0- MES CHARBONNIÈRES

Les 14 et 15 octobre, le site néolithique de Cambous aux maisons imposantes, recevait un grand nombre d’activités orientées préhistoire.

Notre ami René, le king du feu, a comme toujours, capté l’attention des visiteurs avec son fabuleux stand des techniques du feu. Planqué dans la maison néolithique reconstituée, attention la porte est basse, il a pu démontrer toute sa science de l’allumage.

Dans la cabane il y avait aussi des étudiantes qui montraient le fonctionnement d’un métier à tisser proto-historique. Elles avaient aussi une superbe jarre dans laquelle elles réalisaient de la teinture végétale. René n’a pas pu s’empêcher de les allumer !

Martine, la vannière immortelle, présentait une superbe collection d’objets en vannerie. Des moules de poterie, en jonc, montraient comment nos ancêtres lointains utilisaient le tressage des végétaux. Des visiteurs ont travaillé certains végétaux sous la direction de Martine. Elle démontre ainsi que la vannerie très ancienne et quasi la même qu’aujourd’hui.

Pour ma part, j’ai accueilli tout au longs de ces deux journées, en compagnie de mon collègue ardéchois Jean, avec sa compagne Anne-Marie, un public continu. Beaucoup d’intérêts ont été exprimé par ces visiteurs avec une forte envie qu’on ouvre la meule.

Ce fut chose faite dans l’après midi du dimanche. L’extinction n’étant pas terminée il a fallut jouer aux pompiers avec les reprises de feu.

Il y avait dans le site un grand nombre de stands et d’animations, dont de la métallurgie. Le charbon produit par ma charbonnière Ar-Nhette servira aux expériences des archéologues dans les recherches sur le travail des métaux. Le site de la Société Languedocienne de Préhistoire : https://www.prehistoire-cambous.org/

5 jours et 4 nuits passés auprès de ma charbonnière Ar-Nahette à Cambous.

L’allumage, moment très important, a duré 3 h. Le tirage était faible, pas de vent, une douceur incroyable. Cela n’aide pas finalement, la cuisson commence mollement et le restera jusqu’à la fin. dérèglement climatique qui s’impose même là…

Puis c’est parti pour plusieurs jours. J’ai la compagnie d’Arthur, un futur égyptologue déjà confirmé, qui me donne un bon coup de main.

Les nuits sont aussi douces et parfois un peu longues. Sommeil coupé, un petit feu de bois pour seul compagnon. Les sangliers ne viennent même pas nous voir. J’aurai tant aimé avoir la visite d’un loup. Par contre la grande ourse, Jupiter et Vénus nous accompagnent avec en fond la voie lactée, un délice !

Fumées jaunes, fumées bleues, le processus se déroule. Toujours un peu poussif, on ouvre bien en bas. Manque un peu de vent. Arthur pose un hamac, ça va mieux que mal assis dans les chaises de camping. Faudra prévoir un rocking chair pour la prochaine fois.

La meule se tasse, les couronnes de trous sont de plus en plus basses. La conduite du feu parait lente, alors qu’elle demande une attention permanente.

Grâce au kit solaire de COOPDEA, nous avons une lampe électrique qui éclaire toute la nuit. Pratique et souple, il nous permet de recharger nos téléphones et lampes sur batteries.

A suivre, les journées de l’archéologie et territoires …

Nous avons, Arthur, Simon et moi, monté la meule de bois. Mais avant tout j’ai voulu mettre des branches au sol pour isoler le bois de la terre. Cette terre de la faulde est souple et les rondins de bois s’enfoncent un petit peu. Du coup la cuisson pourrai être mauvaise à cet endroit et provoquer de nombreux incuits.

Mikado géant.

L’apprentissage est dur mais passionnant. Le jeux de kapla en grandeur réelle. Le bois n’est pas optimum pour ce genre de réalisation. Trop tordu et gros, faut jouer pour équilibrer la pyramide.

Finalement nous nous en sortons pas mal.

6 m3 ou stères.

Demain paille et terre…

Aujourd’hui a était le jour des travaux les plus éreintants.

Agrandissement de la faulde. Avec un niveau et un bastain comme pour du béton.

Avé le caritou…trois pierres au centre, tradition.

Livraison de 6 stères de chênes verts, environ 4 T, voire un peu plus. C’est Cédric Lavabre de Sainte-Croix-De-Quintillargues qui les livre. La terre vient aussi de Sainte Croix. Un, mon, village charbonnier ça ne se refait pas !! Mais c’est Frédéric, employé de la commune de Viols-En-Laval, qui a fait le transport.

