 15 stères

Et Dame Nature nous montre encore une fois qu’elle a tout inventé. Une cheminée centrale, un refroidissement lent du magma, du basalte qui se fige en prisme, les orgues basaltiques s’assemblent bien ordonnées.

Volcan d’Usson, village de la reine Margot.

Il est des sites où la structure est plus complexe. Les orgues basaltiques ne se forment qu’en souterrain, dans la partie cachée sous terre d’une éruption. En effet pour prendre la forme de tuyaux généralement octogonaux, les cristaux et leur agglomération ont besoin d’un refroidissement lent. Le temps passant, l’érosion ou un mouvement du sol va découvrir ces agencements naturels.

Hljoðaklettar, Islande.
Aldeyjarfoss, Islande

Là s’arrête la comparaison, si le basalte est de teinte sombre, ce n’est pas du charbon.

Au musée national de Reykjavík, il y a une exposition sur la métallurgie au moyen-âge en Islande. La production de fer était possible grâce à des nodules de fer issus de la dégradation des basaltes. Pour la réduction du métal, l’emploi de bas-fourneaux a été possible en utilisant les matériaux locaux. La structure générale, en colonne, du four était en terre gazonnée. L’intérieur était enduit d’une couche d’une sorte d’argile grise dont je n’ai pas pu savoir son origine.

La production de fer a été pratiqué une grande partie de l’île.

A cette époque et depuis le début de la colonisation au 9è siècle, l’Islande était couverte par de vastes forêts. La température était plus chaude qu’aujourd’hui. La déforestation et le mini âge glaciaire qui débutera au 16è siècle, ainsi que l’élevage des moutons de façon extensive, vont réduire presque à néant la couverture arbustive, telle que l’on voit aujourd’hui.

Lors de la reconstitution, les archéologues ont estimé qu’il fallait 25 kg de charbon de bois pour réduire 10 kg de nodules de fer et obtenir un lingot de 1 kg.

Malheureusement, encore une fois, la qualité du charbon de bois n’est pas évalué. Ou tout au moins ne ressort pas dans les explications. Nous savons que les essences d’arbres carbonisés sont essentiellement des bouleaux. Betula tortuosa, un bois blanc de faible densité. La technique en fosse, qui était celle utilisée, ne permet pas d’avoir une certitude de la densité du carbone obtenue par la carbonisation.

Les fosses semblent être assez petites, une étude pourrait donner des renseignements très utiles sur cette activité de nos charbonniers du grand nord. L’Islande est très pauvre en ressources naturelles, il a fallut aux colons et à leurs successeurs trouver des astuces et des innovations pour produire sans beaucoup de matière première. Là est la formidable capacité d’adaptation des ces femmes et hommes.

Musée national islandais

Litli-Húrtur est le nom d’une colline qui surplombe la fissure éruptive de cette année 2023 dans la presqu’île de Reykjanes, à 40 km de Reykjavík, Islande.

L’activité volcanique est à sa fin d’après les volcanologues, avec un cratère final qui montre de belles projections de lave.

Bien que l’approche soit difficile et réglementée à cause des gaz toxiques possibles mais aussi du comportement d’inconscients qui marchent sur la lave, nous avons tenté le coup et ce fut une belle réussite.

Le cratère bouillonne en permanence avec des projections et des coulées sont visibles tout autour. Elles parcourent différentes distances dans des canaux souterrains et ressortent d’ici de là.

Cette presqu’île en est à sa troisième éruptions en trois ans !! Cela se rapproche de Reykjavík et sa banlieue. Certains commencent à se faire du mourront des installations qui ont vu le jour sur les laves millénaires…

Le mont Keillir, pyramide naturelle, sert de décors majestueux à ces lieux.

Pour la sécurité : https://safetravel.is/eruption-in-reykjanes/

L’année va commencer fort avec une exposition sur un autre sujet qui m’est cher. A partir du 1er février, j’aurai le plaisir d’exposer à la médiathèque Albert Camus de Clapiers, 12 panneaux plus une galerie de photographies couleurs sur l’Île d’Enfer. Un roman d’aventures vécues en Islande https://ile-denfer.eu/. Le 4 février, conférence à 18h. Qu’on se le dise !

Cotè charbon, le plus grand rendez-vous sera celui de la charbonnière du mois de mai à Cambous. nous aurons le temps d’en reparler !!

En septembre, symposium des charbonniers européens en Suisse. Achtung Gross réunion, préparée par nos amis allemand.

