LES CHARBONNIERS, la meule.
Nous nous sommes retrouvés, charbonniers, forgerons, métallurgistes et autres artisans des savoir-faire ancestraux chez Jean, en Ardèche, comme chaque année en mai.
Il y avait la traditionnelle meule des forgerons et de Jean, une cuisson dans un four métallique et ma charbonnière en fosse circulaire.
J’écrirai un peu plus tard deux autres articles concernant ces deux façons de carboniser.
La meule était plus plate cette année, ou plutôt moins bombée. Recouverte de la terre noire, elle avait un bel aspect. La couverture végétale était non pas de buis mais de ramilles écrasées. Le buis a sérieusement disparu à cause de la pyrale. Montée lors du weekend, l’allumage de la meule a eu lieu le lundi matin. Les bois sont posés sur des palettes, technique mise au point l’année dernière, pour limiter les incuits des bois qui touchent le sol.
Comme on a affaire à des forgeron-e-s, une solide échelle en fer avec une rampe a été construite pour monter au sommet de la meule.
L’allumage est toujours le moment le plus rassembleur. Grosse fumée, photogénique pour les badauds, un peu moins agréable pour celles et ceux qui alimentent le feu.
Le maitre surveille, bien que Krem, forgeron de métier, soit tout à fait capable d’assumer cette cuisson. La passation est en marche, voire effective.
Cette année la meule a fonctionné au turbo, le tirage a été violent. Le fait d’avoir des palettes, donc un plancher ouvert doit influencer sur la conduite du feu. La cuisson a été assez courte, 4 jours et nuits.
Puis dimanche le charbon a été cavé, récupéré. Un peu plus d’une tonne, assez pour alimenter les forges et bas-fourneaux jusqu’à l’année prochaine.