C’est d’ailleurs avec lui et Arthur, un jeune archéologue, que nous avons rangé le bois. Merci à vous deux !

Encore plus de terre autour, elle servira pour le recouvrement de la meule, et le bois bien rangé en rond, le charbonnier peut aller se reposer tranquille.

La charbonnière que je vais conduire à Cambous à toutes les allures du « comme avant ». Bien que cela se passe dans les journées de l’archéologie, plutôt orientées protohistoire, cette forme de charbonnière en meule correspond aux périodes antiques (à confirmer) et médiévales. Il serai intéressant d’approfondir la réflexion de toutes ces techniques de fabrication du charbon de bois et leurs différentes apparitions dans le temps. Quid des premières charbonnières, meules ou fosses ?

Un emplacement a créer, la faulde, pas d’électricité et peut être pas d’eau. Mais coté électrique j’ai la ressource de l’ONG COOPDEA avec un kit solaire (ceux expédiés en Ukraine).

Juste à coté du village néolithique.

Ce matin, débroussaillage et coupe des branches surplombantes. Puis livraison d’une terre tout venant pour mettre le sol plus ou moins à l’horizontale. La faulde doit être assez grande pour contenir la meule de bois et plate pour l’équilibre de l’ensemble. La terre est fournie par Laurent Salvi, le neveu de Louis, mon maitre charbonnier. Le transport est fait par Frédéric, employé communal de Viols-En-Laval.

La faulde made in Martial est prête !

Frédéric a aussi coupé les enchantillons (petits rondins de bois) avec sa machine à ruban. Un bon point car c’est une des coupes les plus longues à faire.

Demain livraison du bois et terre de recouvrement.

Frédéric à la manœuvre.
Faulde en kit.

C’est où, c’est là :

Si le ciel nous tombe pas sur la tête (citation historique !!), j’aurai l’occasion de réaliser une charbonnière sur le site du village préhistorique de Cambous du 6 au 15 octobre.

Cette cuisson s’inscrit dans le cadre des journées « Archéologie et Patrimoine » qui auront lieu les 13, 14 et 15 octobre. Avec de très nombreuses animations et expositions dans les communes de Viols-En-Laval et Viols-Le-Fort.

En attendant d’avoir le programme détaillé, voici celui de Cambous :

Manque les ateliers vannerie et techniques du feu, Martine et René.

Ces journées sont réalisées par diverses associations et institutions et pour ma part je collabore avec la Société Languedocienne de Préhistoire https://www.prehistoire-cambous.org/

Cambous, un village néolithique exceptionnel avec la reconstitution d’une maison de cette période.

Ouf, nous avons l’autorisation de faire du feu malgré la sécheresse. Aux outils charbonnier et apprentis charbonniers !! Niveler le site, entreposer les 6 m3 de bois et les 2 m3 de terre, il nous faut aussi trouver 100 m de tuyau pour avoir un point d’eau. De la paille, préparer du bois sec d’allumage et d’entretien, des enchantillons (haha ??), des pelles, des râteaux, des seaux et tout un bazar utile et nécessaire. La boisson, les chapeaux, des sièges, un tente abris, deux éléphants et un rond de serviette…

Début des opérations d’aménagement, la semaine prochaine après le 1 mai (manif d’abord).

Cambous est un un site archéologique, proche du village de Viols-En-Laval dans l’Héraut. Ce site est remarquable par son village néolithique, avec des fonds de cabanes bien conservées. Une maison de cette époque a été reconstitué, avec un toit en chaume, qui sont des roseaux de sagnes.

Le lieux sert pour des expérimentations archéologiques en plus de son caractère touristique et patrimonial.

Au mois de mai, du 6 au 13/14, je conduirai une charbonnière d’environ 6 stères. Nous seront toute une équipe, des archéologues, étudiant-es et bénévoles. Le 13 sera la journée Faites de la préhistoire, avec des animations, dont René et ses techniques du feu et Martine la vannière sauvage.

Plus d’informations : https://www.prehistoire-cambous.org/evenements/

Lors de la semaine passée chez Jean, j’ai réalisé une nouvelle cuisson en fosse. En Hollande nous avions expérimenté trois différentes formes de fosses. J’avais déjà réalisé deux cuissons les années précédentes chez Jean, avec des creusements en ligne. Il me fallait compléter mon apprentissage en réussissant une cuisson dans une fosse concave. Cette forme est certainement la plus commune dans les fouilles de l’antiquité et du moyen-âge. Le fait d’avoir creusé a permis de garder une trace de cette activité que l’on a pas ou peu des meules.