Allez, bonne année à tout le monde, sans broyer du noir…ou juste ce qu’il faut pour faire de beaux écochars.

Aurora bella

J’avais eu le bonheur de réaliser une charbonnière en Islande à l’hiver 2013/14 (https://www.altimara.eu/blog/2013/12/28/au-jour-le-jour/). Des aurores boréales m’accompagnaient parfois, grand plaisir des régions nordiques.

Avec quelques personnes que j’accompagnais ces dernières semaines en terre de glace, nous avons eu droit au grand spectacle du ciel en fanfare. Nous étions captivés…

Cela a commencé par des apparitions à l’horizon.

Puis l’éther s’est embrasé.

Un petit séjour en Islande, les aurores boréales sont plus que rares, faut dire que le ciel ne s’y prête pas. Neige, tempête, pluie verglacée, l’azur est plutôt sombre.

J’en profite pour rester au chaud dans l’atelier est transformer le petit baril du four à carboniser. J’ai apporté des tuyaux de cuivre de 18 et des manchons et coudes à olives. En Islande le cuivre est peu utilisé en plomberie, c’est pour ça que l’été dernier j’avais eu des difficultés pour fabriquer le tuyau « gazogène ». Le remplacement parait superbe et l’augmentation du diamètre du tuyau va donner plus de gaz donc plus de combustion sous le baril.

Dehors les lupins font grise mine, tout secs (sous le pluie…). Ce serai la bonne période pour les récolter mais il faudrait un lieu de stockage pour ça.

On verra ça cet été.

 

Lúpína lýst útlæg úr vistkerfi Austfjarða með hjálp íbúa

La lutte contre l’envahissement des lupins se développe. Un article du journal « Frettablaðið » parle de l’action d’un environnementaliste islandaise, Anna Berg, qui demande à la population de passer à l’action contre les lupins. Les lupins, plantes invasives, détruisent l’écosystème original. Les plantes à baies, Myrtilles et Camarine, disparaissent au détriment de l’avifaune et des ramasseurs qui en font des confitures.

Cette prise de conscience commence à prendre forme dans toutes les régions de l’Islande. Les lupins ont grandement servi de stabilisateurs de sols sujets aux vents de sable et ont enrichit ces sols pauvres. Mais depuis leurs acclimations, ils envahissent d’immenses étendues. La beauté de ces plantes à fleurs bleues est réelle en juin-juillet mais c’est de courte durée.

Les essais de carbonisation que j’ai testé l’année dernière sont positifs. Les lupins donnent un grand volume de matière et la fabrique de briquettes de charbon en donne rapidement de grandes quantités. Au pays du barbecue ça intéresse d’avoir du charbon végétal made in Islande.

Je vais contacter Anna Berg pour une manifestation festive de fabrication d’écochar, briquettes de charbon.

 

The fight against the invasion of lupins is developing. An article in the newspaper « Frettablaðið » talks about the action of an Icelandic environmentalist, Anna Berg, asking the population to take action against lupins. Lupins, invasive plants, destroy the original ecosystem. The plants with berries, blueberries and camarine, disappear to the detriment of the avifauna and the collectors who make jams.

This awareness is beginning to take shape in all regions of Iceland. Lupins have greatly served as soil stabilizers subject to sand winds and have enriched these poor soils. But since their acclimations, they invade vast expanses. The beauty of these plants with blue flowers is real in June-July but it is of short duration.

The carbonization I tested last year are positive. Lupins produce a large volume of material and the coal briquette factory rapidly produces large quantities. In the country of barbecue it is interesting to have vegetable charcoal made in Iceland.

I will contact Anna Berg for a festive demonstration of ecochar manufacturing, coal briquettes.

Me voilà de retour dans la lointaine île du nord, l’Islande.

Premier contact avec le charbon de bois. Un retour sur les dernières charbonnières pratiquées dans la région de Skatafell. Cet endroit est aujourd’hui un parc national très couru par les touristes. Faut dire que le site est superbe avec les langues glaciaires et les montagnes découpées. Dans le parc même, une ancienne ferme « Sel », rappelle la présence de ces solides fermiers qui loin de tout, ont réussi a vivre et fabriquer ce dont ils avaient besoin. Il y a une mini centrale électrique qui a alimenté cette ferme bien avant que l’électricité soit accessible de partout en Europe.

