Dans un article du journaliste Jacques Deveaux, à France info, nous pouvons prendre connaissance des chiffres affolants de la consommation de charbon de bois en Afrique.
Il est dit que, au Congo, la consommation réelle du charbon de bois dépasse largement la production forestière nationale, ce qui veut dire que les coupes sauvages non autorisées sont 20 fois supérieures au chiffre officiel. 300 000 personnes travaillent dans ce secteur d’activité en toute illégalité.
La conséquence est une déforestation incontrôlée qui échappe aux plans de gestion forestière.

Les chiffres sont incroyables, au Cameroun la consommation est de 356 000 tonnes de charbon de bois. Si j’applique la règle de 20% de carbonisation du poids originel du bois cela fait 1 780 000 tonnes de bois coupé.
Qui plus est, une grande partie de la production, surtout au Nigeria, part sur les marchés européens, là aussi sans contrôle.
L’Afrique ne doit plus être le continent des fantasmes occidentaux, l’Eden où la nature généreuse est sans limite. Les populations locales utilisent le charbon de bois car c’est l’énergie la moins chère et ils n’ont pas accès à d’autres énergies faute de revenus. Le pillage des ressources naturelles par les grandes entreprises occidentales, et maintenant asiatiques, donnent le mauvais exemple.

Le Maroc, mais aussi de petites initiatives partout en Afrique, cherchent à mettre en place des solutions moins destructives, comme les fours. Avec l’association COOPDEA et la production de galettes végétales par les résidents, nous essayons d’apporter notre contribution à un espoir d’une meilleure qualité de vie pour les Africains et la planète.