La limite de creusement dans le terrain de Jean est une profondeur d’environ 60 cm. Difficile d’aller plus bas, une strate compacte de calcaire ne le permet pas.

Le diamètre de l’ouverture, à la surface du sol, est d’environ 1,80 m. J’ai creusé une belle parabole jusqu’à la strate, sous une chaleur accablante.

Mon idée était de pratiquer la technique d’une mèche centrale, du bois sec en colonne, complétée par un parterre du même bois sec. Le remplissage se faisant avec du bois coupé quelques mois avant, donc relativement vert.

La mise en place des bûches demande un certain savoir faire que nous avons perfectionné au fur et à mesure. Martine a adoré ce puzzle. La coupe des buchettes prends énormément de temps.

L’option prise a été de mettre les buchettes en rond par rapport à la mèche.

Après avoir recouvert partiellement, et en rond la surface avec des ramilles écrasées et de la terre, j’ai lancé l’allumage par le centre. Le feu a bien pris puis descendu dans la masse comme espéré.

Ensuite, il a suffit de diriger le feu vers l’extérieur. En 24 h c’était suffisant comme cuisson. J’ai recouvert l’ensemble de terre pour étouffer sans problème.

Nous avions incorporer des poteries dans le centre, à la demande d’une potière, pour réaliser un enfumage. Le résultat est satisfaisant, surtout que j’ai pris des précautions pour ne pas les briser pendant la cuisson.

Le cavage est rapide. Seule les bûches au contact du sol ne sont pas carbonisées correctement.

La prochaine fois, je dois trouver comment réduire les imbrulés au sol.

Avec les scolaires qui dessinent au fusain, nous ne sommes pas loin de la grotte Chauvet.

De très bons moments dans un environnement superbe au milieu des vignes du Château de Lancyre et face au Pic-St-Loup.

Les visiteurs avaient un parcours au travers des vignes et de la garrigue. J’étais posté dans une ancienne charbonnière, au sommet d’une colline avec de la Syrah et du Carignan autour.

Les participants arrivaient par petits groupes. Beaucoup ont découvert cette activité de charbonnier et son implantation en garrigue.

Photo Pierre Poser

L’organisation a été au top, gentillesse et compétence, une excellente ambiance.

En amont, avec Pierre et Thibault, mes deux stagiaires en formation COOPDEA, nous avons monté la meule. Une façon pour eux de connaitre encore plus le métier de charbonnier. Quand ils seront au Togo pour mettre en place des unités de charbon végétal, ils seront capable de parler aussi des carbonisations traditionnelles. Et nous avons été aidé par Julien du domaine.

Un petit souvenir en l’honneur de M. Durand, avec qui j’avais partagé de bons moments sur le vin mais surtout avec les charbonniers, émission « Viure al Pays » et dont l’emplacement de cette charbonnière lui tenait tant à cœur.

Programme de développement des matériels solidaires avec l’ONG COOPDEA.

Nouvelle version 2022 de nos fours à carboniser. Nous utilisons la technique des fours rocket. Ces système permettent d’obtenir de hautes températures en utilisant un minimum de combustible. Je pense que c’est la première fois d’un four à carboniser est monté avec ce type de production de chaleur.

Non on est pas sponsorisé…mais on est pas contre !!

La température interne du fut dans lequel il y avait les végétaux à carboniser est montée très rapidement au-delà des 400° jusqu’à 550°. Nous avons consommé de deux cagettes comme combustible.

Le four sans l’isolant extérieur.

Carbonisation parfaite avec récupération des gaz qui ont pris le relais pour conduire la cuisson.

Le bruleur interne fonctionne parfaitement.
L’ensemble opérationnel.
Carbonisation parfaite.

Cette technique donne satisfaction, nous allons la développer. Il est possible d’utiliser des feuilles mortes ou des herbes sèches pour le feu. Nous avons des projets qui vont bientôt se concrétiser, à suivre…

Lors de mon séjour aux Pays Bas, j’ai, en dehors de la charbonnière en meule, participé à l’expérimentation de cuissons en fosses.

Silke et Janneke, deux archéologues, ont proposé l’étude de la carbonisation en trois fosses à titre expérimental. Silke est anthracologue, elle étudie les charbons de bois. Ses recherches lui permettent de discerner les différentes espèces végétales carbonisées et aussi si c’est de la branche ou du tronc de l’arbre. Elle a fouillé un certain nombre de fosses, des rondes et des carrées.