Dans les années 50, ces fermiers ont réalisé l’une des toutes dernières charbonnières d’Islande. Le bois provient des petits bouleaux tortueux. La technique est simple, entassement du bois, mise en feu et quand le feu est suffisant ils recouvrent le tout de tapis végétal. Le rendement devait être assez faible. Mais le besoin pour la forge, donc l’outil, était ainsi satisfait.

Kolagerð (Charbonnière) 1953

La ferme de SEL

Le sel noir fait recette en Islande.

Le sel islandais est issu de l’océan Atlantique, par traitement géothermique, c’est à dire par évaporation forcée de l’eau de mer au contact de la chaleur de l’eau chaude naturelle.

Le sel noir est inspiré du fameux sel d’Hawaï. Un sel mélangé de charbon actif, d’où la couleur noire.

Si le sel vient de l’océan, je ne sais pas encore d’où vient le charbon.

« Lava salt », « Volcano salt », le caractère volcanique sert d’argument de promotion. Aucun des deux éléments n’a d’origine volcanique.

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Les milliers voir millions d’hectares de lupins en Islande, peuvent devenir une grande source d’énergie.

Matériel de base de la grande entreprise IS-KOLAGERÐ. Faudra peut être investir….IMG_20160728_173134299_HDRLes premières briquettes de charbon végétal à partir de lupins sont réalisées.

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La recette est toujours la même, du charbon de lupins pilé mélangé à de la farine (hviti en islandais).

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De la haute technologie. C’est avec une boite de conserve de sauce aux champignons, sans la sauce évidemment, que j’ai moulé les briquettes. Elles sont peu compactes car le poinçon avec lequel j’écrase la mixture laisse passer trop charbon sur les cotés. Malgré tout elles sont assez denses pour remplir leur fonction de charbon de bois expérimental.

Ís 1 og Ís 2, les deux premières briquettes estampillées made in Iceland.

Du BIO, Organic Product

IMG_20160728_180036139_HDRAlors les lupins, vous allez pas envahir l’Islande aussi facilement !

I made charcoal with flowers Lupin in Iceland. There are so many Lupins in Iceland and they are a menace for endemic plants. To do charcoal with them could be a solution to stop the invasion and create a new icelandic energy. I will do it.

C’est dans le sud, sur la plage du beau lagon glaciaire de Jökulsárlón, que j’ai vu un bois flotté au milieu des petits « icebergs ». Cette partie de l’Islande est léchée par le Gulf Stream qui réchauffe l’ensemble des cotes. Les bois flottés sont plutôt d’origine du golfe du Mexique. A contrario du coté nord où les bois, entrainés par le courant froid,  viennent de Sibérie. Bois exotique ou ordinaire, ce bois des mers a trouvé sa place entre noir et blanc, entre sable volcanique et glaces.

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Nouvelle saison en Islande.

Deux projets, l’un « comment utiliser les immenses champs de lupins d’Alaska » pour fabriquer des briquettes de charbon végétal. Une idée un peu folle que ce beau pays est capable d’accueillir.

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Et l’autre est la suite de la recherche des bois de mer, qui m’ont servi il y a trois ans pour réaliser une cuisson de charbonnière (cf Fresh Winds charbonnière Islande). Curieux bois qui proviennent essentiellement de Sibérie et qui se retrouvent plantés à l’envers. En voici un qui est échoué sur une plage de l’océan arctique.

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Le site réputé pour ses phoques, Illusgastaðir, péninsule de Vatnsnes, est un bel endroit avec une multitude d’oiseaux différents. Parmi les rochers de ce bord de mer, de nombreux bois flottés s’y sont échoués. Près d’un vieux tronc, là depuis longtemps car en état de pourrissement, une cane Eider s’est mise à l’abri des vents parfois forts dans ce coin ouvert.

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Contre le corps de ferme, un arbre inversé, bois de mer

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Un autre est arrimé tel la poupe d’un bateau viking

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Dans la ferme musée de Glambær, une forge est présentée avec du charbon de bois. La cuisson a l’air locale comme l’indique les deux bouts de bois sur le coté. Le charbon est léger.

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L’Islande fournissant peu de matière végétale à carboniser (cf post 2013), le charbon a été supplanté avec l’utilisation de la crotte de brebis pour faire la cuisine. Celle-ci fournie un combustible moyen, très enfumeur ce qui permettait de boucaner la viande. C’est une méthode toujours utilisée en particulier autour du lac Mývatn pour fumer les filets de truites.

Un stock de crottes avec l’outil pour la découpe.

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Informations ferme de Glaumbaer