bois flotté

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Une étude récente des bois flottés dans le nord de l’océan Atlantique m’a interpellé pour différentes raisons. Depuis deux décennies je photographie les bois flottés en Islande. Et dans les dernières années comme cet été 2025 j’ai pu carboniser de ce bois sur la côte sud. Les bois flottés s’échouent en quantité sur les côtes islandaises avec une prédominance dans le nord par un courant important qui arrive de Sibérie. La partie sud récupère des bois plus exotiques venant des côtes américaines notamment de l’acajou, utilisé pour faire des meubles remarquables. Le bois flotté a joué un rôle primordial tout au long du millénaire qui a suivi la colonisation de l’île car rapidement les colons ont épuisé la ressource locale. Le bois de mer a été travaillé pour fabriquer tous les objets du quotidien, de la charpente des maisons aux bols richement décorés, les outils agricoles et les innombrables piquets de clôture ou encore le matériel de pêche.

Plus récemment il est usage décoratif en plantant des troncs avec leurs bouquets de racines dans les jardins souvent à l’entrée. Les troncs sont planté à l’envers ; les racines en l’air !!

La dérive transpolaire et le tourbillon de Beaufort sont des courants océaniques majeurs dans l’océan Arctique. Crédit :Brn-Bld

L’article de presse que je viens le lire indique un phénomène qui se développe actuellement à cause du réchauffement climatique. Celui-ci limite la formation des glaces et accentue leurs fontes au niveau de la banquise boréale. Ces glaces ont servi de radeau pour transporter les bois captés par celles-ci et leur transport vers le sud jusqu’à leur fonte. Ensuite les bois s’échouent sur les côtes. Les spécialistes qui ont étudié ce changement estiment que l’apport de bois va grandement diminuer.

Aujourd’hui la ressource en bois ne pose plus de problème et les bois utilisés en Islande sont importés. Il y a même des pépinières et des forêts de replantés qui fournissent du bois local.

Ces bois flottés ont été certainement l’une des plus grandes ressources en usage quotidien qu’on utilisé les islandais depuis la colonisation. Sans cet apport il aurait été difficile de vivre de façon perenne dans cette terre quelque peu hostile et peu généreuse en matière première.

Bois flotté côte sud.

Ces bois donnent un charbon excellent, mais je n’ai pas trouvé de témoignage qu’ils l’aient produit sous cette forme. Le besoin en charbon de forge était plutôt issu de petites charbonnières en fosse avec du bois de bouleau ou avec du surtarbrandur ( de la lignite ) des arbres fossiles du tertiaire.

Aujourd’hui les Islandais importent encore un petit peu de charbon. Pour la forge évidement, les barbecues et autres utilisations annexes. L’Islande est un pays d’électricité. Malgré tout il est importé 136 686 tonnes de charbon (Données 2016).
L’Islande se classe au 100e rang mondial pour la consommation de charbon, représentant environ 0,0016% de la consommation mondiale totale de 8 561 852 178 (https://www.worldometers.info/fr/charbon/#coal-consumption).

Bois flottés et charbon végétal de lupins pourraient réduire l’importation de charbon de bois.

Les indications sur le transport par les glaces des bois flottés provient du site : https://blogs.agu.org/

Nous voilà de retour dans la ferme de Kidda et Siggi, au sud de l’Islande. L’endroit est isolé, non loin de l’océan et sous le regard du Mýrdalsjökull, formidable calotte glaciaire qui chapeaute le terrible volcan Katla.

La ferme Þikkvabæjarklaustur.

Premier temps, déguster des côtelettes d’agneaux de la ferme cuites au barbecue. Pas n’importe quel barbecue, une première mondiale, cuisson au charbon de lupins. Viande et charbon sont made in Islande. La bière aussi, une Viking, que nous dégustons pleinement satisfait du résultat tant attendu. En effet il y a presque un an que nous avons fabriqué ces écochars locaux et que nous n’avions pas pu utiliser faute de temps pour le séchage.

Le four dans la bergerie.

7 galettes, 6 côtelettes, 4 canettes, nous avons trinqué pour cette première qui ne sera pas la dernière. Le four fonctionne a plein régime de nouveau.

Lune noire.
miam miam !

Suite bientôt !

Fin de séjour en terre boréale avec un bain dans une piscine d’eau chaude naturelle dans le Strandir.

Les bois flottés s’échouent par dizaines sur la plage qui sépare la piscine de l’océan arctique, ici groenlandaise. C’est l’occasion aussi de voir des icebergs qui dérivent comme les bois tout en se relaxant dans l’eau chaude…

Bientôt la Festa Del Bosc dans la montagne noire au nord de Carcassonne, on s’y retrouve pour une nouvelle charbonnière et des balais en genêt. A suivre !

Retour sur l’Islande et ses bois plantés. Ces restes de troncs qui ont voyagé pendant plusieurs années à l’horizontale sur l’océan et qui finissent la tête en bas (et donc les racines en l’air) dans les terrains des fermes.

Là nous sommes coté sud et ces arbres proviennent d’Amérique Centrale ou Sud via le Gulf Stream. La coté sud est bien moins fournie que le nord qui « profite » du fort courant sibérien qui charrie un grand nombre d’arbres de la Taïga.

Je vais reprendre mes cuissons de lupins bientôt.

C’est dans le sud, sur la plage du beau lagon glaciaire de Jökulsárlón, que j’ai vu un bois flotté au milieu des petits « icebergs ». Cette partie de l’Islande est léchée par le Gulf Stream qui réchauffe l’ensemble des cotes. Les bois flottés sont plutôt d’origine du golfe du Mexique. A contrario du coté nord où les bois, entrainés par le courant froid,  viennent de Sibérie. Bois exotique ou ordinaire, ce bois des mers a trouvé sa place entre noir et blanc, entre sable volcanique et glaces.

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Nouvelle saison en Islande.

Deux projets, l’un « comment utiliser les immenses champs de lupins d’Alaska » pour fabriquer des briquettes de charbon végétal. Une idée un peu folle que ce beau pays est capable d’accueillir.

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Et l’autre est la suite de la recherche des bois de mer, qui m’ont servi il y a trois ans pour réaliser une cuisson de charbonnière (cf Fresh Winds charbonnière Islande). Curieux bois qui proviennent essentiellement de Sibérie et qui se retrouvent plantés à l’envers. En voici un qui est échoué sur une plage de l’océan arctique.

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Le site réputé pour ses phoques, Illusgastaðir, péninsule de Vatnsnes, est un bel endroit avec une multitude d’oiseaux différents. Parmi les rochers de ce bord de mer, de nombreux bois flottés s’y sont échoués. Près d’un vieux tronc, là depuis longtemps car en état de pourrissement, une cane Eider s’est mise à l’abri des vents parfois forts dans ce coin ouvert.

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Contre le corps de ferme, un arbre inversé, bois de mer

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Un autre est arrimé tel la poupe d’un bateau viking

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Dans la ferme musée de Glambær, une forge est présentée avec du charbon de bois. La cuisson a l’air locale comme l’indique les deux bouts de bois sur le coté. Le charbon est léger.

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L’Islande fournissant peu de matière végétale à carboniser (cf post 2013), le charbon a été supplanté avec l’utilisation de la crotte de brebis pour faire la cuisine. Celle-ci fournie un combustible moyen, très enfumeur ce qui permettait de boucaner la viande. C’est une méthode toujours utilisée en particulier autour du lac Mývatn pour fumer les filets de truites.

Un stock de crottes avec l’outil pour la découpe.

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Informations ferme de Glaumbaer