Elle voulait savoir comment opérer pour passer du savoir au savoir-faire, en réalisant diverses cuissons.

Deux fosses carrées et une en rond, avec Adrien nous avons proposé diverses manières de conduire le feu tout en respectant les protocoles expérimentaux.

Remplissage première fosse carrée.
Superposition de chêne coupé court et de rondins longs de boulot.
Cuisson

La cuisson a été déclenché par une répartition de braises sur le dessus. Puis quand le feu a suffisamment pris, nous l’avons recouverte de mottes inversées. Les trous de chaque coté ont attiré le feu de carbonisation.

Fosse ronde ou concave. Utilisation de morceaux de chêne. Allumage par le haut.
Cuisson périphérique

Après deux jours de cuisson, la carbonisation était inégale. J’ai alors décidé d’ouvrir et de tout re-mélanger puis de remettre une couche de paille puis terre. Cela a ré-équilibré la carbonisation.

Fin de carbonisation. Fouille pour évaluer le résultat.
Du charbon de bonne teneur en carbone.

La troisième fosse a été conduite en deux axes parallèles mais n’a pas été étudié. Les résultats au point de vue charbonnier sont juste satisfaisants. Le terrain gorgé d’eau a une forte influence sur la répartition de la température. Pour les archéologues, l’expérience est très positive car elles comprennent mieux le processus. L’analyse des taxons va permettre aussi une meilleure compréhension de la répartition des végétaux, de leurs qualités et de leurs grosseurs.

Après rebouchage avec la terre, une coupe permet d’étudier l’impact sur le terrain.

Cette expérience m’a permis de me confronter avec de nouvelles techniques, de rentrer dans la science et de partager savoir et faire. Et mener quatre charbonnières de front dont une de 15 m3 c’est assez unique.

Le défournage s’est vite arrêté car le charbon toujours ardent prenait feu. Le peu que j’ai pu sortir est d’excellente qualité. Par contre le coté sud de la meule est très peu carbonisé, il y a un gros volume de bois, de l’aulne, qui n’a pas pris le feu. Le vent, le terrain spongieux et la terre sableuse de recouvrement ont perturbé ma conduite. Malgré tout je suis heureux d’avoir participé à ce challenge avec la participation d’Adrien et de toute l’équipe des bénévoles.

D’un commun accord nous avons baptisé cette charbonnière : « Janneke », du nom de la jeune archéologue dont c’était l’anniversaire. « Meiler » est meule en hollandais.

Belle de nuit.
Un charbon ardent, très léger et qui tinte.
Charbon d’aulne, une première pour moi.
Un échantillon de l’équipe !!

Dans un prochain article je reviendrai sur l’expérimentation archéologique en fosse.

La semaine est passée et après 6 jours de cuisson j’ai arrêté la charbonnière. Nous devons attendre 2 à 3 jours avant le cavage, le défournage.

La cuisson est ardente à l’intérieur de la meule.
Sous la lune, la meule se déplume !
Fin de cuisson, la forme est optimale.
Au réveil avec …120% d’humidité.
Un timide soleil éclaire la meule.
Et notre ami le héron qui nous a accompagné tout du long du processus !!!

Superbe accueil par Paul Klaasen à Ulft, à l’est de la Hollande. Nous avons posé notre campement dans un champs, entre une ferme et une friche industrielle transformée en lieu d’art. Des lapins gambadent dans l’herbe fraiche, des hérons cherchent le vers de terre et des faucons font le saint esprit avant d’être chassés par les corbeaux, c’est très champêtre…hollandais quoi !

Au travail, 15 stères de bois, env. 10 T et 120% d’humidité….

Malgré le froid piquant, j’ai repris les cuissons. Avant cela j’ai modifié les tuyaux des gaz des tonneaux. Des tubes de 18 et 20 mm, car avec les anciens moins gros ils avaient tendance a se boucher avec la suie. J’ai positionné un bouchon sur chacun qui laisse une ouverture possible pour ramoner.

Ça marche du feu de dieu…ou du diable !!

Du biochar à foison

Les cuissons ont repris au Jardin de Fontanès. Mais le four en terre a subit les assauts des grosses pluies de l’automne. Il a donc fallut que je reprenne les enduits extérieurs. Paille et terre.

Cuisson dans le four mobile, toujours aussi performant.
Comme dans les pubs : avant…
après ! Je vous conseille la lotion paille – terre MA.
charbon végétal, biochar
Paille carbonisée.
Des mangeurs de carottes dans le jardin, aïe aïe aïe ! Le lapin aux carottes c’est bon aussi !

Belle semaine de charbonniers chez Jean. Cette année le bois était très sec malgré une météo un peu humide. La conduite de la carbonisation demande une attention plus soutenue car le bois sec accélère le processus. La veille est importante pour stabiliser la descente du feu. De plus le charbon semble plus friable.

Les forgerons métallurgistes ont œuvré, souvent tard !!, en effectuant des réductions de minerai de fer dans des bas fourneaux divers. Feu, flammes, cette création a un coté démoniaque bien sympathique et très attirant.

Merci à Jean et à toutes et tous, pour cette occasion magique de se retrouver malgré le contexte pesant des distanciations obligées.

Pré-cuisson de l’hématite

Une cuisson bien menée lors de la fête de la charbonnière chez mon ami Jean l’Ardéchois.

La terre était trempée suite à de gros orages mais facile a travailler. J’ai utilisé la même tranchée que l’année dernière. La profondeur étant limitée par une dalle de pierre, j’ai agrandi sur les cotés pour utiliser des bois de 70 cm.

Le foyer d’allumage et la cheminée de tirage sont directement creusés dans le sol et renforcés par des pierres.

Le bois bien aligné et posé sur des traverses pour la circulation de l’air est recouvert de buissage et terre.

Le feu a lutté un long moment contre l’humidité puis la carbonisation a démarré.

la conduite est assez limitée avec la fosse. Difficile d’intervenir comme sur une meule. Des évents ont favorisé quand même la progression.

De jour comme de nuit le processus est continu, la veille aussi !!!

En fin de cuisson, la différence de niveau montre le tassement important au fond de la fosse.

L’extinction une fois complète, j’ai pu caver, retirer le charbon, tout en regardant de près les différentes parties pour les comparer.

Le bois avait 8 mois de séchage, ce qui est trop car le charbon est plus friable qu’avec du bois vert. La conduite du feu est plus rapide et des cendres recouvrent quelques charbons.

Le résultat est satisfaisant, j’ai acquis l’expérience qu’il faut pour mener ce type de charbonnière. La pluie reste le principal problème qu’on peut résoudre soit en couvrant la fosse soit en cuisant dans un terrain légèrement en pente, expérience a pratiquer dès que possible.

Senteurs et Couleurs de la Garrigue à Montoulieu, une journée dense avec une forte présence de public. Les organisateurs avaient mis en place un bel ensemble d’exposants et d’animations.

J’avais construit deux charbonnières. Une en coupe pour montrer l’intérieur et surtout le montage autour du piquet central. Beaucoup de visiteurs ont apprécié cette vue qui révèle la structure interne de la meule.

Des gros bœufs Salers, tout noirs, imposants comme des Aurochs, tournaient devant moi. Une montgolfière montaient et descendait avec un jolie bruit de tuyères à feu. Les animations nombreuses battaient leur plein et la mienne n’a pas désemplie de la journée. « Qu’est ce que c’est? », « j’en ai vu de plus grosse!!! », « waouh c’est chouette! », « je ne connaissais pas du tout! », le monde charbonnier est un mélange de Ceux qui ont en vu dans leur jeunesse ou que le papa en a été, et Ceux qui n’en ont jamais entendu parlé. Ainsi j’ai pu discuté et échangé avec plein de personnes, curieuses, intéressées ou témoins d’un temps qui commence à s’oublier.

La meule en feu a eu un peu de mal a prendre le rythme de la carbonisation. Faut dire que les jours avant, la pluie avait détrempé l’ensemble. Mais une fois partie, elle a fait son effet et bien fonctionné. J’ai eu beaucoup de mal a l’arrêter le soir.

La meule en coupe, très bon support pour les explications, est vraiment intéressante pour ce genre de manifestation grand public. Le mystère de la meule recouverte de terre qui fume à coté, qui parfois n’est pas très compréhensible, se mue en la chose extraordinaire que c’est, un four à pyrolyse, tout est compris.

Une belle manifestation, merci aux organisateurs et j’espère à l’an prochain.

Rendez vous le 11 novembre à Montoulieu (à coté de la grotte des Demoiselles) pour la fête Couleurs et Senteurs de la Garrigue.

Ce sont les 20 ans du comité des fêtes, avec un programme qui reprend les meilleures animations des éditions précédentes. Pour celles et ceux qui veulent s’envoyer en l’air il y aura une montgolfière.

Je présenterai une charbonnière en coupe pédagogique et une charbonnière en cuisson. Deux pour le prix d’une, à ne pas rater !

Une belle réussite d’une cuisson en fosse. J’ai repris le trou creusé l’année dernière et je l’ai agrandi pour augmenter le volume. La profondeur a été limité par une dalle de pierre en sous sol. Dimensions: 3 m de L, 0,70 m de l et environ 0,60 m de profondeur soit 1,26 m2.

J’ai creusé 5 cheminées, 4 en parallèle et une en bout. L’allumage a démarré de l’autre coté dans le sens de la longueur.

Le bois, de petites et moyennes sections, a été placé perpendiculairement avec un remplissage au maximum des trous. Puis j’ai recouvert de buis écrasés et de terre. La charbonnière était prête.

Malgré un vent violent, j’ai allumé le feu. La progression du feu a été lente. la fumée sortait par la cheminée terminale car j’ai ouvert les deux premières cheminées latérales plus tard, en fonction de l’avancée de la carbonisation.

Il y a un tassement régulier de la couverture terreuse qu’il faut bien surveiller pour éviter l’embrasement.

En fin de cuisson, l’extinction s’est faite par étouffement comme dans une cuisson à la meule.

La qualité du charbon semble très correcte, peut être un peu moins qu’à la meule, c’est à vérifier.

Je suis satisfait de cette cuisson. Je recommencerai l’année prochaine avec plus de volume si c’est possible.

Un vent à décorner les taureaux a retardé l’allumage des charbonnières. Jean, Krem et toute l’équipe avaient préparé la meule. Pour ma part, j’avais creusé courageusement un plus grand trou que l’année dernière à l’emplacement de la charbonnière en fosse. Elle était prête avec son bois sous la terre. Enfin et après accord des pompiers, nous avons allumé conjointement nos « fourneaux ». Carbonisation en marche !

Entre temps des classes scolaires nous ont rendu visite. Un atelier pain a aussi bien fonctionné avec le grand four et l’énergie de Lisa et Simon. Bien sur les marteaux n’ont pas arrêté de taper, actionné par les bras vigoureux des forgerons et forgeronnes. Une superbe structure en bambou a était construite en 3 jours, du beau travail. L’atelier vannerie a été un bon moment pour Martine qui a pu avec Simon, élève studieux et doué, fabriquer une grosse manne.

Et un brin d’Occitanie.

Cette fête de la charbonnière attire de nombreux jeunes qui veulent apprendre ou se perfectionner à la forge. L’ambiance est joyeuse et très amicale et les anciens, comme moi, apprécions cette énergie en éclosion.

Le besoin de transmission se concrétise et il est heureux de voir ces jeunes gens s’intéresser autant à ces vieux savoir faire. C’est assez rare et donc important de le signaler.

La charbonnière en fosse avant ouverture.

Encore une belle fête, une équipe hétérogène mais dynamique, de belles rencontres, la magie charbon a encore fonctionné.

Merci Jean.

La fête de la charbonnière chez Jean l’Ardéchois commence dans une semaine. Un rendez vous incontournable, comme on dit dans les médias, et surtout une belle réunion de personnes sympathiques entre forgerons et charbonniers. Je vais m’appliquer à conduire une ou deux cuissons en fosse, avec une fosse en long et une petite à l’ancienne en rond.

La journée grand public sera le samedi 18 mai. Attention de réserver le repas bien avant au 04 75 54 54 20, 15 €. L’apport d’une bonne bouteille, pas forcément alcoolisée, est bienvenu.

Pour les aficionados, vous pouvez venir en semaine avec un casse croute tiré du sac.

A bientôt !

Direction Bidon…

Rendez vous les 27 et 28 avril à Caveirac, pas loin de Nîmes, dans une garrigue magnifiée, pour une nouvelle cuisson de charbonnière. J’ai répondu avec plaisir à l’invitation du président de l’association pierres sèches et garrigue de ce village.

Divers aspects des métiers et caractéristiques des garrigues seront présentés en même temps. René, le grand spécialiste du feu, animera son fameux atelier des techniques d’allumage du feu. Nathalie aura un atelier de teinture végétale et Martine créera de la vannerie avec des tiges d’oliviers.

Bienvenue

la liste des intervenants est grande, de belles journées en vue.

Bienvenue à toutes et tous ceux qui veulent profiter de ce moment pour apprendre à « conduire le feu », c’est à dire « carboniser ».